Chapitre 13
-Leia-
Il ne restait plus que deux semaines avant les vacances. J'avais hâte de retrouver toute ma petite famille. J'allais pouvoir bientôt fêter Noël en famille. J'étais surexcitée de savoir quand j'allais enfin revoir tous mes amis de lycée, mon autre famille, au nouvel an. Addison et Clément me manquaient.
À côté de ça, si je ne mentais pas, on pouvait avouer que oui, Tarik allait me manquer. Pourtant, on ne s'était vu que deux fois. Mais le fait qu'on ait autant parlé avant par sms, j'avais fini par m'attacher.
J'avais envie de lui envoyer un message.
« - Hey, ça va ? »
Je posais mon téléphone sur le matelas à côté de ma tête avant de retourner dans mon lit. Je n'arrivais pas à dormir. Les mots dans ma tête ne voulaient pas se taire. Je me demandais si lui pardonner aussi vite avait été une bonne idée ? Après, ce n'était pas comme si j'avais tout oublié. Je me sentais faible à cette pensée. Avais-je encore été conne de prendre cette décision ? Il m'avait quand même laissé comme une grosse merde en plein Paris. Mais c'était Tarik. Je pense vraiment que si ça avait été quelqu'un d'autre, je ne lui aurais jamais pardonné. De plus, il fallait dire que ces dernières excuses étaient si sincères, si pleines de bonnes volontés que je m'étais laissée aller. Peut-être que c'était complètement stupide et que je n'aurais pas dû, mais les mots me font fondre.
Après, je ne suis pas bête pour autant et si je vois que ses actions ne suivent pas ce qu'il a dit, je partirais en courant. Puis, ce n'était pas comme si cette deuxième rencontre s'était mal passée, loin de là. Ça avait été si naturel, que je ne pouvais pas m'en vouloir.
Je n'arrivais toujours pas à m'endormir alors je décidais de me lever. J'enfilais une veste et ouvris ma fenêtre pour m'accouder à cette dernière. Mon téléphone s'illumina dans la nuit noire.
« - Hey. Tranquille et oit ? »
« - Ça peut aller. » Lui répondis-je.
Je regardais les lumières de Paris, pensive. Je m'étais mis l'album Les étoiles vagabondes de Nekfeu dans mes écouteurs. J'allumais ma petite lampe, sortais mon carnet de croquis, un stylo et commençais à griffonner quelque chose.
« - Tu fais quoi ? » Me demanda-t-il.
« Je dessine, je n'arrive pas à dormir. »
Je crayonnais comme cela pendant bien une heure, tout ce qui se passait dans ma tête : mes émotions, des personnages que j'avais inventés, des paysages, des scènes d'amour, de pleurs. Tout s'entrechoquait dans ma tête. Comme cette fameuse question. Ai-je fait le bon choix ?
Commençant à avoir enfin les paupières lourdes, je fermais ma fenêtre et m'apprêtais à me coucher. Quand trois grands coups portés à ma porte me firent sursauter. Qui cela pouvait être à cette heure si tardive ? J'étais en short de pyjama, avec un vieux t-shirt des Brigitte délavé et ma veste pilou-pilou. C'était n'importe quoi.
Je me levais pour aller ouvrir. Je n'étais pas sereine. Je déverrouillai la porte et tombai sur Tarik. J'étais surprise. Je pris le temps de le dévisager. Il avait un pantalon blanc, un t-shirt sombre qui moulait son torse, une veste en cuir noir, et des sneakers. Il avait ses fidèles lunettes de soleil dans sa main, dans l'autre une bouteille de vodka bien entamée. Je regardais ses yeux, ils étaient rouges. Il devait être khabat.1
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1 - Ces mots dans ma tête - Ademo ou Tarik
Fiksi PenggemarParce qu'il y a des êtres plus sensibles que d'autres Ceux qui ressentent tous leurs sentiments décuplés, leurs émotions transcender leurs cœurs et leurs sensations parcourir leurs corps. Leia et Tarik sont de ces Hommes. Elle, cette femme si pas...