Chapitre 5

834 63 21
                                        

Chapitre 5 : Est-ce que tu viens pour les vacances ? V

Ou

De l'utilité du Whisky et des punching-balls (surtout s'ils s'appellent Rogue)

.

.

Sirius posa sa tête sur ses pattes, très concentré.

Devant lui, Harry et Scath affrontaient Gaby à mains nues depuis bientôt une demi-heure.

Il était clairement visible que l'adulte ne se donnait pas à fond dans ce combat : il se mettait au niveau de ses enfants, et les forçait à donner le meilleur d'eux-mêmes.

Le chien agita la queue alors qu'Harry réussissait un coup de pied magistral, et il aboya des encouragements.

On m'aurait dit il y a deux mois que je ferais ça, je serais retourné à Azkaban illico…

L'évadé ferma les yeux, et songea que le train de vie qu'il menait le détournait sérieusement de son objectif : la tendresse que lui prodiguait cette famille de tarés l'envahissait et, après douze ans de solitude, il se laissait emporter.

Mais il se l'était promis : il tuerait Peter.

Et pour cela, il fallait qu'il aille à Poudlard.

La rentrée était dans quelques jours, et il allait devoir trouver un moyen d'être à Poudlard, de ne pas se faire repérer, et d'assassiner le rat tranquillement.

Le chien retroussa les babines en pensant à son ancien ami. Ce fichu Peter qui les avaient trahis.

Et dire que c'était lui qui avait dit à James de prendre Peter comme gardien du Secret…

Il nous a bien trompés, avec ses promesses !

Car en ce fatidique jour d'octobre 1981, Peter avait donné l'accès de la maison au Seigneur des Ténèbres –Lord Voldemort pour les intimes-. Il avait trahis tout le monde.

Et Sirius avait croisé Peter en allant chez les Potter. Triomphant, le rat lui avait annoncé que son Maître avait supprimé les Potter.

Alors Sirius avait fait la seule chose que son esprit embrumé par la colère avait pu lui dicter : il s'était jeté sur l'homme.

S'était ensuivi un terrible combat, où Sirius avait aisément pu dominer Peter, qui n'avait jamais été très fort en Sortilèges. Il l'avait acculé dans une ruelle, et là…

Tout s'était passé très vite. Le sort qui avait tué les moldus, Peter qui avait crié haut et fort que Sirius était un traître, qui s'était tranché un doigt avant de s'enfuir sous sa forme de rat.

Juste après, les Aurors étaient venus l'arrêter.

On lui avait craché à la figure que son plan avait échoué, parce que une lettre avait tout dévoilé de sa trahison.

Plus tard, Sirius avait appris l'entière vérité : Peter avait laissé chez lui une lettre Urgence. Il s'agissait d'un type de lettre du même genre quela Beuglante, prévue pour apparaître à un endroit tel que les hôpitaux ou –dans ce cas-ci- le quartier des Aurors, et délivrer un message préalablement enregistré.

Et elle avait fonctionnée : ainsi, les Aurors avaient appris –un moment après que Peter ai sentit sa Marque disparaître, preuve que son Maître était mort et qu'il était temps de se replier-, que Sirius était un Mangemort sous les ordres du Seigneur des Ténèbres, qu'il l'avait menacé lorsque Peter avait découvert cela, et qu'il allait le poursuivre.

Son plan avait parfaitement fonctionné.

Si seulement j'avais été moins prompte à réagir ! J'aurais pu prouver mon innocence !

La Saga des SovranoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant