Chapitre 26

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Atem sortit, suivi par Seth. Le souffle lui manquait, et c'est de justesse que le brun le rattrapa.

- Merci Seth.

- Mon roi, Pourquoi ne pas vouloir venger la mort d'Heba vous-même ?

- Je vous ai empêché de le tuer à Shedet et aujourd'hui, à cause de cette décision, nous en avons payé le prix fort. Si tuer l'assassin de Jonouchi peut vous aider à faire votre deuil, c'est un grand honneur pour moi que de vous laisser ce privilège.

- Mon pharaon ... merci.

Depuis que cette tragédie avait frappé, Atem et Seth étaient devenus beaucoup plus proches. Il est vrai qu'il le voyait déjà comme un ami, mais lorsque l'on partage une si grande douleur, c'est bien plus que de l'amitié.

- Je vais aller voir Heba, voulez-vous m'accompagner ?

Seth lui répondit d'un mouvement de tête affirmatif. Mais Mahad intervint et demanda à parler au roi. Seth comprit qu'il valait mieux les laisser entre eux.

- Je prends de l'avance.

Mahad semblait préoccupé, et l'entrée du tribunal restait à son goût beaucoup trop fréquenté. Il emmena le roi dans les jardins du palais où ils s'assirent sur un banc à l'écart de la foule.

- Mon roi, je ne sais comment vous présenter mes excuses.

- A quel propos Mahad ?

- Vous venez de subir la pire des épreuves. Et je n'étais pas là pour vous épauler. Isis m'a ordonné ainsi qu'à Mana de ne pas vous approcher pendant quelques jours. Elle qui a perdu son père sait que lorsque l'on est en deuil, on n'a pas envie d'être ... bousculé. Et Mana aussi chaleureuse soit-elle, vous aurez peut être épuisé. Je le comprends, mais je tenais à vous dire que toutes nos pensées vous sont destinées.

- Merci Mahad. Cela me fait du bien de l'entendre.

- Je tiens aussi à vous demander pardon, pour avoir laissé Isis vous annoncer la mauvaise nouvelle alors que j'étais présent. Nous accusions tous le coup, mais vous êtes arrivé sans le moindre souvenir. Et devoir vous remémorer cette tragédie m'a totalement paralysé.

- Je te t'en tiens aucune rancune Mahad. J'irais voir Mana lorsque je me sentirais mieux. Il prit sa tête entre ses mains. J'ai donné aux dieux ce que j'avais de plus cher. J'espère que nous retrouverons un peu de paix à présent.

Atem ne vivrait jamais en paix sans Heba. Mais que pouvait-il dire d'autre pour rassurer son ami. De plus les tensions avec les opposants étaient toujours présentes maintenant que le traité était tombé à l'eau.

- Comment s'est passé la mission de Mana ?

- Excellente. Ils n'ont mis que trois semaines pour purifier les terres. Une nouvelle récolte est sur le point de germer. Mais nous continuons de leurs envoyer des vivres tant qu'ils ne sont pas autosuffisants.

- Eh bien, au moins une bonne nouvelle.

Mahad fixait l'avant-bras du roi. Il voyait bien que entre deux brassards d'or ce n'était pas la peau d'Atem qu'il voyait, mais des bandelettes. Et le teint du roi était si pâle. Il s'était fait du mal. Comment arrivait-il à tenir debout ? Le cœur du mage était empli de tristesse, il connaissait la douleur de son ami, mais n'avait aucun pouvoir pour guérir son cœur. En revanche il pouvait au moins guérir son bras. Il prit délicatement la main du pharaon, et posa une main autour de son avant-bras. Il ferma les yeux, et récita une brève incantation. Ses paupières tremblées et une douce chaleurs émanée de ses mains. Atem sentait sa plaie se refermer. De manière général, ses forces lui revenaient, et ses cicatrices s'évaporaient. Il se sentait beaucoup mieux.

- C'est tout ce que je peux faire pour le moment.

Atem retira ses brassards ainsi que ses bandages. Plus rien, sa blessure était entièrement cicatrisée et il n'en resté pas une trace.

- Tu sais guérir les blessures ?

- Je suis capable de bien plus que ça mon roi.

- Alors tu pourrais ressusciter Heba et Jonouchi ?

Mahad voyait cette flamme s'animer dans les yeux du roi. Mais il allait devoir l'éteindre, encore une fois.

- Je ne peux pas ramener les morts à la vie mon roi. Je suis capable de presque tout, mais face à la mort, je suis tout aussi impuissant que vous.

Atem sentait l'angoisse et le chagrin revenir. Il n'y avait vraiment aucune solution.

- Je vais retourner voir Heba. Excuses moi.

Le lendemain midi, toute la cour se trouvait dans un jardin isolé du palais. Cette endroit ne servait qu'aux exécutions. Comme dans n'importe quel endroit où le conseil doit se réunir, des sièges sont disposés à accueillir chaque membre, et un plus imposant est attribué au pharaon. Seth préparait son épée. Il avait enfin pu dormir un peu et ses cernes étaient moins voyantes.

Imrân arriva, toujours escorté par ses gardes. Il était épuisé, la peur se lisait sur son visage. Les gardes l'obligèrent à s'accroupir et mettre sa tête au-dessus d'une souche.

- Imrân, après le procès d'hier, tu as été jugé coupable et ta sentence est la mort. As-tu des dernières paroles ?

- Je ... je vous demande pardon. J'ai ... j'ai compris que j'avais mal agis. Je vous en supplie pharaon, laissez ... laissez-moi partir et faisons la paix si c'est cela que vous souhaitez.

- Tu n'as pas compris Imrân. Un traité de paix ne se fait pas celons mes simples désirs, mais sur un commun accord entre nos nations. Tu n'as pas plus envie de la paix que ton père ne l'avais. Je suis désolé roi Imrân.

- Non ... NON je vous en prie ! Snif je ... Je ne savais pas ce ... ce que je faisais. C'est mon père ! Snif c'est lui qui m'a obligé.

- Nous t'avons laissé le temps pour faire tes propres choix. Tu es le seul responsable de ta présence ici.

Atem envoya un signe de tête à Seth. Il était temps. L'heure n'était plus aux regrets. Imrân doit payer pour ses crimes. Seth disposa un sac de lin sur la tête de l'adolescent. Le jeune roi criait de plus en plus fort, leurs suppliant de le laisser en vie. Seth leva son épée bien haut, et d'un coup vif lui trancha le cou. Le petit sac roula sur le sol.

- Brûlez ses restes. 

Atem x Yugi Les Destins LiésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant