~ An Ode ~

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~Wonwoo~

Cinquante-six personnes en une heure et demie, c'est un record battu pour mon grand-père bien trop vif pour son âge.
Cinquante-six, c'est le nombre de personne avec lesquelles il avait réussi à parler en une heure et demi, me traînant moi, son petit fils, sur les talons. Il saluait les convives qui se tenaient sur sa route, d'une tape sur l'épaule il m'ordonnait de m'incliner poliment, me presentait à ces gens comme si je ne les voyais pas tout les ans: "C'est monsieur Kim, il travaille à la justice, tu te souviens ?". Puis, sans me laisser le temps de répondre, il faisait le palmarès de mes réussites à qui bon voulait l'entendre.

"Mon petit fils réussi avec succès ses études à Poudlard, nous ne serions pas surpris s'il était diplômé avec la note maximal. C'est un excellent élève, il travaillera au Ministère plus tard"

Je me contentais d'un sourire de façade, sans un mot. S'il y avait bien une chose que j'aimais avec mon grand-père, c'est qu'il savait parler à ma place.

Tout les convives se déplaçaient dans la salle de bal du manoir de ma famille maternelle, je les voyais grouiller de part en part, discuter de politique, de réussite, ou s'appitoyer sur le sort de tout les malheureux qui avaient été victime d'attaque de Mangemort pendant cette semaine de vacance. Ils me faisaient l'effet d'une fourmillière, chaque mouvement, chaque parole, chaque écho de verre s'entrechoquant me donnait mal à la tête.
J'assistais à ces réceptions depuis mon enfance, et pourtant je ne m'y habituerait jamais.

Mon regard trouvait ma montre toute les trois secondes. Pourquoi le temps passait si lentement ? Un malin génie s'était-il amusé à figer les aiguilles ?
Deux heures, je devais juste tenir deux heures.

Je sentis la main de mon grand-père se presser entre mes omoplates, signe que nous allions quitter le couple avec qui nous discutions pour trouver de nouveaux interlocuteurs. Des hauts placé, des familles d'aristocrates, ou encore le Ministre la magie lui-même, les fortes têtes ne manquaient pas à cette soirée.
La majorité des sorciers influent, opposés à Voldemort, se tenaient entre nos murs. La puissance émanait de chaque geste, le prestige se lisait sur chaque visage, par instant me venait des échos de conversation, et je comprenais que nombreux adultes évoquaient leurs souvenirs de la première guerre. Ils parlaient des combats incroyablement menés, des sacrifices glorieux et de tout ce qu'on pouvait accomplir en restant uni. Mais à aucun moment je ne les entendais murmurer à propos de tout ce que la guerre leur avait prit, jamais ils ne mettaient en avant les malheurs et les âmes innocentes qui s'étaient éteinte. Et pourtant, en période de conflit les morts n'étaient pas toujours des héros, la majorité des victimes mourraient pour rien.

Elles mourraient à cause des désaccords une une minuscule minorité de gens.

La minorité qui gouverne le monde.

- Il y a beaucoup de famille qui manquent à l'appel, fit remarquer ma mère, qui coupa notre avancé.

Elle tendit un verre de champagne à mon grand-père, et plaça une boisson sans alcool dans mes mains. D'un regard elle avisa l'assemblé, un soupir au coin de lèvres.
Il est vrai que tout les invités ne s'étaient pas présenté à la fête, certain avec des excuses crédible, d'autre un peu moins. Ici étaient réuni tout les fidèles au Ministère de la magie, tout ceux qui avaient promis de se battre contre les mages noires. On pourrait penser que ceux qui n'étaient pas venu confirmaient leur statut d'ennemi, mais rien n'était aussi simple.

Leur absence n'était pas une preuve suffisante. De plus, j'étais intimement persuadé que même parmi les présents il y avait des traîtres.

- J'ai personnellement invité les Hong, mais ils ont décliné avec cet air hautain qui les caractérise si bien, lâcha mon grand-père, qui vidait son verre d'une traite. Parce-qu'ils descendent d'une ligné aristocratique ils ont l'impression d'être supérieur, alors que notre famille est entièrement constitué de sang pur.