Chapitre 10

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Il rejoint Jonouchi en cuisine, séchant ses dernières larmes.

- Bah alors mon pote, y a un truck qui te chagrine ? Comme le petit ne répondait, le blondinet vint s'assoir aux côtés de son ami. Je crois savoir ce qui te tracasse. Poursuivit-il en baissant les yeux. J'ai fait brûlé les œufs ce matin. Et je n'ai pas voulu assumer, du coup je les ai quand même envoyé. Et ... c'est toi qui les as servis. Tu t'es fait blâmer, c'est ça ? Je te demande pardon, c'est de ma faute. Heba pouffa de rire en entendant ses paroles. Eh qu'est-ce qui te fait rire microbe ? j'suis en train de te dire que je te présente mes excuses et toi tu te marre ? Son ami se tenait le ventre. Ouai, si c'est comme ça, je me tire !

- Ah ah, mais non reste ! Ça me fait du bien de rire. Heba reprit un ton plus sérieux. J'aimerais te parler de quelque chose, mais je souhaite que tu le gardes pour toi.

Jonouchi se remit en place.

- Je t'écoute p'tite tête.

- Je suis amoureux du roi.

- .... Attend le roi ?

- Le Pharaon.

- Hein ? Mais comment ça a pu arriver ? Il ... Il est grand et vous ... vous avez la même tête ! Toi aussi t'es un genre de dérangé narcissique ?

- Quoi ? Non, je suis tombé amoureux de sa personnalité. Enfin au final à par les cheveux je ne trouve pas que l'on se ressemble plus que ça. C'est un homme très séduisant. Et moi je suis ... moi.

- Et tu es très bien toi ! Et du coup, c'est quoi le problème ?

- Hier soir, nous étions seuls dans sa chambre.

- Ah ouai, vous ne perdez pas de temps vous ! Hop !

- Non, on discutait, et je crois qu'il allait m'embrasser. Mais on a été interrompu par sa dame de compagnie.

- Oh.

- Et du coup, je me sens tellement mal de savoir qu'il couche avec elle, alors que je pensais être ... spécial.

- Bah si ça peut te rassurer. Je l'ai croisé hier soir dans les couloirs. Et il avait encore tous ses vêtements, et on ne peut pas dire qu'il venait de faire de l'exercice, si tu vois ce que je veux dire. Il avait l'air préoccupé.

- Et que faisais-tu dans les couloirs ?

- Heu .... On comptait les pierres avec Seth. Cette allusion faisait beaucoup rire Heba. Bon ok, on a été pris en flagrant délit.

Heba prit sa tête entre ses mains.

- Je t'envie tu sais. Toi au moins tu profites de celui que tu aimes. Tiens, je ne t'ai jamais demandé d'ailleurs. Comment ça a commencé ?

- Oh c'est une histoire assez banale. Je faisais le ménage dans la cuisine après le service. Bizarrement je me suis retrouvé seul ce jour-là. Et Seth est entré soudainement, il s'est dirigé vers moi. Ensuite il m'a plaqué contre un mur, et m'a sauvagement embrassé avant de me toucher le ...

- OKAY ! j'ai compris l'idée. Mais tu étais consentant ?

- Au début non. Mais faut avouer qu'il est doué le bougre. Puis il a commencé à me donner des rendez-vous. Et il devenait plus doux à chaque nouvelle rencontre. Et je me suis sincèrement attaché à lui.

Ces paroles réconfortèrent Heba. Son ami vivait un bel amour, lui.

- Effectivement, c'est une histoire plutôt banale. Le provoqua-t-il.

- Ne t'inquiète pas « Hebanou » tu l'auras aussi ton histoire d'amour. Il faut être patient. Et puis quand on y réfléchi. Vous ne vous côtoyez pas depuis longtemps. Elle est là depuis toujours. Laisse-lui le temps de comprendre la situation. Quand tu es habitué à la viande sèche, tu la manges sans te poser de question, mais le jour où on l'accompagne de la meilleure sauce. Là tu te demandes comment depuis toutes ces années tu avais pu la manger aussi fade.

- Je rêve ou tu es entrain de dire que je suis une sauce pour viande ?

- Ouf ! j'avais peur que tu ne comprennes pas. Bon sur ce, faudrait qu'on retourne bosser un peu sinon on va se faire taper sur les doigts.

- Oui, tu as raison.

C'est le cœur plus léger que Heba fini sa journée. Grâce aux conseils maladroits de son ami, il acceptait mieux la situation. Tout ce qu'il voulait à présent, c'était être avec le Pharaon.

Il était enfin l'heure de servir le repas du soir. Heba était impatient à l'idée de voir le visage du souverain. Il était parti en trombe le matin, mais il lui avait terriblement manqué.

Heba prit son plateau en cuisine, et entra dans la salle du banquet. Atem ne le lâcha pas des yeux pendant tout le temps de son service. Lorsqu'il repartait pour la cuisine, Atem fit glisser son pouce sur sa lèvre inferieur, ce à quoi il répondit par un mouvement de tête affirmatif. La fin du repas fut un supplice à attendre, mais le pharaon finit par se lever et se diriger vers sa chambre. Heba se précipita à sa suite.

- Atem ...

- Non attend. Nous parlerons dans ma chambre.

Le visage du roi était fermé. Quelque chose le tracassé. Lui en voulait-il d'être parti aussi brusquement le matin ? En même temps, qui ose partir d'une entrevue avec le roi sans sa permission ? Atem allait le réprimander sévèrement. Pire, allait-il le virer ? Oh non, il avait travaillé trop dur pour cette place. Il ne voulait surtout pas la perdre.

Atem ouvrit sa porte de chambre et invita Heba à y entrer. Ils s'assirent sur le lit et c'est le plus vieux qui brisa le silence.

- Heba, je dois te dire que ...

- Atem. Je me dois de vous présenter mes sincères excuses pour mon comportement de ce matin. La vérité ... c'est que j'étais mordu de jalousie... Hier soir, j'ai eu l'impression qu'il se passait quelque chose ... entre nous. Et quand votre dame de compagnie est arrivée. J'ai pris conscience que vous aviez déjà toute l'affection dont vous aviez besoin. Et cela m'a fait terriblement mal. C'est pourquoi j'ai beaucoup pleurer cette nuit et Je ... Je ...

- Dit le moi Heba.

- J'éprouve des sentiments à votre égard Atem. La vérité c'est que cela ne fait que trois jours que l'on se connait réellement, mais je vous aime.

Atem x Yugi Les Destins LiésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant