Chapitre XXIV

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Buvant sa huitième bière, Legolas ne semblait pas ressentir quelconque effet comparer à son adversaire. Engloutissant verre après verre, il ne s'arrêtait pas. Éomer semblait bien déçu que l'elfe ne subisse aucun changement. Mais soudain, Gimli lâcha un pet lui attirant des regards le dévisageant.

- Ce sont bien les Nains qui aiment nager avec de jolies femmes poilues.

Il lâcha un énième rot en portant un nouveau verre a ses lèvres. Mais étrangement, son adversaire se mit à regarder sa main attirant la curiosité du neveu du roi.

- Je sens quelque chose. Un picotement au bout des doigts. Je crois que ça me fait de l'effet.

Gimli se mit à rire étrangement en déposant son verre vide sur la table.

- Qu'est-ce que je disais ? Il ne tient pas l'alcool...

Puis il s'écroula au sol dans un vacarme assourdissant. À moitié étonné, Legolas rapporta son regard vers le cavalier.

- La partie est fini.

- Qu'est ce qui est fini ? fit une voix.

Éomer se retourna et vit Aragorn qui revenait vers eux.

- Il semblerait que Maitre Nain aye perdu son pari.

- Je n'ai toujours pas vu Salem, fit remarquer le rôdeur en regardant un peu autour de lui.

- Peut-être que les fêtes ne sont pas dans ses habitudes, supposa le Rohirrim.

- Non, je pense qu'il y a autre chose. Vaudrait peut-être mieux aller vérifier ?

- Après ce qu'il s'est passer en Isengard, je comprends qu'elle ne veuille pas se montrer.

- Je vais aller voir si elle va bien, se proposa l'elfe.

Ils s'échangèrent un regard entendu et le blond prit direction vers les couloirs du château. Ses pas le conduire devant la porte de la Wolferin. Il cogna, mais ne reçut aucune réponse. Il cogna à nouveau.

- Allez-vous-en, dit une voix étrangement à travers un sanglot.

Mais bien sûr, Legolas ne l'écouta pas et ouvrit la porte qui ne fit aucun bruit. La pièce n'était éclairée que par une bougie pendue au plafond. Au pied du lit était assise une silhouette accroupit au sol.

Son dos était presque entièrement dévoilé, sa poitrine était enveloppée dans une sorte de bandage, mais ce n'est pas ce qui choqua le plus l'elfe. D'énormes cicatrices recouvraient pratiquement tout son dos. Toute aussi profonde les unes que les autres. Elles devaient dater d'il y a longtemps, mais elles étaient toujours aussi visible.

Il fronça des sourcils, mais il prit la veste de la Wolferin qui trainait sur le lit. C'est avec délicatesse qu'il la posa sur ses épaules cachant son dos. Salem releva la tête et dirigea son regard derrière elle. Ses yeux bleus océans croisèrent ceux de l'elfe. Sur son visage malgré ce qu'il venait de voir, n'y avait aucune trace de dégout, de rancœur ou toute autre émotion négative à son égard, excepter de l'inquiétude.

Le blond put voir ses yeux rouge, preuve qu'elle avait pleurée. Elle semblait épuiser après ces évènements. Il s'accroupit pour être à sa hauteur et elle lui sauta au cou avec les larmes qui dévalisaient ses joues. Il fut surpris au départ, mais il referma l'étreinte voyant bien qu'elle était dans une situation de faiblesse. Étrangement, une sensation l'envahit à la savoir collé contre lui.

La respiration de la Wolferin était lente. Son souffle qui s'apaisait dans son cou, était chaud. Sa peau était douce et réconfortante. Après plusieurs minutes dans cette position, Salem s'écarta doucement en reprenant son calme. Elle essuya ses yeux sans oser regarder le blond.

- Je suis désolée..., dit-elle en rapportant ses genoux à sa poitrine qu'elle enveloppa de ses bras sans lâcher le sol du regard.

Un silence embarrassant s'imposa. Legolas ne savait quoi dire. Il la fixait tout simplement. Une question le rongeait, mais il se retint ne voulant pas aggraver le cas de la Wolferin.

- Il s'appelait Zaël, commença-t-elle en brisant ce silence.

L'elfe fronça des sourcils.

- Une nuit, alors que moi et les miens dormions, l'instant où nous sommes les plus vulnérable, il est arrivé suivit d'une vingtaine de braqueur. Plusieurs d'entre nous y perdirent la vie. Peu furent celles qui ont réussi à s'enfuir, les autres ont été capturées... J'en faisait partit. On a été enfermées telle des bêtes dans des cages aux barreaux d'acier.

Elle leva enfin son regard vers le blond. Ses yeux étaient toujours aussi rouges et des larmes de tristesse, mais aussi de rage coulèrent le long de ses joues.

- Pendant des mois, ils nous ont torturés pour leur simple plaisir. Parfois, ils en brulaient une sur le bucher dans le but de se divertir. Alors que j'étais la dernière, il eut une idée pire que la mort à me faire infliger.

L'elfe ne savait quoi dire après une telle révélation. Son regard ne pouvait se détacher de la Wolferin. Plusieurs minutes s'écoulèrent avant que la semi-louve ne se calme en trouvant tranquillement un sommeil profond. Sans s'en rendre compte, elle accota sa tête contre le buste de Legolas, s'étant assoupit.

Le blond sentit un sourire naitre sur ses lèvres en la voyant si paisible. Tranquillement, il passa une main près de sa nuque et l'autre derrière ses genoux. Avec une grande délicatesse, il la déposa dans son lit.

Désolée de ne pas avoir publier hier, j'avais pas mon ordi avec lequel j'écris mes fanfic.

𝘓𝘦 𝘓𝘰𝘶𝘱 𝘥'𝘈𝘳𝘨𝘦𝘯𝘵 ••• 𝐿𝑒𝑔𝑜𝑙𝑎𝑠Où les histoires vivent. Découvrez maintenant