Chapitre XV

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Par ordre du roi, les femmes et les enfants trop jeune pour se battre, devait se rendre dans les cavernes. Salem suivait Aragorn dans la foule ainsi que Legolas.

- Nous placerons nos troupes de réserve le long du mur. Ils viendront en appuis aux archers par-dessus la porte, expliqua le rôdeur.

- Vous devez vous reposer. Vous ne nous servirez a rien à moitié en vie. Ni un, ni l'autre, tenta pour la énième fois l'elfe.

- Mon seigneur ! Aragorn ! interpella une voix féminine qui contrait le courant de la masse de villageois.

La Wolferin put reconnaitre Éowyn grâce à sa tignasse blonde et ondulée.

- On m'envoie avec les femmes dans les cavernes.

- C'est une honorable mission.

- S'occuper des enfants ? Trouver de la nourriture pour nourrir les hommes à leur retour ? Quelle gloire y-a-t-il a cela ?

- Gente dame. Un jour viendra pour le courage sans gloire. Vers qui se tourna votre peuple en dernier recourt ?

- Salem se bat bien à vos côtés ?

La concernée releva la tête et croisa le regard de la jeune femme. Ne voulant pas en entendre davantage, la Wolferin partie sans un regard en arrière.

- Salem n'a vécu que dans la guerre et le massacre, expliqua Aragorn. Tout ce qui l'attend dans cette bataille, elle le connait déjà, mais vous non.

- Laissez-moi être à vos côtés.

- Je n'ai pas le pouvoir d'en décider.

Il allait tourner les talons, mais elle insista :

- Ne décidez-vous pas de faire rester les autres ? Et ils se battent à vos côtés parce qu'ils ne veulent pas être séparés de vous. Parce qu'ils vous aiment. Je... Je suis désolée...

Puis elle tourna les talons et suivit la foule en direction des cavernes manquant de bousculer Legolas sur son passage.

**********

Dans l'armurerie, les hommes se préparaient à la bataille à venir. Pour passer le temps, Salem faisait tournoyer sa dague dans sa main adosser à une poutre de bois.

- Quel genre de roi ordonne à des enfants de se battre, fit-elle plus pour elle-même.

- Un roi qui perd espoir.

Elle releva la tête et constata que c'était Legolas qui venait de lui répondre.

Aragorn déposa sans délicatesse une épée émousser dans un tas en soupirant.

- Fermier, forgeron, garçon d'écurie. Aucun n'est un soldat.

- La plupart ont déjà vu passer trop d'hiver, rajouta Gimli qui était assis.

- Ou trop peu, continua l'elfe. Regardez-les. Ils sont terrifiés. Ça se lit dans leurs yeux.

Sa remarque eu la conséquence de lui attirer les regards. Salem à bout de nerf jeta sa dague sur un pilier au fond de la pièce et sortit sous les regards interrogateurs.

- Il y a de quoi, continua l'elfe. A trois cent contre dix mille ?

- Ils se défendront mieux ici qu'a Edoras, répliqua le rôdeur.

- Aragorn, c'est une bataille qu'ils ne peuvent gagner. Ils mourront tous.

- Alors je mourrais comme l'un d'entre eux !

L'Homme tourna les talons et envisagea de sortir. Legolas voulu le suivre, mais le Nain l'arrêta.

- Laissez-le mon ami. Laissez-le.

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Aragorn se préparait pour la bataille avenir. Il enfila une cote de mail et rangea ses armes. Mais soudain, il sentit une présence près de lui. Salem.

- Pardonnez mon acte de tout à l'heure, fit-elle en récupérer sa dague qui n'avait pas bougé.

- Tout le monde est sur le nerf en ce moment. C'est tout à fait normal.

Elle lui adressa un signe de tête comme remerciement.

Alors qu'il allait prendre son épée, bien étrangement, elle n'était plus à son emplacement. Le pommeau se dressa alors devant lui tenu de l'autre extrémité par Legolas.

- Nous avons eu raison de vous faire confiance jusqu'ici. Pardonnez-moi. J'ai eu tort de désespérer.

Le rôdeur posa une main sur l'épaule de son ami.

- Il n'y a rien à pardonnez, Legolas.

Mais soudain, une quatrième présence dans la pièce se présenta avec une cote peut être un peu trop grande pour lui.

- Si on avait le temps je ferais ajuster cette cote, grogna Gimli.

La cote lui tomba finalement arrivant à moitié au sol avec sa petite taille. Les deux hommes et la Wolferin s'échangèrent un regard amusé.

- Elle est un petit peu serrée à la poitrine, continua le Nain déclenchant quelques ricanement.

Mais soudain, un cor résonna dans toute la citadelle.

- Ce n'est pas un cor d'orque, fit remarquer l'elfe.

Ce dernier et Aragorn se précipitèrent sur les lieux, Salem les suivit de près et finalement Gimli se débattait pour se libèrerez de la cote trop grande pour lui. L'odeur n'était en rien celle d'orque ou d'Huruk, mais bien d'elfe.

𝘓𝘦 𝘓𝘰𝘶𝘱 𝘥'𝘈𝘳𝘨𝘦𝘯𝘵 ••• 𝐿𝑒𝑔𝑜𝑙𝑎𝑠Où les histoires vivent. Découvrez maintenant