47. Putain mais quel con !

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Les yeux fermés, les bras croisés sur son torse, allongé sur le lit, le loup attendait nerveusement sa moitié. Après son départ, il avait eu tout le loisir de repenser à cette soirée et il s'était rendu compte que sa jalousie l'avait à nouveau poussé à faire du grand n'importe quoi.

Il n'avait pas pu s'empêcher de marquer son territoire, c'était plus fort que lui et le pire c'est qu'il ne comprenait pas sa propre réaction.

Il était jaloux, ça il en était conscient mais la raison de toute cette méfiance face aux personnes côtoyant Stiles, c'était encore un mystère pour lui.

Il avait une sorte de pulsion primitive qui l'obligeait à repousser toute personne s'approchant de trop près de son cher compagnon. Il se méfiait de tout le monde et ça le rendait paranoïaque.

Tendu et pas très serein, il savait que sa réaction avait froissé Stiles. Il était conscient qu'il avait mal agit et attendait sans surprise la tornade qui allait lui tomber dessus.

Il n'aurait pas à attendre très longtemps car au même moment, il entendit la porte s'ouvrir et Stiles marmonner quelque chose. Mais apparemment il n'était pas encore d'humeur à en parler, il l'entendit ranger quelque chose dans la cuisine.

Il réfléchit, se demandant s'il fallait l'attendre ou aller s'excuser et faire retomber la pression directement. Il se leva finalement et alla rejoindre Stiles.

Tout en s'approchant doucement, il ne put s'empêcher de l'admirer. Rien que de le voir effectuer des gestes aussi simples que d'essuyer le plan de travail remplissait son cœur de joie.

Pourquoi devait-il toujours tout compliquer ? Pourquoi la vie n'était-elle pas simple pour lui ? Il n'en avait aucune idée et ne le saurai peut-être jamais mais pour l'instant il devait aller lui parler.

- Stiles, je peux te parler ? Demanda-t-il d'une petite voix en appuyant son épaule contre le frigo, se retrouvant à quelques centimètres de son visage.

Stiles tourna la tête et planta ses pupilles dans celles du loup, le visage crispé mais resta silencieux, attendant ses explications.

Derek se retrouva déstabilisé devant tant de froideur mais prit son courage à deux mains et se lança.

- Ecoute, je sais que je suis allé trop loin, j'ai pas pu m'en empêcher, je suis désolé.

Stiles soupira et prit les mains de Derek dans les siennes.

- Je savais que tu réagirais comme ça mais je pensais que tu avais assez de confiance en moi et que tu n'en ferais pas toute une histoire. Je ne comprends pas pourquoi tu te sens menacé, tu n'as rien à craindre. Mais apparemment tu ne t'en rends même pas compte et c'est ça le plus triste, dit Stiles en relâchant ses mains, s'éloignant de son compagnon en s'essuyant les yeux d'un revers de main.

A cet instant Derek eut l'impression de se prendre une gifle monumentale en pleine figure. Lui qui avait pris ça à la légère durant toute la soirée, jouant à un jeu, réalisa qu'il avait réellement blessé Stiles.

Évidemment il s'en voulait terriblement d'avoir été aussi bête pour jouer avec les sentiments de son compagnon mais s'en voulait encore plus maintenant qu'il réalisait l'ampleur des dégâts.

- Putain mais quel con ! Cria-t-il pour lui-même en frappant du poing contre le mur, y laissant une légère marque.

Il se rendit sur la terrasse pour prendre l'air et réfléchir à tout ça. Il y resta au moins une demi-heure, le temps de se calmer.

Pourquoi les sentiments des autres étaient si difficiles à comprendre pour lui ?

Pourquoi être en couple était-il si compliqué avec Stiles ? Jamais il n'avait eu si peur de perdre quelqu'un. L'amour restait parfois un mystère impénétrable à ses yeux, le rendant vulnérable, faible et maladroit face aux personnes auxquelles il tenait.

Un autre monde (AU Sterek)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant