La Saga des Sovrano

Chapitre 2

Chapitre 2 : Quel plââisir de vous voâr, chére âââmie !

Ou

Comment faire un remake des dents de la mer sans eau

S'il y avait bien quelque chose qu'Harry ne comprenait pas chez sa sœur, c'était bien sa passion pour le jeu.

Si au moins c'était pour l'argent… mais non.

Ce qui me passionne, c'est le stress. La sueur, l'odeur des tapis de jeu et des jetons. La victoire. Et crois-moi, Harry, il n'y a rien de meilleur que ça.

Incompréhensible.

Le brun regarda le visage de sa sœur alors que, assis dans la limousine, ils se dirigeaient vers le casino.

Un petit sourire narquois éclairait ses lèvres, et une lueur prédatrice éclairait son regard.

Il avait devant lui la version Las Vegas de Scathara Sovrano.

Et Harry plaignit sincèrement ceux qui allaient jouer contre elle. Gaby quitta la route des yeux et lui fit un clin d'œil.

_Alors Scathie ? Questionna-t-il avec un grand sourire. Prête à t'amuser ?

_NE M'APPELLE PAS SCATHIE, ESPECE DE DEGENERE !

Au moins, Las Vegas ou pas, certaines choses ne changeaient jamais, songea le garçon avec un sourire.

_Tu ne joueras pas cette fois, mon fils. Tu es trop jeune et trop inexpérimenté.

En même temps, j'ai que douze ans.

Lucius observa son héritier, qui restait stoïque, comme un vrai Malfoy se devait de le faire. Brave petit.

Il ne l'aurait jamais avoué, mais il était fier de Draco et de son calme. Il lui rappelait lui-même au même âge. Ah… c'était le bon temps.

_Tu resteras prés de moi. La salle sera remplie, et il est hors de question que tu t'éloignes.

Le blondinet résista à la tentation de répondre oui maman, et croisa les jambes dans un geste soigneusement calculé pour ressembler en tout point à son père.

Le fayottage n'a jamais tué, après tout.

Il vit le regard arrogant de son géniteur se poser sur lui, et sut qu'il avait bien fait. Il y avait un éclair de fierté dans les prunelles grises.

Peuh. C'est presque trop facile.

Il savait que si son père apprenait qu'il avait de telles pensées, Draco serait surement quitte pour un aller-simple à Dumstrang ou –pire- dans une école de magie noire située au pôle nord dont Lucius lui avait rabattu les oreilles durant des mois.

Et s'il y avait bien une chose que le jeune garçon haïssait plus que tout, c'était bien les températures extrêmes.

Que se soit le chaud –et maudis soit Las Vegas et son désert pour atteindre quarante degrés à l'ombre- ou le froid, il détestait les écarts de température.

Ce qui expliquait son amour pour le climat anglais et Poudlard. Et puis au moins, le château était correctement chauffé.

Pas comme cette limousine. Mais qu'est-ce qu'ils ne comprennent pas dans le mot 'chauffage' ?

_Nous arrivons, Draco. Voici le casino où nous allons jouer durant ces vacances : le Hawk.

C'est plutôt ironique comme nom, quand on sait le nombre de pigeons qu'il doit y avoir là-dedans…

Draco adorait son humour. Vraiment.

La Rolls Royce s'arrêta calmement, et le ronronnement du moteur stoppa alors que le chauffeur annonçait solennellement :