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~Wonwoo~

Plusieurs fois il m'était arrivé de faire des crises d'angoisses, souvent le matin, j'avais ainsi prit l'habitude de me réveiller une heures avant les autres élèves afin de calmer la terreur qui étreignait mon estomac. Je m'empressais toujours de sortir de la salle commune de Serdaigle quand tout le monde dormait, puis d'être l'un des premier élèves présent lors du petit déjeuner, que j'engloutissais en cinq minutes à peine. C'était l'un des seul repas que je manquais rarement, le seul où je pouvais m'assurer d'une présence réduite de personne. Souvent il n'y avait que des professeurs à déjeuner si tôt, désormais peu étonné de me voir, et un ou deux autres camarades matinaux.
À cause de mon état psychologique désastreux et pathétique j'étais obligé de fonder des tactiques, car mes parents ne pardonneraient pas la moindre absence en cours. Je devais être continuellement présent, même quand l'infirmière me réprimendait bien fort.
C'est dans la peau d'une plante verte, le plus discret et invisible possible, que j'avais passé cinq année d'étude à Poudlard, et que je demarrais la sixième.

Mais ce beau programme fut brisé, puisque pour la première fois je manqua une journée entière de cours. Ce fut certainement le plus horrible moment de ma vie, le plus humiliant également, le plus effrayant.

- Wonwoo, range celui-là sur l'étagère des potions.

Dans un fébrile hochement de tête, j'attrapa le livre que Joshua me tendait. Il me regardait à peine, gardait cet air concentré et hautain qui se peignait souvent sur ses traits. Mais derrière sa façade calme je le savais irrité, et ma poitrine se serra davantage car j'en étais l'unique responsable.

Sur le chemin qui nous avais mené à la bibliothèque il n'avait cessé de se plaindre, clamant qu'il avait bien mieux à faire que de me "servir de baby-sitter". Je le comprenais, moi-même je n'aurais pas aimé devoir me traîner comme un boulet.

Je n'avais même pas été capable de lui offrir une parole, moi qui aurait certainement dû me fondre en remerciement. Mais la honte m'enlaçais à chaque fois que je pensais à ce qu'il s'était passé hier, à chaque fois que je pensais à cette crise trop forte qui m'avais écrasé et tétanisé. Qui m'avait fait manquer une journée entière de cours, la pire de toute mes craintes.

Comme tout les jours, mon réveil de la veille s'était fait à l'orée de l'aube, bien avant tout mes camarades de maison. Pourtant j'avais été incapable de me lever, mon corps immobilisé par une puissance trop intense et l'entièreté de mes muscles contracté de peur. J'étais resté ainsi figé dans mon lit, avec la sensation de peur qui glissait dans l'ensemble de mon organisme. Petit à petit j'avais entendu mes colocataires qui se levaient, se préparaient, murmuraient et quittaient la pièce. Plusieurs heures avaient semblé passer où je demeurais immobile sous ma couverture, tétanisé et épris d'une affreuse douleur dans la poitrine.
Puis l'idée d'un contrôle donné par la professeure Lee m'étais revenu en tête, comme si une décharge me traversait je m'étais levé en un bond, le souffle coupé et la vision en bouilli. La pensée d'être en retard à cet examen m'avait effrayé plus encore que cette crise de panique qui infiltrait mon corps, pourtant j'avais été parfaitement incapable de faire le moindre pas en avant.

Je m'étais effondré, à la minute où mes pieds touchaient le sol, mon corps avait basculé en avant et la lourdeur d'un malaise affublait sur mon crâne.

Ce n'est que plusieurs heures après que je m'étais de nouveau éveillé, étendu dans un lit de l'infirmerie. Toujours incapable de bougé, et pourtant dénué de cette impression de peur qui m'avait assaillit. Madame Pomfresh, l'infirmière de Poudlard, avait posé sur moi des yeux dépités, tout en expliquant que je m'étais évanoui au pied de mon lit. Bien heureusement, Joshua, en retard comme presque tout les matins, se trouvait encore dans notre chambre commune et m'avait porté secours. Elle n'avait rien voulu entendre quant à mon désir de me rendre en cours, désireuse de me faire passer une série de test tout en me permettant une journée de repos. Aucun de mes propros n'avait trouvé raison à ses oreilles, et même le directeur Dumbledore était venu me rendre visite en ajoutant son grain de sel à mon interdiction de sortit. C'est ainsi que j'étais resté la journée entière de la veille sur un lit de l'infirmerie, inspecté par madame Pomfresh et forcé de trouver une bribe de repos.
Ma nuit je l'avais également passé dans ce lieu, interdit de rentrer chez Serdaigle, et j'eu la drôle de surprise, en me réveillant ce matin, de voir Dumbledore faire son grand retour accompagné de Jihoon et Joshua.
Tout les trois avions une session de ménage prévu, qu'il ne m'étais pas permis de manquer, et le directeur avait fait la demande ferme à mes camarade de m'y accompagner.

~ An Ode ~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant