~ An Ode ~

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~Seokmin~

Ma mère n'avait jamais su faire preuve d'une grande tendresse.

C'est ce que moi, Lee Seokmin le fils de l'illustre et respecté professeure Lee, avait dû apprendre au fil du temps. Comment aurait-on pu imaginer que l'incroyable sorcière dont on contait les exploits au quatre coin du monde pourrait donner naissance à un gamin aussi banal que moi ? Cela restait le questionnement de nombreux camarades, et même des journaux qui parfois écrivaient des articles sur elle.
Ma mère avait, selon certaines mauvaises bouches, fait la lourde erreur de tomber amoureuse d'un sorcier de bas étage, pas très doué en magie, un peu maladroit, néanmoins doté d'une gentillesse pure et infinie. C'est cette même gentillesse qui l'avait d'ailleurs tué, mon père, puisqu'il avait été incapable de correctement se battre lors de la première guerre face à Voldemort. Mais cette escapade amoureux me donna vie, puisque je naquis peu de temps après la disparition de mon géniteur.
J'étais comme lui disait-on, gentil, naïf, trop "pure", le parfait opposé de la puissance que représentait ma mère.

Et c'est avec cette comparaison que j'avais grandi, j'avais appris à être considéré comme décevant par mes paires, qui au départ attendaient de moi que je sois aussi parfait et dénué de faiblesse que ne l'était celle qui m'avait donné vie.

Mon regard effleura longuement la silhouette de ma mère, occupé à humilier un élève trop inatentif à son cours. Il est vrai qu'à première vu elle semblait effrayante, charismatique et dénué de la moindre faille. Souvent mes camarades me questionnaient sur ce que ça faisait d'être le fils d'une femme pareille, et je répondais du bout des lèvres que ça me plaisait.

C'était en partie vrai, en partie mensongé. Vivre constamment au côté d'une femme opposé, et pourtant plus similaire à nous que jamais, ca pouvait parfois être éprouvant.
Ma mère m'aimait certainement, elle ne savait juste pas le montrer. En classe elle agissait avec moi comme avec n'importe qui, pas de traitement de faveur, pas une exigence plus grande. J'etais un élève comme un autre, et quand le cours prenait fin je redevenait son fils.

Et c'est là, durant le lasp de temps où elle devenait ma mère, que je voyais la grande similitude entre elle et moi.

Tout deux avions la fâcheuse manie à ne pas savoir gérer nos émotions, surtout quand il s'agissait de sentiments envers d'autre personne. J'avais tendance à sureagir, à sur-aimé, à vouloir tout donner à ceux qui comptaient à mes yeux. Elle aussi dans un sens, mais elle ignorait comme faire savoir cela.
Elle m'aimait, pas de doute possible là-dessus, et agissait avec une maladresse hors du commun lorsqu'il s'agissait de moi.

Cette pensée sonnait amusante. Cette incroyable sorcière semblait avoir la main mise sur tout, incapable de perdre ses moyens et aussi calme qu'un vieux sage. Mais quand son fils entrait dans l'équation alors la panique la gagnait à un point presque grotesque.

C'est pourquoi, aujourd'hui lors de notre cours de defense contre les forces du mal, tout les élèves fronçaient les sourcils. Perplexe, chacun sentait bien qu'il y avait quelque-chose d'étrange chez leur professeure, bien qu'elle agissait aussi sévèrement qu'habituellement, ses gestes semblaient précipité, sa voix plus aigu et son expression presque préoccupé.
Et pour cause, je lui avais plus tôt exigé une discussion à la fin du cours, en compagnie de Dumbledore.

S'il y a bien une chose que ma mère détestait, c'était de m'impliquer dans des histoires importantes et potentiellement dangereuses. Elle voulait que je mène une vie simple et tranquille, et s'effrayait de tout ce qui pourrait me blesser physiquement ou émotionnellement. Sûrement ne s'était-elle pas remise de la mort de mon père et craignait secrètement me voir disparaître comme lui, à cause de mon caractère trop similaire au sien. Ainsi elle n'avait pas chercher à me cacher que la "mission" qui m'avait été confié lui déplaisait férocement, mais notre directeur ne lui avait pas laisser le choix.
Personnellement j'ignorais toujours quoi penser de tout ça, je ne comprenais toujours pas bien ce qui était attendu de moi vis à vis de mes collègues de ménage. Voilà pourquoi j'avais exigé cette entrevu, désireux d'explications bien plus développées.