Chapitre XXXII

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Elle se donna un élan du poignet s'apprêtant à se retirer elle-même la vie sous le regard choquer de l'assemblée. Mais alors qu'elle n'était qu'à deux doigts de se transpercer le cœur, des bras l'entourèrent. Elle arrêta instantanément son geste et l'arme lui fut retirer délicatement des mains.

Elle savait de qui il s'agissait, mais elle ne voulait aucunement croiser son regard. Elle s'écarta brusquement de lui sans le regarder et s'enfuit sous sa forme de loup alors que la foule lui laissa le passage libre par crainte de ne subir sa colère.

- Elle est folle, ragea le neveu de Théoden alors qu'il se relevait avec l'aide de deux Hommes.

- Non, seigneur Éomer, rectifia Aragorn avec un regard déterminer. Elle ne l'est nullement. Gandalf nous a prévenu qu'il pourrait y avoir des crises de ce genre.

- Elle a bien fait de s'enfuir.

Le rôdeur lui envoya un regard noir. Mais pour l'instant, tout ce qui comptait c'est que Salem n'est pas atteint son but étant de suicidé. Il en remerciait Legolas ayant intervenu juste à temps voyant que personne d'autre ne réagissait. Il se retourna alors vers les Hommes s'étant rassemblée alertés par le duel entre la Wolferin et le Rohirrim.

- Le spectacle est fini. Aller, partez.

Sous l'ordre du rôdeur, ils retournèrent à leur occupation sans demander leur reste. Le Dunedain ramassa l'épée de la Wolferin et prit direction vers sa tente persuadé de la trouver.

Comme il s'y attendait, il y trouva la semi-louve assise au sol. Mais ce qu'elle faisait l'interpella immédiatement. Il comprenait d'où venait ces cicatrices à ses poignets, elle se les infligeait elle-même. D'une dague, elle se déchirait la peau sans un cri ou gémissement, ni même une moue de douleur. Il lui arracha immédiatement l'arme des mains et la prit par les épaules.

- Arrêtez ! Voyons, vous voyez bien que ce n'est pas en vous faisant mal vous-même, que cela va réglez vos problèmes.

Mais son visage restait neutre. Il reprit son calme et la regarda dans les yeux.

- Ne bougez pas, lui ordonna-t-il en sortant de la tente.

Lorsqu'il revint, dans ses mains se trouvait quelques bandages et onguent. A son étonnement, elle n'avait pas bougé d'un pouce, toujours assise à fixer le sol. Le rôdeur s'assit face à elle, et prit son poignet.

- Depuis combien de temps avez-vous commencez ? questionna-t-il en étalant un baume de guérison sur les profondes plaies qu'elle s'était infligé.

- Trois ans.

Il releva les yeux vers elle, surpris. Il comprenait qu'elle en aye autant après tout ce temps.

- Pourquoi ?

- Ce n'est pas moi qui devrais vivre en ce moment.

- Alors qui ?

- Trop d'innocent.

En relevant les yeux vers lui, elle ne vit aucune trace de peur, de rage ou d'horreur. Il continuait son travail comme si ne rien était.

- Pourquoi avoir acceptée de nous suivre lorsque je vous l'ai proposé ?

- Je venais de m'échapper d'Isengard, je n'avais nulle part où aller.

- Vous étiez captive en Isengard ?

- Pendant trente ans.

- C'est pour ça que vous sembliez savoir ce qu'était la poudre utiliser par les Uruk-haï au Gouffre de Helm ?

- On peut dire ça, oui...

L'homme soupira en terminant d'attacher le bandage avant de se lever.

- Essayez de ne pas continuer cette manie. Vos problèmes ne seront pas réglés de cette façon.

Sur ce, il sortir de la tente plantant l'épée de la Wolferin a l'entrée. La semi-louve resta seule dans la tente pendant de nombreuse minute à fixer le sol réfléchissant aux mots d'Aragorn. Soudain, elle distingua une odeur familière se diriger vers l'entrée de la tente. En relevant la tête, elle vit avec une légère surprise, Legolas.

- Je peux ?

- Si vous y tenez.

Il s'approcha et s'assit face à elle alors qu'elle regardait toujours le sol.

- Étiez-vous vraiment prête à le faire ?

Doucement, elle releva la tête vers lui et croisa son regard bleu perçant. Elle se perdit dans ses yeux pendant une fraction de seconde, mais se reprit.

- Je ne sais pas...

- Si je n'avais pas été là, comment ça se serait fini ?

Elle ne répondit pas et se remit à fixer ses pieds. Il soupira voulant changer de sujet.

- Aragorn m'a expliqué. Je suis d'accord avec lui que ce n'est pas la meilleure solution pour effacer une douleur mentale.

- Alors comment ?

- Faire ce que l'on aime, permet d'oublier un peu ce qui nous blesse.

𝘓𝘦 𝘓𝘰𝘶𝘱 𝘥'𝘈𝘳𝘨𝘦𝘯𝘵 ••• 𝐿𝑒𝑔𝑜𝑙𝑎𝑠Où les histoires vivent. Découvrez maintenant