Atem x Yugi Les Destins Liés

Chapitre 31

Yûgi senti quelque chose de chaud contre ses lèvres. Jonouchi avait encore profité de la situation pour l'embrasser ? Non, ce n'était pas la même sensation que lui. Ce baiser était intense, et passionné. Yûgi n'avait jamais ressenti de tels papillons dans son ventre. Il répondit au baiser, les langues se touchaient, le goût était divin. C'est la voix de Jonouchi qui le sorti de ses nuages.

- Non mais ça va pas la tête ! Vous êtes qui vous ?

Un grand brun aux yeux bleu venait de décoller son visage de son petit ami. Les lèvres rougis de Jonô montraient que lui aussi venait de recevoir un baiser. Yûgi cligna des yeux, et rencontra d'envoutants yeux Améthystes, juste devant les siens. Une magnifique peau basanée et de grands bras musclés qui le saisissaient par la taille et cherchaient à le ramener aussitôt contre ses lèvres. Yûgi eu juste le temps de mettre une main sur la bouche de l'inconnu avant que ses lèvres n'entrent à nouveau en contact. Deux inconnus étaient rentrés dans sa chambre, mais comment ? Toute la maison avait été soigneusement fermée. Et quels étaient ses habits qu'ils portaient ! Semblable à des jupes, ou des robes. Personne ne s'habille comme ça de nos jours, sauf pour des fêtes costumées.

- Et toi là-bas ! Touche encore une fois à Yûgi et je t'étripe !

- Comment oses-tu parler sur ce ton au pharaon ! Jonouchi reçu un coup de poing dans le ventre ce qu'il le plia en deux. Le brun tacla ses pieds et il se retrouva en position de prosternation devant le pharaon. Demande lui pardon tout de suite Jonô !

- Mais vous êtes malade !

« Jonô ? » Le brun aux yeux bleus connaissait le nom de Jonouchi. Il ne ressemblait pourtant à aucun des ex du blond. Ou alors il ne lui en avait jamais parlé. Et il avait appelé l'autre homme pharaon ? Du genre, un vrai pharaon ?!

- Ce n'est rien Seth, et puis je ne suis plus pharaon, souvenez-vous.

- Je ne tolèrerais pas que qui conque vous parle de la sorte, même si ce quelqu'un est Jonouchi.

Cela fit beaucoup rire le « plus pharaon ». Yûgi ne pouvait décoller ses yeux de son jumeau. C'était lui ! C'était l'homme de ses rêves. Mais cette fois il était réel, il était là, devant lui. Il le tenait toujours par la taille, et le cœur du plus petit battait la chamade par cette proximité.

- Seth, pourquoi n'emmenez-vous pas Jonouchi dans une autre chambre ? J'ai 5000 ans à rattraper avec mon petit Heba.

« Heba ». C'est comme ça que tout le monde l'appelait dans son rêve. Yûgi ne comprenait plus rien. Qui étaient ces hommes, et pourquoi avaient-ils l'air de les connaître ?

Il réussit à sortir de l'étreinte du plus vieux.

- Okay, je ne sais pas qui vous êtes ni comment vous êtes entrés. Mais je vous demande de partir. Sinon j'appelle la Police.

Seth et l'autre homme s'échangèrent un regard.

- La police ? Qu'est-ce que c'est la police ? Si ça se mange tu peux l'appeler, je dirais que ce long repos m'a creusé l'appétit. Pas vous Seth ?

- Je reconnais avoir le ventre vide.

- Et est-ce que c'est moi, où il fait vraiment froid ici ?

Yûgi et Jonouchi étaient complétement perdus. Yûgi décida de les emmener dans le salon et de les faire s'assoir sur le canapé. Il leurs apporta une couverture pour essayer de les réchauffer. Jonouchi leur préparait des pâtisseries et des tasses de thés. Il posa les plateaux sur une petite table en face d'eux et les deux garçons attrapèrent une chaise et se mirent devant le canapé.

- Maintenant que vous vous êtes réchauffés, dites-nous qui vous êtes.

C'est le grand brun, Seth, qui répondit à la question.

- Je m'appelle Seth, Je suis l'un des grands conseillers du Pharaon. Et voici Atem, le pharaon du peuple d'Egypte.

- Mais je ne suis plus pharaon.

- D'accord très bien, donc on a un conseiller du pharaon qui aujourd'hui n'est plus pharaon. Donc vous n'êtes plus conseillé. Donc vous n'êtes personnes.

Le résumé de jonouchi était un peu dur. Mais cela touchait du doigt la vérité. Les deux égyptiens restèrent bloqués par ses paroles si directes.

- Et qu'êtes-vous venu faire ici ? Se risqua Yûgi.

- L'histoire est un peu compliquée.

- Bah vous avez déjà pété toute l'ambiance que j'avais installé donc au point où on en est. Seth lança des yeux meurtriers au blond ce qui lui provoqua des sueurs froides. Enfin, je veux dire, monsieur le non pharaon partagez-nous votre histoire.

Jonouchi croisa les jambes, mal à l'aise par la froideur du brun.

- Je suis tombé amoureux d'un de mes serviteurs. Il s'appelait Heba. Et seth entretenait une relation dès plus sérieuse avec le cuisinier du palais, monsieur Jonouchi. Mais alors que nous avions ramené un jeune roi d'un pays voisin, signer un traité de paix au palais, ce jeune homme s'introduisit dans ma chambre en mon absence. Et il poignarda le jeune Heba qui se trouvait dans mon lit. J'étais parti en cuisine, chercher de quoi me restaurer après de longues heures charnelles avec Heba. Yûgi rougit jusqu'aux oreilles. Jonouchi s'y trouvait et il accepta de m'accompagner jusqu'à ma chambre. Lui-même se rendait dans celle de Seth qui était voisine à la mienne. Mais en arrivant, je trouvais étrange que ma porte de chambre soit ouverte, certain de l'avoir fermée à mon départ. Jonouchi décida d'aller l'inspecter en premier. Il découvrit le corps d'Heba sur mon lit, et le jeune roi en profita pour poignarder son dos et le laisser pour mort avant de prendre la fuite. Cette nuit-là, nous n'avons pu les sauver. Seth et moi sommes tombés dans un inconsolable chagrin. Et après cinq mois, le grand mage de la cour nous a proposé de les réinc... réninca ... Rinéca... enfin de faire revenir leurs âmes dans de nouveaux corps. Il nous a ensuite envoyé dans votre époque en nous enfermant, moi dans mon épée, et Seth dans son anneau.

- Et donc où sont-ils ? demande Jonô.

Seth fixa le blond et Atem ne détacha pas son regard de Yûgi.

- Attendez, c'est nous ?

- Les objets devaient par un moyen ou un autre être remit entre les mains de leurs nouveaux corps. Et à part votre peau clair, vous êtes les répliques exactes de Heba et Jonouchi.

- Didonc, « Seth ». Si c'est vrai que tu m'aimais ! Je ne te trouve pas des plus affectueux avec moi depuis que tu es apparu.

- Alors laisse-moi juste une matinée, seul avec toi, et je te montrerais toute la tendresse dont je suis capable.

Seth marmonnait entre ses dents, pour que personne ne puisse entendre ce qu'il disait réellement. Mais Yûgi avait tout entendu. Il comprenait le lien qui l'unissait à Jonouchi, mais le blond n'en restait pas moins son petit ami.

- Ecoute Seth. Peu importe ce qui t'uni à Jonô. Je refuse que tu le touches.

- Et de quel droit m'interdis-tu cela ?

- Car il est mon petit ami.