Chapitre VIII

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Salem prenait son tour de garde, de toute façon elle n'arriverait certainement pas à trouver le sommeil. Surtout à cause de Gimli, c'est la machine à ronfler la plus bruyante qu'elle n'est jamais entendue.

Elle était assise sur un rocher, pour passer le temps, elle aiguisait la lame de son épée tout en regardant le ciel éclairer par la lune qui avait atteint son zénith.

- Qu'est ce qui s'est produit exactement l'autre jour ?

La jeune femme se retourna et fut tout de même surprise de voir Aragorn qui vint s'assoir à ses côtés. Elle savait de quoi il parlait et hésita à répondre, mais bon. Ça aurait tout de même fini par sortir d'un moment a l'autre.

- Il n'en reste que peu comme moi. Une grande partie de notre espèce, les Wolferin ont été exterminées. Plusieurs ont été tuées par les hommes parce qu'ils avaient peur.

Le rôdeur se mit soudainement à regretter d'avoir posé la question, mais une seconde le rongeait. Il ne put se retenir.

- Cet homme, celui qui vous a fait tomber de la falaise. Était-ce l'un des vôtres ?

- Non et ce n'est pas un homme, mais bien un elfe. Seul les femmes peuvent en être. Et nous ne pouvons pas nous reproduire, la principale raison de notre nombre si amenuisant.

Le rôdeur resta perplexe pendant un court instant, Salem parvint à voir les points d'interrogations dans ses yeux gris et devina leur provenance.

- Nous avons été créer par Tulkas, il y a de cela des millénaires.

- Des millénaires, c'est a dire ?

- Au moins 40 mille ans.

- Ça veut dire que vous avez ... ?

- Oui, j'ai 40 mille ans.

Aragorn ne put dire quoi que ce soit, il était bouche bée. En même temps, cette jeune femme qui n'a l'air que d'avoir 20 ans et était bien plus de cent fois plus vieille que lui.

- Mais pourquoi vous aviez l'air si horrifiée ?

Salem hésita quelque seconde, elle n'était pas sûr de vouloir en parler. Mais finalement, elle décida de se lancer.

- Je n'ai pas peur de ce que je suis. C'est juste que... J'ai toujours tuer avec des armes et jamais sous cette version de moi-même. Je n'avais jamais mordu qui que ce soit autant orque ou homme.

Elle prit une pause avant de continuer son récit.

- Mais ce jour-là je ne sais pas vraiment ce qu'il s'est passé. C'est comme si mon côté animal n'avait que l'envie de tuer et que je ne le maitrisais plus. C'était peut-être mon ennemi, mais je n'avais aucune pitié pour lui. Je n'avais que l'envie de le faire souffrir en le déchiquetant un membre à la fois.

Un silence embarrassant s'installa, mais Aragorn le brisa en changeant de sujet :

- Que faisiez-vous avant de nous suivre ?

- Est-ce une réponse ?

Elle montra un anneau. Aragorn regarda sa main pour constata que la bague qu'il portait toujours n'y était plus. Elle lui rendit dans un ricanement.

Ils reprirent la route le lendemain, le rôdeur eut du mal à réveiller la machine à ronfler, comme l'avait surnommé Salem la nuit dernière. Mais il y parvint bien que mal. Pour la semi-louve se fut dur de quitter le sol dur et de remonter à cheval. Ce n'était pas son truc. Elle remonta à l'arrière de Legolas et du s'agripper a lui pour ne pas tomber. L'inquiétude d'être sur le dos d'un étalon la fit resserrer son emprise sur l'elfe devant elle. Elle pouvait presque sentir les battements de son cœur.

Du coin de l'œil, la Wolferin vit Gimli endormi derrière Aragorn, lui bavant carrément dessus. Cette vision la fit rire, elle ne pourrait jamais l'oublier. Elle se demanda si le rôdeur serait content de l'apprendre.

Ils finirent par atteindre Edoras dans l'après-midi comme l'avait prévu Gandalf, mais c'était étrangement calme.

- Edoras est le château d'or de Meduseld. C'est là que réside Théoden, le roi du Rohan, dons l'esprit a été vaincu. L'emprise de Sarouman sur le roi Théoden est désormais très forte. Prenez garde à ce que vous dites, nous ne sommes pas les bien venu, les avertit le magicien.

Ils repartirent au galop pour atteindre les portes d'entrée. Un étendard possédant le dessin d'un cheval s'échappa et vola avec le vent sur le chemin des compagnons.

Les lieux étaient silencieux, des villageois sortirent de leur maison et d'autre arrêtèrent leur travail pour dévisager les arrivant. Des femmes prirent leurs enfants dans leurs bras par mesure de sécurité et par crainte.

Du coin de l'œil, Salem aperçu une femme blonde du haut de la terrasse faisant face au château.

- Et bien, c'est plus guet dans un cimetière, fit remarquer Gimli.

La Wolferin porta son regard sur le nain, puis revint sur la femme, mais elle avait disparu. Des garçons d'écuries portèrent leurs chevaux au écurie. Les compagnons montèrent les marches pour atteindre le château et furent accueillie avec peu de courtoisie par un garde.

𝘓𝘦 𝘓𝘰𝘶𝘱 𝘥'𝘈𝘳𝘨𝘦𝘯𝘵 ••• 𝐿𝑒𝑔𝑜𝑙𝑎𝑠Où les histoires vivent. Découvrez maintenant