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~Hansol~

La pluie frappait les murs de la maison, mêlé au vent, les intempéries hurlaient.

Je ne ressentais pas leur puissance, je les entendais seulement. À quelle point la tempête pouvait être forte ? L'était-elle plus que moi ?

J'aurais voulu qu'elle se soit, que les mouvements du temps suffisent à détruite les murs de la maison. Qu'ils émiette les fondations, enfoncent les portes, et ouvrent un passage vers l'extérieur.

Vers la liberté.

Un sourire déchira mes lèvres, un rire amer résonnait dans ma gorge. Est-ce que je devenais fou ?

Non.

J'étais déjà fou.

Les murs de cette pièce sont trop étroit, le plafond trop bas. Des traces d'enfoncement se font voir par centaine, des marques causé par mes poings acharné sur cette affreuse prison. Le sang avait depuis longtemps séché contre la porte, que j'avais frappé et frappé sans cesse, sans être capable de la detruire. Je ne voyais le temps passer qu'à la luminosité qui filtrait depuis l'extérieur. Jour et nuit qui s'enchainaient. Bientôt trois semaine que je me trouvais ici.
Les vacances étaient terminé, est-ce mon absence surprenait mes amis ? Est-ce que certain seraient suffisamment inquiet pour venir me chercher ?

Encore faudrait-il qu'il me trouve, même s'ils venaient sonner à ma demeure, même s'ils fouillait la maison de fond en comble, ils auraient peu de chance d'arriver jusqu'à moi.

Cette pièce, ces quatre murs et ce plafond bas qui m'étouffait, avaient été spécialement conçu pour être concerver caché.
Mes parents l'avaient fait construire il y a plusieurs années de cela, juste après ma morsure pour être exacte.

Une pièce suffisamment solide pour enfermer un loup-garou.

Je n'y étais jamais venu, parce-que jusqu'ici les médicaments empêchaient ma transformation. Mais apprendre que j'avais accepté mon état, que je ne prendrait plus jamais de cachet et me changerait en bête à chaque pleine lune, avait rendu mes parents fou. Moi-même je ne m'attendais pas à une telle réaction, j'avais naïvement cru qu'ils seraient heureux d'apprendre que je savais me contrôler.

Mais j'oubliais qu'à leurs yeux je n'étais qu'une honte, un poid humiliant à porter.

Ils m'avaient enfermé dans cette pièce qu'ils avaient espéré ne jamais avoir à utiliser. On y trouvait qu'un matelas, une toilette et un lavabo. Rien d'autre, pas une seule occupation pour détourner mes pensées de la folie.

"Tu sortiras d'ici quand tu auras accepté de reprendre tes cachets. Nous sommes prêt à te laisser mourir là-dedans Hansol, alors n'essaye pas d'allez contre notre volonté" avait dit mon père.

"Ne croit pas que cette situation nous plaît, nous faisons ça pour toi. Il y a un monstre en toi, tu comprend ? On préfère te savoir mort plutôt que transformé en monstre" avait ajouté ma mère.

Très bien, alors je faisais le choix de mourir.

De laisser mourir cette part de moi qui est leur enfant.

Je fais le choix de n'être que le monstre.

Mon regard tomba sur mes mains, qui n'avaient plus grand-chose d'humaine. Elles n'étaient pas totalement animal non plus, un mélange parfait des deux états. Elles maintenaient leur forme d'origine, mais une fourrure les recouvrait, et des griffes remplaçaient mes ongles.

La transformation était en court. Le monstre arrivait.

Deux semaines et quatre jours, c'est ce qu'il avait fallu pour que j'y parvienne.

Les premiers temps d'enfermement je n'avais été qu'une boule de colère, hurlant et frappant jusqu'à déchirer ma peau, blâmant mes parents d'être si cruel. Puis étaient venu les larmes, les pleurs et le désespoir, l'atroce impression que j'allais juste mourir ici. Mourir sans jamais revoir mes amis, sans jamais pouvoir leur expliquer, sans être capable de dire un dernier "je t'aime" à Seungkwan.

Et un soir mon bras s'était mit à brûler, ma marque des ténèbres qui me dévorait de l'intérieur, une douleur si vive que j'usa de toute ma volonté pour ne pas me tuer pour soulager cette souffrance. Ça avait duré toute la nuit, pendant la réunion des Mangemort certainement, ma punition pour ne pas y être allez. Avais-je eu le choix ? Mes parents savaient très bien ce qui m'attendaient, pourtant ils m'avaient laissé là.

Jamais auparavant je ne les avais autant haïs.

Je ne comptais pas pour eux, alors ils ne comptaient plus pour moi.

Qu'importe comment se déroulera le futur, qu'importe les combats à mener, qu'importe si je dois être opposé à eux, je ne voulais plus être leur fils.

Je voulais tuer les dernières gouttes d'amour de l'enfant qui restaient en moi.

Me transformer en monstre.

Me transformer en moi.

M'en allez, rejoindre Poudlard, rejoindre mes amis, rejoindre Seungkwan.

Il n'y avait plus que ça qui comptait.

Je regardais mes mains poilu, caressa ma tête muni d'oreille de loup, mon visage sur lequel se mêlait un museau.
Ni vraiment humain, ni vraiment animal. Peu à peu les deux se confondaient, exactement comme l'avait dit Dumbledore.

Même en dehors des pleines lunes, je pouvais activer la force du loup. Et avec le contrôle je devenais fort, plus fort que n'importe quel loup-garou, plus fort que ne le pensaient mes parents.

Je pourrais sortir d'ici, je sortirais d'ici. Le temps était compté, je le sentais, ma fuite c'était maintenant ou jamais.

Le temps était compté, les choses sérieuses se mettaient en marche.

Je ne saurais dire d'où me venait cette sensation. Mais à cet instant, plus que jamais, je ressentais la nécessité de retrouver les autres. D'être tout les treize réuni, de former une seule et même équipe.

Je ressentais le besoin, ou plutôt l'urgence, de retrouver Seungkwan. Il avait besoin de moi, j'en étais certain.

Les mains posé sur la porte, force du loup-garou, contrôle, et magie contenu dans mon corps de sorcier, rien ne pouvait me résister.

Je pourrais tout affronter, courir jusqu'au bout du monde s'il le fallait, rien ne pouvait m'arrêter.

Je rejoindrais mes amis, je rejoindrais Seungkwan. Coûte que coûte.

~ An Ode ~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant