43. Aveuglé par le soleil couchant

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Stiles avait écouté les conseils de Deaton concernant sa sœur, depuis une semaine il y pensait et les mettait en pratique. Sasha avait accepté de passer un jour sur deux chez le shérif, elle aimait cuisiner pour lui et petit à petit ils apprenaient à s'apprivoiser pour le plus grand plaisir de Stiles.

Aujourd'hui, il avait décidé de sortir avec Derek pour prendre un peu ses distances.

Les deux compagnons venaient de s'offrir un bon repas dans un restaurant chic et se dirigeaient à présent en direction du cinéma. Ils allaient voir le dernier Star Wars. La semaine dernière ils avaient fait, grâce à Stiles, un marathon de tous les films, Derek les avait enfin tous vu, pour le plus grand bonheur de sa moitié.

Derek tenait timidement la main de Stiles car celui-ci se plaignait d'avoir les doigts gelés. Ils discutaient du dernier film, Stiles lui faisait un énième résumé pour être sûr que le loup ne soit pas trop perdu dans l'histoire.

- Ça va Stiles j'ai bien tout suivi, tu peux arrêter et te taire deux minutes ? On est arrivé, râla le loup en souriant malgré tout.

- Désolé, je suis tout excité, du coup je parle trop ! Se justifia-t-il.

Ils n'étaient qu'à quelques mètres seulement de l'entrée du cinéma quand un groupe de quatre hommes assez costauds leur barrèrent la route.

- Eh les homos, dégagez d'ici ! On ne veut pas de vous dans notre cinéma, balança le plus grand avec dédain et haine.

Stiles senti la main de Derek se crisper sur la sienne et sa rage monter en flèche.

- Derek, du calme, viens il y a un autre cinéma à deux rues d'ici, murmura Stiles le plus calmement possible en le poussant d'un coup d'épaule.

Malgré la présence du loup, il ne se sentait pas serein du tout.

- C'est ça foutez le camp de notre vue ! Cria un autre homme du groupe.

A ce moment-là, deux couples arrivèrent, poussant les quatre malpolis, qui ne voulaient pas perdre leurs places, à se dépêcher d'entrer.

Derek laissa les deux couples leur passer devant, en profitant pour mettre un peu de distance avec le groupe d'hommes et se calmer.

- Je suis désolé, confia Derek, c'est de ma faute.

Stiles le dévisagea sans comprendre.

- Non tu n'y es pour rien si ces connards n'ont pas été éduqués, jura Stiles entre ses dents.

Derek avait la fâcheuse tendance à toujours se sentir responsable de tout ce qui se passait mal à leur sujet, au grand dam de Stiles qui s'efforçait de toujours le rassurer.

Enfin installer dans leurs sièges, Stiles embrassa Derek sur la tempe et le film commença. Il prit la main de son loup, y mêla ses doigts et la posa sur sa cuisse, espérant par ce geste l'apaiser un peu.

Après deux heures trente de film, dix minutes de générique et le poste générique, à ne manquer sous aucun prétexte selon Stiles, ils sortirent enfin du cinéma, les derniers.

Stiles arriva le premier sur le trottoir. Aveuglé par le soleil couchant, il ne vit pas le coup de poing qui lui arriva en pleine figure. Sous le choc, il tomba la tête la première sur le bitume.

Derek, sous le coup de la colère et de l'adrénaline se transforma, une demi-seconde plus tard et attaqua le malheureux imbécile qui avait osé toucher à sa moitié.

La brute vola de l'autre côté de la rue. Le plus costaud du groupe se saisit alors d'une planche qui traînait non loin de là et la fracassa sur le dos du loup qui rugit de rage sous le choc.

Un autre monde (AU Sterek)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant