Chapitre XXXIII

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Traversant le campement et tirant son cheval par les rênes, Aragorn tentait de se faire discret et d'accomplir la demande qui lui fut confier. Mais soudain, sa route croisa celle d'un certain Nain assis sur des caisses de bois.

- Où comptez-vous dons aller ?

- Non, pas cette fois. Cette fois vous restez, Gimli.

Le Nain se mit légèrement à grogner avant qu'une seconde présence n'arrive tirant un étalon blanc.

- Ignorez-vous tout de l'opiniâtreté des Nains ? ironisa Legolas.

- Il va falloir l'accepter l'ami. Nous venons avec vous.

Le rôdeur soupira voyant qu'il ne pourrait échapper à ses amis.

- Très bien, mais partons vite avant que Salem ne nous rattrape.

- Je pense qu'il est trop tard, souffla l'Elfe visiblement amusé.

Une silhouette apparu derrière ce dernier. Le Dunedain la reconnut avec ses yeux cristal.

- J'ai encore une dette envers vous. Vous m'avez sauvé la vie, je n'attends plus qu'a sauvé la vôtre.

Il soupira à nouveau en posant son regard tour à tour sur ses compagnons.

- Vous êtes sur ? demanda-t-il a l'intention de la semi-louve.

- Si c'est pour être loin d'Éomer ? Oui.

Gimli monta comme d'habitude derrière Aragorn sur Arod, tandis que la Wolferin comme toujours fermement agripper à la taille de Legolas toujours aussi peu confiante envers ces chevaux.

Le rôdeur remarqua bien vite un léger sourire au coin des fines lèvres de son ami le blond. Il semblait bien heureux que la Wolferin les accompagne, même trop heureux.

Sur leur passage, des murmures s'élevèrent dans la masse d'Homme intrigué par le départ subit du quatuor. Comme Salem s'en doutait, ils pénétrèrent dans la fosse au pied de la montagne, appeler Dim-Hult. D'après les rumeurs et légendes, des êtres ni morts, ni vivants y vivaient. Selon les dires, seuls le véritable roi du Gondor serait leur rendre raison.

Ils chevauchèrent toute la nuit, Aragorn et Legolas parlait en elfique de temps à autres. Gimli racontait les aventures de la compagnie d'Ecu-De-Chêne dans laquelle son père avait fait partie. Certaines mises en scène les firent rire. La seule à ne pas réagir ou qui n'a nullement parler depuis leur départ, n'était nul autre que Salem. Elle semblait attentive au moindre de bruit.

Alors que le soleil commença à refléter ses éclats sur la paroi rocheuse, ils devinrent silencieux, enfin... jusqu'à ce que le Nain ne brise ce silence.

- Quelle genre d'armée s'attarderait dans un endroit pareil ?

- Une armée maudite, il y a fort longtemps, les hommes des montagnes prêtèrent serment au dernier roi du Gondor. Ils lui jurèrent allégeance promettant de l'aider ai combat, mais quand l'heure fit venu, quand le Gondor eut besoin de leur aide, ils s'enfuirent, disparaissant dans les ténèbres de la montagne. Alors Isildur les maudit souhaitant qu'ils n'aient aucun répit jusqu'à l'accomplissement de leur serment, expliqua Legolas avec un ton froid. Qui les appellera du gris crépuscule, les gens oublier ? L'héritier de celui à qui ils prêtent serment. Du Nord, il viendra la nécessiter l'amènera, il franchira la porte du chemin des morts.

La Wolferin sentit un frisson lui parcourir le dos en entendant ces paroles peu rassurantes. Terminant la marche à pied, ils s'approchèrent furtivement pénétrant dans un passage plus étroit. Dans la roche du pied du mur rocheux, une ouverture entourée de crane placée par la main des Hommes dans la roche, se dressa devant eut.

- La chaleur de mon sang semble s'être dérobé, souffla Gimli au bord de l'angoisse.

- « La voie est close. Elle fut faite par ceux qui sont mort », lit l'Elfe. « Et les Morts la garde. La voie est close »

Un souffle à glacer le sang s'en échappa alors faisant peur aux chevaux qui partir sous la panique, malgré l'appel du rôdeur.

- Je ne crains pas la mort, fit ce dernier avant de s'engouffrer dans les profondeurs de la montagne.

Salem y pénétra également se disant que si elle y mourrait, ce ne sera certainement pas sous sa propre main. Legolas la suivit de près alors qu'il ne restait que Gimli.

- Voilà bien une chose inouïe. Un Elfe accepterait d'aller sous terre et un Nain ne l'oserait pas. Je n'ai jamais entendu cela.

C'est après quelques secondes d'hésitation et de rancœur de laisser son rival aller sous terre alors qu'il restait dehors, qu'il s'engouffra à contre cœur dans la paroi à la suite de ses compagnons.

𝘓𝘦 𝘓𝘰𝘶𝘱 𝘥'𝘈𝘳𝘨𝘦𝘯𝘵 ••• 𝐿𝑒𝑔𝑜𝑙𝑎𝑠Où les histoires vivent. Découvrez maintenant