Chapitre XIV

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Le soleil leur brulait la peau. Les plaines étaient désertes, ce qui était une chance pour le duo. Arod avançait vite leur donnant un espoir d'atteindre le Gouffre de Helm plus rapidement. Ils étaient tous deux épuisés, mais ils tenaient bon.

- C'est quoi ça !? requis Salem presque en panique avec les yeux grands écarquillés.

Le rôdeur suivit la direction de son regard et vit avec horreur une grande armée prendre le même chemin qu'eux. Une armée d'Huruk-haï tous vêtu d'armure en fer.

- Il faut faire vite, expliqua l'Homme en faisant partir Arod au galop

Il ne leur restait que quelques heures de chevauchement avant d'atteindre le Gouffre. Mais ils devaient y arriver au plus vite pour les prévenir de la menace qui approchait à grand pas.

Heureusement, l'étalon qu'ils montaient n'était pas blessé, ni fatigué. Le Gouffre de Helm, la cité ayant sauvé d'innombrable vie par le passé, se dressait à deux centaine de mètres devant eux. Elle était à moitié fusionnée avec la roche du pied de la montagne. La seule entrée possible était par l'avant qui était protéger par une muraille.

Salem n'y était jamais venu, mais en avait bien entendu parler. C'était une muraille que l'on pouvait croire infranchissable, enfin ils l'espéraient.

- Le Gouffre de Helm, souffla le rôdeur. Nous y voilà. Merci mon ami, remercia-t-il en elfique a l'étalon.

Le destrier repartit au galop dans le but de ne pas faire de pause avant leur entréd dans la forteresse.

Les villageois du Rohan qui s'y étaient réfugiés se comptait par millier. Les habitants du Rohan qu'ils croisaient sur leur passage, les laissèrent passer, certain échappèrent des exclamations comme s'ils voyaient des fantômes. En même temps... ils n'étaient pas loin du compte.

- Ils sont vivant.

- C'est impossible.

Aragorn aida Salem à descendre du dos d'Arod, qui fut conduit au écurie par un écuyer.

- Où sont-ils ? réclama une voix à travers la foule. Où sont-ils ? Laissez-moi passer. Je vais les tuer.

Gimli s'étant frayé un chemin dans la masse, écarquilla des yeux en voyant les deux revenus des morts devant lui.

- Vous êtes les plus chanceux, les plus malins et les plus imprudent que j'ai jamais connu.

Dans un élan d'affection, il enlaça de ses petit bras ses deux amis qui lui offrir une étreinte en retour avec un sourire de soulagement.

- Soyez béni, les amis.

- Gimli, où est le roi ? requis le rôdeur.

- Il nous faut le prévenir de toute urgence, renchérit la Wolferin.

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- Une grande armée vous dite, répéta Théoden.

- Oui, l'Isengard s'est vidé, approuva Aragorn.

- Combien sont-ils ?

- Au moins dix mille.

- Dix mille ?

- C'est une armée constitué dans un seul but. Détruire le monde des hommes. Ils seront là à la tombée de la nuit.

Le roi semblait outré pendant une fraction de seconde, mais il se reprit vite. Il ne voulait pas montrer la crainte qu'il éprouvait devant cette nouvelle des moins radieuse. Puis il tourna les talons :

- Et bien qu'ils viennent.

Salem soupira en échangeant un regard avec le rôdeur. Puis ils le suivirent à travers les rues de la forteresse l'écoutant donner ses ordres.

- J'exige que chaque homme et jeune garçon capable de tenir une arme, se tienne prêt à se battre aux crépuscules.

- Oui, mon seigneur.

Ils sortirent sur le pont d'accès à l'entrée de la cité.

- On pourra couvrir la chausser et la porte d'en haut. Aucune armée n'a pu franchir le mur du Gouffre et pénétrer dans Fort-le-Cor.

- Il ne s'agit pas de ces abrutie d'orque, expliqua Gimli, appuyé sur sa hache. Il s'agit d'Huruk-haï. Leur armure est épaisse et large est leur bouclier.

- J'ai déjà connu mainte guerre Maitre Nain. Je sais comment défendre ma citadelle.

Sur ce, Théoden retourna dans la forteresse afin de continuer sa ronde et de donner ses ordres. Ils le suivirent afin de continuer à écouter ses ordres par crainte qu'il ne fasse une erreur qui pourrait leur être fatal.

- Ils se briseront sur la forteresse comme l'eau sur les rochers. Les hordes de Sarouman vont piller et bruler. Mais cela nous l'avons déjà vu. Les récoltes peuvent être ressemées. Les maisons, reconstruites. A l'intérieur de ces murs, nous leur survivrons.

- Ils ne viennent pas anéantir les récoltes et les villages du Rohan, répliqua Aragorn. Ils viennent anéantir son peuple. Jusqu'au dernier enfant.

- Que voulez-vous que je fasse ? Regardez mes hommes. Leur courage ne tient qu'à un fil. Si tel doit être notre fin, alors je ferais ce qui est mon pouvoir pour qu'elle reste gravé dans les mémoires.

- Vous avez besoin d'aide mon seigneur. Envoyez des cavaliers en quérir.

- Et qui viendra ? Les elfes ? Les nains ? Nous n'avons pas la chance d'avoir autant d'amis que vous. Les anciennes alliances sont mortes.

- Le Gondor répondra.

- Le Gondor ? Où était le Gondor lorsque l'Ouestfold est tombé ? Où était le Gondor lorsque nos ennemis nous ont encerclés ? Où était le Gon... Non seigneur Aragorn. Nous sommes seuls.

Puis il tourna les talons en s'éloignant.

𝘓𝘦 𝘓𝘰𝘶𝘱 𝘥'𝘈𝘳𝘨𝘦𝘯𝘵 ••• 𝐿𝑒𝑔𝑜𝑙𝑎𝑠Où les histoires vivent. Découvrez maintenant