Chapitre 45 J'ai comme vécu un truc qui...

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Dans la journée rien d'important ne se produisit. Talia patientait toujours enfermée et n'avait d'autre choix que de prendre son mal en patience. Les Pogues s'étaient dispersés au fur et à mesure que la journée passait. JJ était parti travailler au Pélican. Kiara et Sarah aidaient les Carrera au Wreck et Pope nettoyait le ponton de son père. John B lui, resta seul chez son père. Il ne voulait pas rentrer chez Barb. Il traîna sur la plage, dans les hamacs, dans l'eau etc. Il s'occupait comme il le pouvait, seul.

La journée se termina et les Pogues étaient toujours séparés. John B avait finalement décidé de rentrer chez sa tante, Sarah et Kiara se trouvaient chez cette dernière, Pope était chez lui et JJ, bah faisait son JJ, il traînait par-ci par-là cherchant un endroit où fermer l'œil, pour la nuit. Mais il était hors de question qu'il aille demander de l'aide. La seule personne chez qui il serait sûrement aller se trouvait dans une cellule. Il n'aurait pas pu demander à Pope ou Kiara parce qu'il aurait vu dans les yeux de ses amis la pitié qu'ils auraient envers lui, il détestait qu'on est pitié de lui. Pour ce qui est de John B, c'est vrai qu'il n'aurait pas eu pitié, le seul problème c'est qu'il était trop fière pour reparler à son ami.

Le jour se leva sur l'île de Kidare dans les Outer Banks, Caroline du Nord, États Unis. Barbara Parish fut la première debout. Dès l'aube elle tournait en rond dans son salon; attendant le fameux coup de fil qui attesterait de la sorti de sa nièce. John B prit plus de temps pour se lever, mais quand se fut le cas il descendit les marches pour apercevoir Barb, bien habillée qui faisait donc les cent pas. Taylor descendit par la suite les escaliers. Bien entendu, la femme avait déjà pris son petit déjeuner, alors ce fut, à deux, que Taylor et John B partagèrent le repas le plus important de la journée.

Sarah et Kiara préparai déjà les tables dans le restaurants et JJ était au Pélican depuis 5h du matin. Pope fut le dernier à se lever, il devait être aux alentours de 10h. Et c'est à peu près vers cette heure-ci, que le téléphone de Barb retenti. Au bout du fil, un officier de police. Il disait ne pas avoir de réelles nouvelles du shérif mais que celui-ci ne devrait pas rentrer après 19h le soir même et qu'elle serait prévenue à la seconde où il poserait un pied dans le commissariat.

C'est à 18h46 précise que le téléphone de ma tante retentissait une seconde fois. Et un quart d'heure plus tard, on venait ouvrir ma cellule me disant que toutes les charges qui étaient retenus contre moi avaient été retirées. Un policier me passa des menottes, m'attrapa par le bras et me fis avancer jusqu'au bureau du Shérif. Une fois à l'intérieur on me retira les menottes et on m'expliqua que je ne devais divulguer aucune information concernant l'affaire, je devais oublier et ne plus y repenser. Si vous voulez mon avis, c'est beaucoup plus facile à dire qu'à faire, mais bon, ainsi soit-il.

Je franchissais maintenant la porte pour arriver à l'accueil du commissariat. La première personne que j'aperçus fut ma tante. Elle était assise, et se leva à la seconde où nos regards s'entrechoquèrent. Elle n'était pas particulièrement heureuse mais afficha tout de même un sourire soulagé. Elle se dirigea vers moi et me prit délicatement dans ses bras. C'est par dessus de son épaule que j'observais les gens présent en ce lieux. Je ne sais pas si j'attendais particulièrement quelqu'un, mais je compris pourquoi le premier regard que j'avais croisé était celui de Barb. La raison était la simple et triste suivante, ma tante était venue seule.

Elle se décolla de moi, prit mon visage entre ses mains et le caressa comme pour vérifier que je n'avais rien. Elle replaça mes cheveux, me fit venir avec elle et on sorti du poste.

Dans la voiture régnait une ambiance glaciale. Rien d'étonnant, vous commencez à la connaître. Mais moi ça me dérangeais toujours un peu, de voir ma tante Barbi aussi froide et distante. Pour moi, c'était la jeune sœur de mon père qui nous emmenait surfer dès qu'elle avait une minute de pause et nous faisait découvrir les meilleurs spots. Elle nous faisait rire. Mais c'est quand elle est partie que ma tante est devenue celle que vous connaissez. Une sorte de Lili Van Der Woodsen, qui ne peux s'empêcher de cacher ses émotions. Un peu comme moi finalement. Mais là où j'avais choisi la joie pour me cacher, ma tante avait choisi de ne rien montrer d'autre que son impassibilité.

Outer Banks//TaliaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant