Chapitre XXIX

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La pièce était plongée dans les ténèbres, mais une petite fissure lumineuse au niveau du sol apparut. Assise dans un coin de la pièce dépourvu de meuble, Salem releva la tête. Comme chaque fois, elle se leva et entreprit de s'engager vers la lumière.

Comme toujours, les cris de foule s'élevèrent à son entrée. Elle leva la tête et son regard froid croisa les yeux emplie d'une lueur d'amusement de la part de Zaël perché sur un balcon en hauteur. Un grillage en chaine d'acier recouvrait le dessus de l'arène empêchant qui conque d'y entrer ou d'en sortir.

- Mesdames et messieurs ! s'écria une voix a l'intention de la foule. Voici un énième combat avec notre championne du tournoi ! Veillez l'applaudir bien fort que cela lui donne du courage !

Les applaudissements augmentèrent, mais la Wolferin ne détourna pas une seule seconde son regard de celui de Zaël.

- Salem, l'intrépide, l'apprenti de Zaël, contre Hamos, le destructeur, l'apprenti de Fury.

En face de la semi-louve, une grille s'ouvrit. Deux yeux globuleux apparurent dans l'ombre. Ils s'approchèrent lentement jusqu'à atteindre la lumière dévoilant ce qu'il était. Un jeune homme bien étrange, mais présentant la terreur. Ses cheveux d'un bleu cyan brillait sous la clarté des torches.

On ne serait dire ce qu'il était exactement, un mutant ? Des parties de son corps étaient de pierre. Ses yeux jaunes laissaient paraitre un sentiment diabolique, son sourire l'était de toute évidence, mais la Wolferin ne bougeait pas d'un poil.

- Que le combat... COMMENCE !

***********

Toujours en gardant son air neutre, elle tourna les talons. La foule ne faisait que crier son nom. Hamos avait perdu son sourire de fierté. Allongé au sol a moitié en sang, on pourrait le croire mort. Des infirmiers accoururent vers lui afin de le transférer à l'infirmerie.

- Et c'est encore une belle victoire pour Salem !

Juste avant que la semi-louve ne retourne derrière ses barreaux, elle jeta un coup d'œil derrière elle. Zaël souriait de pleine dents. Puis elle s'engouffra dans l'ombre...

Salem ouvrit alors les yeux. Elle était toujours dans sa chambre au Rohan. Par la seule fenêtre se trouvant entre ces quatre murs, elle remarqua bien vite qu'il faisait nuit noir. Sachant qu'elle ne s'endormirait pas à nouveau de sitôt, elle renfila sa veste de rôdeuse et rabattu la capuche sur sa tête voulant cacher les traces rouges sous ses yeux.

Les couloirs étaient silencieux. Tout le monde était surement allé se coucher à cette heure tardive. La Wolferin déboucha sur le parvis face au château de Meduseld. Elle s'assit sur le bord de la terrasse, les jambes balayant le vide. Elle se remit a pensée à la question de Merry un peu plus tôt. Elle avait peut-être réagit un peu excessivement.

Au loin, derrière les chaines de montagne entourant Edoras, les premières lueurs du jour firent leur apparition. Soudain, elle entendit des bruits de pas léger venir dans sa direction. C'est avec surprise qu'elle vit Éowyn s'assoir à côté d'elle. Elle la dévisagea pendant un certain temps alors que la jeune femme blonde regardait l'horizon.

- J'ai toujours aimé venir ici regarder l'aube se lever, sourit cette dernière. Et vous ?

- Quoi moi ?

- J'imagine qu'il y avait quelque chose en particulier que vous aimiez faire ?

- C'est vrai qu'il y avait bien une chose.

Intriguée, la nièce du roi posa son regard bleuté sur la semi-louve.

- Avant que ma meute ne se divise, on adorait partir chasser alors que la brume du matin n'était pas encore dissipée.

- Cette meute, c'était un peu comme une famille ?

- Oui, sourit doucement Salem avec un air légèrement triste.

Un silence s'installa avant qu'Éowyn n'entame un sujet :

- Pourquoi avez-vous le droit de vous battre ?

- Les Wolferin ont été créée pour ça.

- Créée ?

- Comparer à vous, nous ne sommes pas venus au monde par une mère. C'est Tulkas qui nous a créée.

- J'imagine que vous enseigner votre culture de génération en génération.

La Wolferin baissa presque honteusement la tête.

- Qu'y-a-t-il ?

- Je ne peux avoir de descendance.

- Pourquoi cela ?

- J'ai été créée pour tuer, pas pour me faire une famille.

- Alors il n'y a aucun but à votre immortalité ?

- J'imagine que non.

- Avez-vous déjà songée à rencontrer l'amour ?

Étrangement, elle se mit à ricaner en soupirant.

- L'amour c'est comme une dague. C'est magnifique, l'on voit son reflet dedans. On l'a manipule parfaitement après de l'entrainement, mais le moment de se blesser n'est jamais loin.

𝘓𝘦 𝘓𝘰𝘶𝘱 𝘥'𝘈𝘳𝘨𝘦𝘯𝘵 ••• 𝐿𝑒𝑔𝑜𝑙𝑎𝑠Où les histoires vivent. Découvrez maintenant