Chapitre 43

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Chapitre 43


- Tarik -


Je venais pour la deuxième fois dans cette région. Ça changeait énormément de Paname, toute cette verdure, ces montagnes, ce fleuve. C'était vraiment la campagne. C'était un peu paumé. J'étais dans mon Audi comme à mon habitude. Je passais par sa ville natale pour aller dans le village dans lequel elle habitait. L'architecture était ancienne, ça avait grave de charme. Ce dépaysement me fait bizarrement du ienb. Je ne resterais que le week-end. C'était la première fois que je faisais ça pour une go. Je n'en revenais pas. Je me surprenais.

Je voulais toujours me faire discret. Mais je ne revenais pas sur ma parole. Je n'oubliais pas ma promesse. J'irais sur cette place embrasser Bella devant ces démons, ces djinns. En plus, je contrôlais la situation, comme d'hab'. Je ne me laissais pas surprendre.

Sortant de la ville, je montais une côte entourée d'arbres et de conifères. Arrivé au-dessus, je croisais quelques camions de marchandises. Ensuite, je franchissais un énorme champ de vaches. C'était une énorme ligne droite. Je montais dans les tours, atteignant facilement les cent-trente kilomètres à l'heure. Très vite, j'arrivais à l'entrée du village en question.

Des flashes envahirent ma te-tê. Déjà sept mois étaient passés... Je n'en revenais pas. C'était passé si vite... Je me rappellerai toujours de cette jeune femme qui était arrivée en courant dans son séjour. Je me remémorais qu'elle sentait les fleurs. Elle était légèrement maquillée. Elle était timide, impressionnée, mais en même temps sûre d'elle. Surtout sur les sujets qu'elle seule connaissait par cœur, qu'elle maîtrisait, dont elle n'avait aucune peur d'en parler. Elle avait des connaissances différentes de la plupart des gens, s'intéressant à tout et n'importe quoi. Elle était très cultivée, comme sa famille.

Son frère, lui, était un fan de rap, connaisseur, mais pas puriste, ni groupie. Ça faisait zizir.1 Sa mère était douce, attentionnée, charmante et ravissante. Son père était dur, sérieux, social, strict et intelligent. Je me souvenais qu'ils nous avaient accueilli tels des rois avec des croissants et du fé-ca. Il y avait même du thé, des fruits, du jus et d'autres victuailles. Ses rents-pas nous avaient d'abord reçus. Ensuite, son frère était descendu. Je me rappelle avoir entendu venant du haut :


« Oh putain ! Ce sont vraiment eux ! »


Puis, plus tard, un bruit sourd et un :


« Merde ! Fais chier ! »


Cela nous avait fait rire avec Nab'. Et ce ne fut pas la dernière fois.

Enfin, j'arrivais devant sa maison. Je ralentissais, puis me garais sur le bas-côté. En sortant de la voiture, je croisai le regard d'un gars lui aussi descendu d'une voiture de sport. On s'était toisés quelques secondes comme ça. Je voyais ienb qu'il voulait faire le kéké. D'un coup, il eut un regard bizarre. Il avait capté qui j'étais. Automatiquement, son comportement changea. Mais je ne m'arrêtais pas là-dessus. Je traçais jusque chez Leia. Je réaliserais sa promesse un peu plus tard.

Je grimpais la côte menant à sa maison ignorant l'autre con resté devant sa voiture. Arrivé au-dessus, je sonnais. Ce fut sa mamma qui vint m'ouvrir : Fiora. J'entendis Bella courir dans les escaliers du haut. Vu sa maladresse, elle serait capable de trébucher et de se faire mal. Je soupirais, puis souris. Sa mère comprit que ma réaction était due aux défauts si attachants de sa fille. Elle me sourit en retour.

1 - Ces mots dans ma tête - Ademo ou TarikOù les histoires vivent. Découvrez maintenant