Atem x Yugi Les Destins Liés

Chapitre 27

Atem avait pris la décision de reprendre les rênes du royaume. Isis réfutait cette idée, il n'était pas encore rétabli. Mais c'était un ordre du pharaon et elle n'avait pas son mot à dire. Il se plongea dans le travail, ainsi il oubliait un peu ses peines et le royaume se portait bien grâce à son acharnement. Après quatre jours à travailler tel un robot, Seth entra dans la salle du conseil où Atem se trouvait seul.

- Votre majesté ?

Atem ne daigna même pas lui adresser un regard.

- Oui, Seth ?

- Votre altesse ... nous les enterrons aujourd'hui.

Le pharaon leva la tête. Ses yeux le piquaient et des larmes menaçaient encore de couler. Bien sûr qu'Atem savait qu'il ne pourrait pas le garder indéfiniment. Aller voir le corps d'Heba avec Seth était devenu un de leur rituel journalier. Mais il était temps, il devait dire adieu à sa moitié.

Les deux hommes allèrent vers le tombeau des rois. Atem avait spécifié qu'il voulait que le corps de Heba repose là-bas. Il aurait la concession funéraire destinée au partenaire du pharaon. Jonouchi lui, serait placé dans une autre pièce du tombeau. Parmi les guerriers les plus valeureux que l'Egypte ait connu. Après tout, il avait donné sa vie pour tenter de sauver le bien le plus précieux du pharaon. Plusieurs prêtres accomplissaient une cérémonie, qui aidait les défunts à trouver leurs chemins jusqu'à Osiris. Une fois finit, Seth suivit l'escorte du corps de Jonouchi dans la pièce voisine. Atem lui, regardait son amour dans sarcophage encore ouvert. Les deux corps avaient été momifiés. Mais même sous ces tissus, Atem pouvait reconnaitre le visage d'Heba. Il était l'heure des derniers au revoir. C'est le cœur lourd qu'il se pencha au-dessus du sarcophage et caressa la joue du défunt.

- Notre amour fut si court, mais jamais je n'aimerais quelqu'un comme je t'ai aimé mon amour. Puisse les dieux te rendre un jugement favorable pour que tu puisses m'attendre dans un meilleur endroit.

Atem déposa un doux baiser sur le front de la momie. Les prêtres scellèrent le sarcophage et le placèrent dans le tombeau. Deux hommes aux carrures impressionnantes recouvrir le tombeau d'une lourde pierre et laissèrent le roi seul.

Atem s'agenouilla devant le tombeau et y apposa une main. De longues minutes s'écoulèrent avant que Seth, les yeux rouges, ne revienne le chercher. Il lui tendit la main, pour l'aider à se relever et ainsi ils quittèrent le tombeau.

Les mois s'écoulaient, Atem avait réussi à régler la menace des opposants. Il était allé lui-même sur leur territoire pour leurs apporter la nouvelle de la mort de leur roi ainsi que de son fils. Leur gouvernement avait d'abord pris Atem pour un fou. Comment pouvait-il se présenter devant eux, alors qu'il les avait tué. Mais Atem partagea son idée d'un accord de paix et d'un partenariat commerciale. Chaque pays possédait des richesses dont l'autre était dépourvu. Comme le pensait Le pharaon. Le père d'imrân était un tyran, qui n'écoutait que sa personne. N'ayant plus d'héritier pour le trône et l'ancien roi étant fils unique, un vote serait proposé pour élire un nouveau souverain. Et cette lourde responsabilité fut donné avec la majorité absolue, à un homme du nom de Paï. Père de famille, et époux aimant, l'annonce de son accès au trône avait été célébré pendant toute une semaine. Sa première décision fut de sceller ce pacte avec le pharaon. Plus que par ce traité, Atem était heureux. Il avait l'impression d'avoir aussi libéré ce peuple.

Cinq mois après le mort d'Heba. Atem n'arrivait toujours pas à l'oublier. La douleur de sa perte était peut-être moins forte, mais pas un jour n'était passé sans qu'il ne pense à lui. Mana l'avait déjà vu pleurer en cachette et revenir l'air de rien. Il n'arrivait pas à tourner la page. Son sourire était revenu, mais il n'avait rien à voir avec ce qu'elle avait connu. Seth lui n'avait pas vraiment changé. Il était toujours aussi froid qu'avant. Mana savait juste que de temps en temps lui et le pharaon passaient leurs soirées ensemble. Ils essayaient de se soutenir mutuellement, le vin leur donner parfois un peu de courage.