Chapitre 34

20 0 0
                                    

Trisha

Je n'aurais jamais dû accepter.

23.

Il y a 23 personnes qui dansent, boivent et fument dans le salon de mes parents. Et ces personnes sont incontrôlables. Elles n'écoutent rien, et Clémence et son copain ne m'aident pas du tout, bien au contraire. J'essaye de préserver les meubles. Je ne profite à aucun moment de la soirée, je passe mon temps à surveiller tout le monde, à leur dire de faire attention aux meubles et à la décoration, et je passe à leurs yeux pour une énorme rabat-joie. Mais à cet instant, je m'en fiche de ce qu'ils pensent de moi. Je pense surtout à ce que mes parents penseront de moi en voyant l'état de la maison.
J'ai déjà repéré deux petits trous dans le canapé à cause des cendres de cigarette, ainsi qu'une tâche d'alcool sur le tapis.
Habituellement, je n'en ai rien à faire, je bois et je fume moi aussi. Mais à l'extérieur. Là c'est différent, on est chez mes parents. Et je ne saurais pas l'expliquer mais ça m'embête. Je n'ai pas envie que mes parents perdent définitivement le peu de confiance qui leur reste en moi. Je n'ai pas envie que les invités salissent et abîment les meubles, les cadres, les souvenirs de cette maison. Ce ne sont pas des gens que je connais, ce sont des parfaits inconnus et je ne connais pas leurs limites. Je leur ai demandé de partir mais rien à faire. J'ai essayé de couper la musique, mais Clémence a connecté son portable à une enceinte et impossible de le récupérer.
Je n'ai plus qu'à boire et profiter avec eux.

Non. J'ai déjà bu deux verres, le prochain ce sera le verre de trop.
Alors je fais quoi ? Je regarde ces gens détruire ma maison ? J'appelle mes parents ?
Ils vont me détester.
De toute façon, je ne pourrais pas cacher les trous dans le canapé et les tâches sur le sol et le tapis.

Je pourrais demander de l'aide à Noah.
Mais je suis sûre qu'il me déteste toujours. Je n'ai pas envie qu'il pense que je le contacte uniquement lorsque j'ai besoin de lui.

Et si j'appelais la police ? Clémence va me haïr, mais tant pis. Après ça je ne suis plus sûre d'avoir envie d'être amie avec elle.
Nous étions censée être 5 ce soir. Elle, son mec et deux autres personnes. Ils ont tous débarqués les uns après les autres, et malgré le fait que j'ai essayé de les mettre dehors, de leur refuser l'accès à la maison, Clémence m'a traité de rabat joie et a fait entrer tout le monde.

Je n'ai plus qu'à espérer que je n'aurais pas de problèmes.
Je monte à l'étage et m'enferme dans ma chambre pour m'isoler un peu du bruit. Lorsque j'ai quelqu'un au téléphone, je décide d'expliquer dès le début clairement la situation. J'explique que j'appelle pour tapage nocturne, que c'est ma maison mais que c'est mon amie qui a fait entrer tout le monde et que j'ai perdue le contrôle. Au bout du fil, l'agent de police ne répond pas tout de suite, et sentant qu'il hésite, je décide de mentir et dit que des voisins sont déjà venu frapper pour se plaindre du bruit, et que je veux vraiment que les invités s'en aille. Il finit alors par me dire qu'ils vont envoyer quelqu'un.

Je sors de ma chambre et attend la voiture de police. Dès que je la vois se garer devant la maison, j'ouvre la porte d'entrée. Deux policiers s'avance dans l'allée et monte les quelques marches qui nous sépare.

- Bonsoir, on nous a signalé un tapage nocturne.

- Je sais, c'est moi qui vous ai appelé.

- Déclinez votre identité s'il vous plaît. Et expliquez nous la situation.

- Je m'appelle Trisha Williams.

Comme au téléphone, j'explique le déroulement de la soirée.

- Bien. Aller me chercher votre amie s'il vous plaît.

Je cherche Clémence durant 5 bonnes minutes avant de la trouver dans la salle de bain en train de se remaquiller.

- Clem, les flics sont là. Ils veulent te voir.

DisparueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant