Atem x Yugi Les Destins Liés

Chapitre 11

Heba ne put contenir plus longtemps ses nouvelles larmes. Il ne savait même pas si le pharaon avait ressenti la même chose. Mais si jamais il finissait pas le virer, au moins il n'aurait aucuns regrets.

Le cœur du pharaon se serra devant cette douce lumière. Il saisit le visage larmoyant du serviteur entre ses mains et y essuya quelques larmes.

- J'éprouve les mêmes sentiments que toi, Heba. Jamais personne avant toi, ne m'avait fait ressentir de si belles choses. Mais j'avais peur de te l'avouer, que tu ne me repousses, ou que tu ne veuilles plus travailler ici et qu'ensuite je ne puisse plus jamais te revoir. Si cela avait été ta décision, j'aurais dû l'accepter et aussi douloureux que cela puisse être, je t'aurais laissé vivre ta vie. Et puis n'ayant jamais développé de tels sentiments pour qui que ce soit, je n'étais pas sûr de moi. Comment était-il possible de s'attacher à une personne en si peu de temps. Je m'endormais en pensant à toi, je me levais en pensant à toi. Lorsque Anzu nous a interrompu, Je l'ai chassé et je lui ai ordonné de ne plus jamais revenir dans ma chambre. La vérité c'est que ... c'est de toi, dont j'avais envie. Je suis partie me vider la tête en marchant ce soir-là. Et je suis tombé sur Seth et Jonouchi. C'est à ce moment-là que j'ai compris. Quand j'ai vu l'amour que seth portait à ton ami. J'ai su que c'était exactement ce que je ressentais pour toi. Atem rapprocha son visage du sien. Je t'aime Heba.

Heba fini les derniers centimètres pour sceller leur premier baiser. Leurs lèvres se touchèrent enfin. Leurs yeux fermés, tous leurs sentiments passaient par ce doux baiser. Heba agrippa la nuque du roi pour presser plus fort son visage au sien, et leur échange devint de plus en plus passionné, prenant à peine le temps de respirer. Aucun des deux ne voulaient se détacher de son partenaire. Ils avaient tellement envie de l'autre. Atem caressa ses épaules, et fit glisser le tissu pour dévêtir le torse de sa lumière. Il serra ensuite ce torse nue contre le sien. Heba frissonnait sous ses caresses, et ses lèvres tremblaient contre celles de son compagnon. Atem le fit basculer sur son dos, et retira à son tour les vêtements qui le couvrait avant de se positionner sur lui et reprendre leur balai de langues. Ils collèrent leurs corps l'un à l'autre et le roi les fit rouler sur le côté pour que le plus jeune se retrouve sur lui. Ses mains se baladaient sur l'entièreté de son dos, avant de descendre sur ses hanches. Tout était si diffèrent que de toucher le corps d'une femme, et pourtant tout était tellement mieux. Heba sentit la virilité de son amour gonfler contre son bas ventre. Il ne pouvait pas le nier, lui aussi avait terriblement envie du pharaon. Atem descendit ses mains sur ses fesses et pressa son bassin contre son sexe. Un soupire de plaisir s'échappa d'entre ses lèvres. Heba mit fin à leur baiser.

- Atem ! ... Je suis encore vierge. Et je ne sais pas si je suis vraiment prêt.

Atem plongea son regard dans le sien, et lui sourit tendrement.

- Je comprends Heba. Nous prendrons le temps qu'il te faut. Pouvons-nous quand même continuer les câlins ?

Heba était soulagé. Atem était compréhensif et il allait lui laisser le temps pour être prêt à s'offrir à lui. Le plus jeune s'allongea de nouveau sur son ainé, en appuie sur ses mains et échangèrent un long baiser. Puis il se coucha à côté de lui, caressant son torse, parcourant les traits de ses abdominaux. Heba voyait que son roi avait le regard perdu dans ses pensées. Quelque chose le préoccupait toujours.

- Dites-moi ce qui vous tracasse.

Le roi sourit.

- Je ne peux rien te cacher décidément. Heba le fixait toujours. Notre pays est attaqué par l'ennemi et ce matin j'ai appris qu'il avait massacrer et prit le contrôle de la ville de Shedet. J'ai donc décidé d'agir. J'ai annoncé au conseil que nous partirons dans quatre jours pour défendre nos terres et reprendre Shedet à l'opposant.

- Vous irez au combat ?

- Bien sûr. Pourquoi devrais-je laisser mes hommes se faire massacrer pendant que je suis à l'abris dans mon palais ? Un souverain se doit de montrer l'exemple.

- Mais et si vous y perdez la vie ?

- Alors je serais mort en défendant mon peuple. Peut-il y avoir plus grand honneur ?

Une vive douleur apparue dans la poitrine d'Heba. Ils venaient de se trouver, ils avaient juste appris à connaitre le bonheur. Et là, il lui parle d'un voyage vers la mort.

- Je refuse. Je ne vous laisserais pas partir. Atem sourit de cette petite tentative pour l'en dissuader. J'ai besoin de vous.

Ils échangèrent un autre baiser, qui rassura Heba.

- Mon peuple a besoin de moi Heba. Je ne peux pas l'abandonner et je sais que tu comprends mon choix.

- Mais ....

- Il nous reste quatre jours pour nous aimer autant qu'il le faut, ensuite je devrais accomplir mon devoir.

Une dernière larme coula sur le visage du plus jeune.

- Alors ... je veux commencer tout de suite.