Chapitre XXXVIII

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Les recherches continuèrent même pendant la nuit et les jours qui suivirent. Pippin cherchait corps après corps afin de retrouver celui de Merry, dons il espérait, vivant. A son plus grand soulagement, il finit par le retrouver a moitié conscient près d'une dépouille d'oliphant.

Les blessés furent conduits à l'infirmerie ou les femmes de soins furent très actives jusqu'à ne pas fermer les yeux pendant plusieurs jours tellement le travail était à plein temps. Les cadavres furent transportés, ceux de l'Ennemi, entasser et ceux des soldats tombé au combat, reçurent des funérailles de ce nom pour la bravoure dons ils ont fait preuve sur le champ de bataille.

Les reconstructions de la ville furent vite entreprises, les hommes travaillaient dur le jour afin de renouveler leur royaume. Les femmes tentaient de se rendre utiles auprès des survivants. Les rues étaient plutôt silencieuses, voir désertiques. Les massacres de la bataille avaient couté la beauté de cet endroit, mais rien n'empêchait de le reconstruire.

Ces journées devenaient de plus en plus embarrassant pour Salem. Elle passait des heures à se fixer le plafond pendant les crépuscules. Elle ne parvenait pas à fermer l'œil la nuit tellement cette pensée la rongeait. Les heures s'écoulaient lentement, chaque minute semblait durer une éternité.

Elle faisait de son mieux pour éviter Legolas, même son regard qui lui brulait la peau. Elle devait s'admettre que de ne plus le voir comme un simple ami, était dur. Elle voyait bien les quelques Gondoriennes qui parlaient de lui tout en rigolant. Les ignorer n'était pas difficile, mais le concerner de leurs discussions, c'était une autre histoire.

Ce jour-là, Gandalf demanda à la communauté, ainsi qu'Éomer, qui avait pris place comme roi du Rohan après la mort de son oncle Théoden sur le champ de bataille tué par nul autre qu'Angmar, le plus puissant des neuf, de se regrouper dans la salle du trône afin de décider ce qui allait advenir de leur situation actuelle.

- Frodon est passé au-delà de ma vision. Les ténèbres s'épaississent.

- Si Sauron avait l'Anneau nous le saurions, expliqua Aragorn qui fixait une statue d'un roi d'antan avec insistance.

- Ce n'est qu'une question de temps. Il a subi une défaite, c'est vrai... Mais derrière les murs du Mordor, notre Ennemi se regroupe.

- Et bien qu'il y reste et qu'il y pourrisse ! lança Gimli qui fumait sa pipe étant assis sur le trône de l'intendant du Gondor qui avait perdu la vie en voulant mettre le feu a la chair de son fils. Pourquoi s'en souciez ?

- Parce que dix milles Orques se tiennent entre Frodon et la Montagne du Destin. Je l'ai envoyé à la mort, soupira-t-il en faisant dos à l'assemblée.

- Non, protesta le Dunedain refusant de croire à un tel échec après tout ce chemin. Il y a encore de l'espoir pour Frodon. Il a besoin de temps et d'un chemin sûr pour traverser les plaines de Gorgoroth. Et cela, nous pouvons le lui donner.

- Comment ? questionna le Nain.

- En attirant les armées de Sauron, Gimli. En vidant ses terres, rassemblons toute nos forces et marchons sur la Porte Noire.

Le roux manqua alors de s'étouffer avec une bouchée d'air de sa pipe.

- Nous n'obtiendrons pas la victoire par la force des armes, expliqua Éomer.

- Nous sommes bien trop peu nombreux, rajouta Salem.

- Non, nous n'obtiendrons aucune victoire, mais nous pourrons donner à Frodon sa chance si l'Œil de Sauron reste braqué sur nous. Rendons-le aveugle à toute autre chose en mouvement.

- Une diversion, devina Legolas.

- Une mort certaine, une faible chance de succès, mais qu'attendons-nous ? lança Gimli qui serait prêt à tout pour suivre ses amis, même à la mort.

- Sauron soupçonnera un piège, désespéra le magicien. Il ne mordra pas à l'appât.

- Ho ! je crois que si.

𝘓𝘦 𝘓𝘰𝘶𝘱 𝘥'𝘈𝘳𝘨𝘦𝘯𝘵 ••• 𝐿𝑒𝑔𝑜𝑙𝑎𝑠Où les histoires vivent. Découvrez maintenant