Chapitre 37
-Leia-
Cela faisait quelques semaines que le confinement avait commencé. Résultat, le rendu du film, ainsi que le jury étaient décalés en septembre. Cela ne m'arrangeait pas du tout. J'en avais marre. Mes journées se résumaient à me coucher quasiment quand le soleil se levait, jouer aux Sims, bosser sur le film, trouver un stage pour début mai à fin août, aider mes parents à la maison. Car oui, j'étais rentrée.
Je n'avais pas envie de rester toute seule dans mon appartement à Paris, surtout si le confinement était prolongé.
Et il le fut.
Je ne regrettais pas le moins du monde ma décision. N'ayant quasiment plus de trains, mon babbu avait fait l'aller-retour dans la journée pour arriver avant le début du confinement. Je me sentais très reconnaissante.
Bref, avec toutes ces recherches de stages, j'avais fini par réussir à en avoir un sans l'aide de personne. J'étais tellement contente d'avoir trouvé un stage par moi-même. Le seul point négatif avait été que je serais loin de Paname pendant un long moment. Mais c'était proche de ma ville natale. Mon CV avait direct plu à l'employeur. Il avait aimé mes valeurs engagées. J'y avais alors cru, vraiment cru.
Surtout après l'entretien où il m'avait dit que j'étais prise. Mais quand il avait été question de remplir les papiers et de donner le numéro de SIRET...
Plus personne. Silence radio.
Le mec voulait juste exploiter des stagiaires dans son studio d'animation.
La grande blague.
J'y avais cru. J'étais tellement déçue. J'avais pensé pouvoir réaliser une partie de mon rêve. Le pire, c'est que le gars continuait de poster sur le réseau professionnel LinkedIn, mais ignorait mes coups de fils, mes mails ou mes messages. À quel moment en fait ?
Je descendais dans le séjour prendre quelque chose à grignoter, la cuisine donnant sur la salle à manger, ainsi que le salon. Ma mamma était installée à la table à manger en train de préparer ses cours de façon minutieuse, fidèle à elle-même. Elle se tourna vers moi.
« - Oh pulcino, je sais que c'est dû à cette horrible situation, mais qu'est-ce que je suis contente que tu sois là à la maison. Tu m'avais manqué. Me dit-elle en me prenant dans ses bras.
- Toi aussi mamma, tu m'avais manqué, très fort.
- Ti tengu cara mon pulcino.
- Moi aussi mamma.
Je faisais le tour du plan de travail en réfléchissant à ce que j'allais bien manger.
- Tu veux que je te fasse un café ou un thé ?
- Oh oui ! Je veux bien un café s'il te plaît.
* - Je t'aime mon poussin.
La machine broyait les grains pendant que je réfléchissais à ma vie. Puis elle sonna signalant que le café était prêt.
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1 - Ces mots dans ma tête - Ademo ou Tarik
FanfictionParce qu'il y a des êtres plus sensibles que d'autres Ceux qui ressentent tous leurs sentiments décuplés, leurs émotions transcender leurs cœurs et leurs sensations parcourir leurs corps. Leia et Tarik sont de ces Hommes. Elle, cette femme si pas...