Chapitre 38

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Le quatuor s'était donné rendez-vous dans restaurant pour prendre un petit déjeuner en extérieur. Malgré le mois de Février, le soleil était doux et il n'y avait pas de vent pour leurs glacer les extrémités. Le restaurant s'appelait « les quatre saisons ».

- Quelle est cette écriture ? Elle ne ressemble pas du tout à la vôtre.

- Ceux sont des rōmajî. Nos symboles ne sont présents que dans notre pays ainsi qu'en chine. Les romaji sont utilisés par pratiquement tout le reste du monde. Ce restaurant est Français, donc ils n'utilisent pas notre écriture.

Seth et Atem ne savaient pas où se trouvait la chine et le pays des français. Le mélange de toutes ces cultures sur une ile isolée les intriguait. Ils prirent place à une table et les deux habitants de Domino expliquèrent aux deux autres la façon dont se lisait une carte, et à quoi correspondait chaque plat, le prix de chaque chose et la façon de commander auprès d'un server. Et c'est Atem qui fut désigné pour passer commande. Il interpella une serveuse, et récapitula chaque commande clairement avant de la remercier et lui adresser un sourire dès plus charmeur. Yûgi avait bien constaté que la demoiselle était complétement séduite, et cela ne lui plaisait pas du tout. « Il crie haut et fort qu'il n'est là que pour lui, et ensuite il drague la première pimbêche venue ! » Il croisa les bras et se réinstalla au fond de son siège.

- Vous vous en êtes drôlement bien sorti ! Je pensais que vous alliez vous embrouiller et complétement perdre vos moyens. J'étais prêt à me retenir de rire si vous aviez commis des bégaiements de stresse, mais là je suis trop déçu.

- Les séquelles d'avoir été un souverain. Je devais apprendre vite avec le peu d'informations dont je disposais. Et j'avais l'habitude de m'adresser à mon peuple, donc parler à une seule personne n'a rien d'effrayant en comparaison.

La commande arriva et tous passèrent un agréable moment. Les égyptiens découvraient les douceurs de la boulangerie française. Sur un bout de papier, Jonô leurs expliqua la valeur de leur argent. Si un pain au chocolat coutait 280 yens, leurs vêtements 450 000, alors Seth se rendaient compte que grâce à l'argent de leurs bijoux, ils allaient pouvoir les aider financièrement pendant un bon moment. Jonouchi et Yûgi attendirent dehors que les autres ne passent aux toilettes. Ils leurs avaient bien expliqué le fonctionnement, mais ils prenaient toujours un temps fou à en sortir.

- Alors Yûgi, comment ça s'est passé cette nuit avec Atem ?

- Il a tenu sa promesse. Il n'a rien tenté avec moi. On a regardé un film devant un bol de ramen instantané. Mais comme c'était son premier, il n'arrêtait pas de me poser des questions et il pensait que les personnes dans la télé pouvaient l'entendre. Je riais plus de ses pitreries que par le film en lui-même ! Ensuite on est allé se coucher. Et toi comment c'était avec Seth ? Je suppose qu'il est moins froid avec toi qu'avec moi. Jonouchi détourna le regard, et rougit à la pensée de ce qui c'était passé hier avec lui. Ça va Jonô ? Tu es rouge.

- Ah oui ! c'est ... LE FROID! Ça me pique un peu les joues ! Sinon pas ... pas grand-chose de spéciale. Jonô s'éclaircit la voix pour chasser les souvenirs de la soirée avec Seth, puis il reprit sur un ton plus sérieux. Yûgi j'aimerais te poser une question. Avant de rencontrer Atem. Est-ce que tu ... tu avais l'impression de déjà le connaître ?

- Eh bien, pour te dire la vérité, il m'était déjà apparu en rêve. En quelque sorte. Je ne pensais pas possible qu'un gars dont je rêvais puisse apparaitre devant moi.

Alors Seth avait vu juste. Yûgi faisait les mêmes rêves que lui. Leur relation les enchainait l'un à l'autre alors que leurs destinés n'était pas d'être ensemble.

- Yûgi ...

- Mais ce n'était que des rêves ! Je suis avec toi Jonô, et il n'est pas question que je te fasse souffrir. Toi et moi, on a vécu beaucoup de choses ensemble ! Et Atem ne peut rien contre cela.

- Non Yûgi, ce n'est pas ça. Je rêvais moi aussi de Seth certaines nuits. Et hier, Seth et moi en avons discuté. Ces rêves sont en fait des souvenirs de nos vies antérieures.

- Des souvenirs ?

- Oui, ça n'est pas quelque chose de tangible pour nous, mais ces souvenirs font partie intégrante des choses qu'eux ont vécu. Tu ne ressens pas des sensations inconnues lorsque Atem te touche ? Tu n'es pas impatient de revoir son visage lorsque vous êtes séparés, même pour quelques minutes ? Et tout à l'heure, tu crois que je n'ai pas vu la jalousie dans tes yeux quand Atem a remercié la serveuse ?

Yûgi était honteux de son comportement. Son petit ami avait tout découvert, avec une précision presque surprenante.

- Si ...

- Yûgi, je suis exactement comme toi, mais pour Seth.

Les larmes montèrent aux yeux du plus petit.

- Jonô...

- Yûgi je t'aime, mais pas autant que je l'aimerais. Tu es mon meilleur ami, et ça ne changera jamais. Mais nous ne sommes pas faits l'un pour l'autre.

Cette fois Yûgi pleurait pour de bon. Le blond le prit dans ses bras et le serra fort contre son torse tel un enfant. Un doux baisé fut déposé sur son front.

- Ne dit rien à Atem s'il te plaît. Je lui dirais quand je serais prêt.

- Je ne dirais rien. Mais ne tarde pas trop, il n'attend que ça pour te sauter dessus.

- C'est bien pour ça que je ne souhaite pas qu'il le sache tout de suite.

Les égyptiens revinrent de leur escapade aux toilettes. Retrouver leurs partenaires l'un dans les bras de l'autre n'était pas quelque chose qui les faisaient sauter de joie, mais Seth savait qu'il n'avait plus rien à craindre, Jonouchi se souvenait de tout. Yûgi se dépêcha de chuchoter à l'oreille du blond avant que les basanés ne les rejoignent.

- Tu sais que si jamais il te traite mal, je ne connais personne d'assez fort pour lui casser la gueule.

- Ah ah ! Ça devrait aller cette fois Yûgi ! Je sais que c'est lui. 

Atem x Yugi Les Destins LiésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant