30. Deux yeux bleus

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Les recherches s'étaient avérées bien plus fastidieuses que prévues mais la Fringe Division avait enfin mis la main sur le pavillon de chasse de M. Stilinski.

Il possédait un terrain aussi grand que la ville de Beacon Hills en plein milieu de la forêt, autant dire qu'ils avaient cherché une aiguille dans une botte de foin. Mais ils y étaient enfin arrivés.

La forêt était vaste, énorme, le terrain très pentu d'un côté et très humide de l'autre, y progresser était une mission presque acrobatique. Les arbres, aussi grands que des buildings, assombrissaient la forêt par endroit. On se croyait en pleine nuit même par temps clair, on pouvait s'y perdre facilement si l'on n'y était pas préparé.

L'air était humide et des odeurs de terre et d'humus embaumaient l'air autour d'eux. Une légère brume recouvrait le sol, ce qui rendait la marche compliquée.

Le pavillon du vieux loup se situait derrière une colline naturelle qui faisait plus penser à la forêt vierge qu'à une forêt typique de Californie. Caché dans un coin marécageux, la cabane en bois était entourée de buissons touffus et de ronces, elle était difficile d'accès mais pas imprenable.

Les deux équipes du FBI s'étaient séparées avant la colline, une arrivée sur deux fronts se faisant face, était le meilleur moyen pour que M. Stilinski ne leur échappe pas.

Ceci-dit, Stiles redoutait le fait qu'il se change en loup pour se fondre dans le paysage et disparaisse plus facilement dans la végétation.

Il avait donc armé, ainsi que le reste des agents présent, son pistolet de balle remplie d'aconit, il ressemblait à un parfait chasseur de loup garou.

Ce qui lui posait un petit problème de conscience, il devait chasser son « père » un loup garou, ça lui donnait surtout l'impression d'être du mauvais côté, du côté des méchants. Il était fébrile mais fit tout pour rester calme devant la situation.

Il était posté en haut de la colline à plat-ventre, Peter Bishop et Olivia à ses côtés, vérifiant avec ses jumelles thermiques la maison et ses alentours.

- Je vois deux silhouettes, une au rez-de-chaussée et une au sous-sol, rien aux alentours, expliqua-t-il à ses coéquipiers.

- Même constat, affirma Peter concentré sur ce qu'il voyait dans ses jumelles.

Il prévint par radio l'équipe postée en face d'eux, de l'autre côté de la maison, puis il lança l'assaut. Olivia resta postée sur la colline en mode sniper, Peter suivit Stiles en direction de l'arrière de la cabane.

L'équipe attaqua par l'avant, tandis que Stiles et Peter cherchaient l'entrée du sous-sol à l'arrière du bâtiment. Stiles savait que le vieux loup les avait certainement repérés grâce à son ouïe lupine, il savait qu'ils étaient attendu mais ce qu'il ignorait c'était la réaction de M. Stilinski.

Il ignorait si le loup était armé d'autre chose que de ses griffes et de ses crocs. Il resta donc prudent mais sûr de lui.

Il arriva à hauteur d'une espèce de trappe à deux portes, cachée au sol par de la mousse, probablement l'entrée qu'il les mènerait sous la maison. Il cassa le cadenas qui en fermait l'accès d'un bon coup de pied, se plaça à gauche de la porte, main sur la poignée, Peter fit de même avec l'autre porte.

Son cœur battait à cent à l'heure, il ne savait pas à quoi s'attendre.
Allait-il se faire attaquer ? Allait-il trouver un cadavre encore chaud ?

Il angoissait mais le regard franc de Peter le rassura et d'un hochement de tête ils ouvrirent la trappe en même temps.

Stiles pointa son arme en direction des escaliers qui descendaient dans l'obscurité mais fut arrêté par une odeur nauséabonde se dégageant de l'antre. C'était fort, ça leur piquait les yeux et les fit hésiter un instant. Stiles mit son bras sur son nez quelques secondes pour ne pas vomir.

Un autre monde (AU Sterek)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant