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~Seungcheol~

Il fallait bien avouer que comme retour à la "civilisation" on avait vu des premiers jours bien plus calme que le mien.

Voilà deux jours que je m'étais éveillé d'un coma long d'une semaine, deux jours que j'endossais les regards effarés et les tests par dizaine pour s'assurer que ma bonne santé n'était pas une illusion, deux jours qu'on me maintenait enfermé à l'infirmerie parce que les professeurs craignaient une rechute à tout instant.
J'avais beau leur assurer que j'allais bien, que je ne ressentais aucune douleur, aucun désagrément, ils avaient tenu à me maintenir assit ou allongé durant des heures entières.

À croire que mon rétablissement relevait vraiment d'un miracle.

Ces deux derniers jours furent les plus horrible de toute ma vie, et je n'exagerais qu'à peine en affirmant cela. Interdiction de bouger, pas même pour faire quelques pas, en plus d'être observé toute les trois minutes pour vérifier que mes blessures ne réapparaissaient pas. Je n'avais jamais passé autant de temps sans m'entraîner au Quidditch, sans même toucher un balais, et le fait que Dumbledore m'ai demandé de ne pas jouer pendant encore trois semaines me rendait fou.
D'accord, je voulais bien comprendre qu'il y avait quelque-chose d'étrange avec ma guérison, mais était-ce une excuse valable pour me priver de Quidditch ?

"Tu aurais pu en être privé toute ta vie, estime-toi heureux", me disait Jeonghan.

Il n'avait pas tord, mais je n'allais pas cessé de me plaindre pour autant.

Surtout pas auprès de lui, de cet idiot qui avait dit vouloir m'embrasser avant de me laisser seul et de revenir, dix minutes plus tard, accompagné de tout les professeurs et d'une ordre de onze garçons qui m'avaient sauté dessus comme des sauvages.
Il fallait faire attention à ma santé ? Il fallait surveiller que ma guérison ne soit pas une illusion ? M'éviter le moindre effort ? Et bien que Dumbledore dise ça à mes camarades du groupe de ménage qui m'avaient littéralement ensevelis de câlin larmoyant, comme si je leur revenait depuis les morts.

Je ne pensais même pas être si proche d'eux, ne n'aurait jamais imaginé qu'ils puissent autant m'apprécier, mais durant les deux jours où on m'avait interdit de sortir de l'infirmerie il n'y avait pas eu une seconde sans qu'un ou deux ne soit présent. Jeonghan, lui, était resté à mes côtés tout le temps, mais le fait que les autres fassent de même me surprenait.
Peut-être que, finalement, nous commencions vraiment à former un groupe plus ou moins uni.

Cette constatation ne s'était faite que plus forte à mesure que je les observais. Comment avaient-ils tous pu autant changer en une semaine ? Surtout, à quel moment étaient-ils tous devenu si proche ?
Sûrement que l'attaque de Troll y était pour beaucoup, ainsi que les jours passé à ne pas sortir de l'infirmerie, mais je ressentais presque une sorte d'union en les voyant. Certes certain restaient encore distant et on devinait des tensions, mais elles étaient bien moindre en comparaison de l'harmonie qui se forgeait.

Et moi, Choi Seungcheol, qui n'avait jamais vraiment désiré avoir d'amis, qui n'en voyait pas l'utilité, qui ne pensait qu'à mon avenir et mes laisser trainer là où Jeonghan le souhaitait, je parvenais difficilement à cacher que cette situation me plaisait.
J'avais difficilement retenu mon sourire lorsqu'ils m'avaient tous sauté dessus.

Alors évidement, puisque ce matin ils s'en retournaient à la bibliothèque, pour un ménage qu'ils tenaient à faire malgré que Dumbledore ai levé la punition, j'avais insisté pour les accompagner. L'infirmière était resté dubitative mais devait bien avouer qu'elle n'avait pas grande raison de me coincer dans mon lit, je n'avais jamais été aussi en forme que depuis mon réveil. Elle m'interdisait néanmoins tout effort, comptant le Quidditch, pendant au moins trois semaines.
Et même si ça me faisait grincer des dents, me réveiller avant l'aube ce matin en me disant que j'allais retourner dans la salle secrète après si longtemps apaisait un peu mon humeur.

~ An Ode ~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant