Atem x Yugi Les Destins Liés

Chapitre 34

L'ancien pharaon sortie de la boutique plus beau que jamais, et avait glissé ses anciennes affaires dans le sac.

- C'est vrai qu'on a plus chaud avec ces vêtements. En Egypte il ne fait jamais froid, je ne connaissais pas ce tissu pour le cou.

- Ça s'appelle une écharpe.

- Eh bien j'adore une écharpe.

Yûgi pouffa de rire. Atem ne comprenait pas ce qui faisait rire sa lumière, mais il était heureux de voir ce sourire sur le doux visage de la réincarnation de Heba. Son cœur s'adoucit, et il remerciait les dieux d'avoir pu se retrouver seul avec lui. C'est tout ce qu'il attendait depuis son arrivé dans ce nouveau monde.

- Vous voyez Jonouchi et Seth ?

- Dans toute cette foule, ça ne va pas être une tâche facile de les retrouver.

- Ça vous dit de les attendre devant un bon chocolat chaud ?

- Ça me dit ? Qui doit me dire quoi ? Et pourquoi on doit être « devant » un bon chocolat chaud ? Je ne sais même pas ce que c'est.

Yûgi glissa sa main dans celle d'Atem et l'entraina plus loin dans la rue commerçante. Il senti la chaleur de sa main se propager dans tout son bras. Cela lui faisait du bien, Il serra plus fort la main du plus petit. Yûgi pensa que c'était parce qu'il ne voulait pas le perdre dans tout ce monde, mais Atem voulait juste resserrer son étreinte. Il avait un trop plein d'émotion, et ce contact l'aidait à se décharger. Le plus petit entra dans un café. Ils s'installèrent et il commanda deux chocolats chauds avec un morceau de gâteau au thé vert qu'ils partageraient. Atem n'avait jamais vu d'endroit semblable à celui-là. Des tables étaient disposées partout dans la pièce, et n'importe qui pouvait renter dans la pièce, s'asseoir et recevoir de la nourriture. Un seul homme était chargé de passer de table en table et d'apporter les mets.

- Cet homme est vraiment très généreux pour donner toute sa nourriture à des inconnus.

Yûgi cacha son sourire sous sa main et ne répondit pas. La commande arrivait. On plaça un drôle de petit récipient rempli d'un liquide marron devant Atem, le plus jeune avait apparemment la même chose. Et un gâteau en forme de triangle de couleur verte fut disposé au milieu de leur table.

- Un liquide marron, et un gâteau vert...

- Ne vous fiez pas à la couleur. Goûter vous allez adorer.

Atem avait une confiance aveugle en sa petite lumière. Il imita Yûgi et prit la tasse entre ses mains pour boire le liquide. Le goût était chaud et sucré, c'était très doux en bouche. Il avala pour en ressentir toutes les saveurs. La nourriture du futur est vraiment divine. Yûgi saisit ensuite la fourchette et y mit un petit morceau de gâteau. Il l'approcha de la bouche d'Atem pour qu'il le mange. L'ancien pharaon fixa le plus petit, devait-il manger l'élément en métal aussi ? Voyant le manque de réaction de son vis-à-vis, Yûgi mangea le morceau de gâteau et la fourchette ressortie vide de sa bouche. Il coupa un autre morceau et le reproposa à Atem. Il mit le bout de métal dans sa bouche et le fit coulisser contre ses lèvres fermées pour ne garder que le gâteau. Encore une fois c'était sucré, mais le goût était différent du liquide marron.

- Tu avais raison, tout cela est succulent.

- Je suis heureux que ça vous plaise Pharaon.

Le cœur d'Atem rata un battement. Heba lui manquait terriblement et entendre « pharaon » de la bouche de Yûgi lui rappelait de douloureux souvenirs. Le changement de comportement du plus vieux n'échappa pas à Yûgi. Il avait dit quelque chose de mal ?

- Atem est-ce que tout va bien ?

L'anxiété de Yûgi face à son ainé se traduisit par sa main posée sur la sienne. Tous ces signaux étaient trop pour Atem. Il ne voulait que lui, il ne désirait que lui. Mais Yûgi ne lui appartenait pas.

- Yûgi, hier tu m'as bien fait comprendre que tu aimais Jonouchi. Et tu avais raison, je ne peux pas arriver comme ça et exiger de toi que tu m'aimes en retour. Toutes ces petites attentions que tu as pour moi, sont douloureuses, et je les interprète mal. J'ai beaucoup de mal à contrôler mes émotions avec toi. Alors j'aimerais que nous évitions tout contact physique pour ne plus que je me m'éprenne, et par égard pour Jonouchi.

Le plus jeune retira sa main. Il ne savait pas pourquoi mais il ressentait lui aussi à présent de la tristesse. Peu à peu, Yûgi découvrait des facettes d'Atem. Lui qui le prenait au début pour un pervers, voyait maintenant toute la prestance et la noblesse d'un roi. Il ne voulait pas retirer cette proximité qui avait pris place entre eux. Une fois leurs consommations finies et l'addition payée. Ils rentrèrent chez Yûgi.