Chapitre 48

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La journée touchait à sa fin. Salomon Mûto remontait enfin du tombeau, cette expédition qui n'en finissait pas le fatiguait toujours plus. Yûgi avait bien vu en arrivant qu'il était épuisé. Son grand-père passait ses nuits sur des lits d'appoint, dans ces petites tentes.

- Grand-père, ce soir tu rentres à l'hôtel avec nous. Tu as besoin de te reposer.

- Oh non ne t'inquiète pas Yûgi. Je vais ... Yûgi le fusilla du regard et même s'il s'agissait de son petit-fils, Salomon eu une petite sueur froide dans le dos. ... pas bien du tout ! tu as raison allons l'hôtel.

Salomon voulu réserver une chambre supplémentaire, mais son petit-fils lui fit comprendre que ce n'était pas nécessaire. Ils lui donnèrent l'une des clés des chambres non utilisées et Yûgi l'accompagna pendant que les autres regagnaient leurs chambres.

- Alors est-ce que tu es content d'avoir pu entrer dans ce tombeau ?

- Evidement que je suis content ! Des mois de recherches, et toi et tes amis arrivaient et en une journée nous accédons à l'intégralité de ces chambres ! Comment pouvaient-ils savoir ? quel est cet égyptien qu'ils parlent ?

- Euh ... Grand-père, si je te dis toute la vérité. Est-ce que tu es prêt à m'écouter sans me prendre pour un fou ?

- Bah oui, si c'est la vérité pourquoi veux tu que je te considère comme un désaxé ?

Yûgi prit une grande inspiration, et commença son récit à partir de l'épée et de l'anneau qu'il lui avait envoyé. Salomon restait aussi sur sa chaise, les jambes croisées et le menton tenu entre son pouce et son index. Il laissa Yûgi finir son histoire sans jamais l'interrompre.

- ... c'est donc pour ça qu'ils connaissaient si bien le tombeau. Ils ont vécu à son époque. Et leur égyptien est vieux de 5000 ans. Il n'est donc encore différent de celui que tu as appris, ce qui explique que tu ne les comprends pas.

- Hum ... je vois.

- Est-ce que tu as des questions ? Il y a des choses que j'ai mal expliqués ?

- Non, ton récit était clair.

L'absence de réaction de Salomon oppressa Yûgi.

- Ecoute grand-père, Il y a autre chose que je souhaite te dire. Le pharaon, Atem, ... je l'aime. Et nous ... nous sommes ensemble.

Atem baissa les yeux. Incapable de soutenir le regard de sa figure paternelle. Le vieil homme se leva de son siège et s'avança vers son petit-fils. Yûgi attendait les reproches, mais au lieu de ça, il sentit deux petits bras l'étreindre.

- J'ai cru que tu ne le dirais jamais.

- Tu ... tu le savais ?

- Tu crois que je n'ai pas vu votre petit numéro toute la journée ? Et Jonouchi et le grand brun, ça m'étonnerait qu'il joue à la dinette. Je suis vieux Yûgi, pas aveugle. Et j'ai bien vu les yeux qu'Atem pose sur toi.

- Tu n'es pas fâché ?

- Pourquoi voudrais-tu que je sois fâché ? Tu m'avais déjà parlé de ton homosexualité.

- Oui, mais entre le savoir et le voir, j'ai eu peur que ça te blesse.

- Yûgi, tu es mon petit-fils et je t'aime. Et si ton choix et d'être avec cet homme, alors je ne peux qu'être heureux pour toi. Fait juste bien attention qu'il ne tourne pas un peu ... hum hum ... comment dire ... SM avec ses histoires de roi et serviteur.

Atem x Yugi Les Destins LiésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant