~ An Ode ~

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~Seokmin~

Jamais de toute ma vie je n'avais désobéi à la moindre règle ou à un ordre imposé par un être supérieur à moi. Quand on grandissait avec une mère comme la mienne la discipline faisait partie intégrante du quotidien, ajouté à ma personnalité qu'on commentait toujours de conciliantes. Elle me donnait ses restrictions et je m'y obligeait sans même que la pensée de m'y détourner n'effleure mon esprit.

Et désormais je comprenais pourquoi les règles avaient tant d'importance, il n'y avait que quand on les transgressait qu'on pouvait constater les conséquences. Ma mère se montrait très stricte, trop stricte, à cause de sa tendance maladive à me sur-protéger, et si elle me voyait maintenant elle ferait une attaque ou rentrerait dans une colère noire.

Oui, sûrement aurions-nous dû allez prévenir les professeurs que nos amis ne se trouvaient pas au réfectoire, ignoraient donc l'attaque de Troll et couraient un grave danger. Puis nous aurions dû sagement rejoindre nos dortoirs, nous y tenir en sécurité et attendre qu'en tant que sorciers compétants ils règlent le problème. Mais je crois que nous n'avions pas réellement penser à prendre en compte cette option, moi en tout cas je n'y avait même pas réfléchit.
Allez porter secours à mes amis, voilà tout ce qu'il m'avait traversé l'esprit.

Et nous voilà désormais prit au piège entre deux Trolls saupoudré de magie noire, rendant nos sorts parfaitement inutile contre eux. Trois de mes camarades s'acharnaient face à celui qui s'avançait dans notre dos tandis que nous avions été coupé dans notre fuite par un nouveau venu. Je fus le premier à m'arrêter en le voyant, entraînant ainsi Jeonghan et Chan avec qui je menais la marche. Nos baguettes furent bientôt dégainé alors que le Troll posait sur nous ses yeux voraces de folie, dans lesquelles on pouvait lire son désir de nous réduire en morceau. Si, comme son camarade, un sort le protégeait alors je doutais qu'on puisse le vaincre sans douloureuses contreparties, j'avais beau fouiller ma mémoire je ne me souvenais pas du moindre sort pour déjouer de la magie noire.

Chan fut le premier d'entre nous à tenter une attaque, sans surprise inoffensive, qui provoqua même un sourire hystérique sur le visage du monstre. Ce dernier ne resta pas longtemps immobile et se mit à courir dans notre direction, il était plus petit que son camarade mais plus rapide et nous chargeait de tout son poid.

- AU SOL ! Hurla Jeonghan.

Je me jetais sur le côté de l'étroit couloir et évita de justesse la jambe de la créature qui passa à côté de ma tête. Le Troll s'apprêtait à se jeter sur nos corps comme le ferait une boule sur des quilles, notre esquive le fit néanmoins trébucher et il se serait sûrement écrasé sur Jihoon si Soonyoung ne l'avait pas tiré de justesse contre lui. Mais il ne resta malheureusement pas à terre bien longtemps et tendit sa main vers Minghao, qui se tenait au plus prêt de lui, avant d'être repoussé par un coup de pied de Junhui. Le bras de ce dernier saignait abondamment sur le sol, ce qui fit gonfler un flot de panique dans mon estomac, si sa blessure était grave il faudrait l'emmener tout de suite à l'infirmerie.

- ESSAYEZ DE LE MAINTENIR AU SOL ! Clama-t-il malgré la douleur qui déformait son visage.

Chacun de nous sauta alors sur une jambe ou un bras du Troll, qui se mit à pousser des rugissements bestiales en se débattant si violement que le garder immobile fut trop complexe. Ses membres restaient trop gros et agités, nous ressemblions à une bande d'insecte qu'on voudrait chasser de son corps en se secouant dans tout les sens. Son pied que j'avais essayé de tenir m'echappa même des bras pour venir se heurter au visage de Chan, qui bascula en arrière dû au choc. Heureusement il ne perdit pas connaissance, bien qu'une rivière de sang glissait depuis son nez.

Nous n'étions malheureusement pas encore au bout de nos peines puisqu'en relevant la tête j'aperçu que Mingyu, Wonwoo et Seungcheol accouraient vers nous, poursuivit par le premier Troll qui nous étaient apparu. Leurs yeux s'écarquillèrent en découvrant que nous n'avions pas pu fuir bien loin et qu'un deuxième ennemi s'était joint à la fête. Au même moment, celui que nous tentions de maintenir immobile se redressa si vivement que la plupart de mes camarades tombèrent au sol, avant de pousser un nouvel hurlement annonciateur d'une telle menace que je sentis un frisson glacé me traverser.
Ce cri semblait avoir pour but de communiquer avec son camarade qui se stoppa arrivé presque devant nous, offrant quelques secondes de répit à ceux qu'il poursuivait. Les deux nous dominaient en taille et en poid, à l'étroit dans le couloir il nous était impossible de les détourner pour fuir, ou alors pas tous ensemble.