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~Chan~


Un semaine bientôt s'écoulait et nous n'étions toujours pas retourné en cours, ni même dans nos dortoirs. Aucun de nous treize ne quittait l'infirmerie pour plus d'une ou deux heures, le temps d'une douche et d'allez chercher des habits propres dans nos chambres. Même pour les repas on hésitait souvent à se rendre au réfectoire, la plupart du temps on se contentait des en-cas laissé à notre disposition ou nous faisions en sorte d'allez manger à la dernière minute, pour croiser le moins de monde possible.

Je ne sais pas vraiment pourquoi ce besoin de rester enfermé dans cette pièce, nous savions bien qu'aucun autre Troll n'apparaitrait au détour d'un couloir, nous n'avions pas peur de sortir.
Seulement, peut-être était-ce confortable ici, juste nous treize.

Et peut-être, aussi, nous n'avions pas envie de partir tant que Seokmin et Seungcheol n'avaient pas ouvert les yeux.

Nous ne recevions pas beaucoup de visite, les professeurs semblaient se relayer mais écourtaient les moments où ils venaient nous voir, se sentant sûrement comme des intrus. Madame Lee était celle qui s'attardait le plus, mais cette dernière patientait surtout au chevet de son fils.
Au niveau des élèves Jimin et Taehyung étaient ceux qu'on voyait le plus souvent, pour donner les cours à Junhui et Mingyu ainsi que demander de leur nouvelle, et réclamer leur présence au dortoir également. Certains Poufsouffle aussi venaient gentiment prendre des nouvelles de leurs camarades, mais au fil des jours ils se faisaient rare.
La plupart d'entre nous n'avions pas reçu la moindre visite, mais on s'en fichait pas mal. Yeri seulement était venu me voir, pour que je lui donne son texte d'exposé, mais elle ne s'était pas montré inquiète ou empathique envers la situation.

Elle avait juste semblé agacé lorsque son regard était tombé sur nos deux blessés encore inconscient.

"C'est pour ça que je déteste la magie", m'avait-elle murmuré, avant de s'en allez.

Même si le confort émanait de cette pièce je ressentais bien qu'après une semaine l'ennui commençait à tomber. On trouvait toujours de quoi discuter entre nous, souvent les mêmes personnes faisaient l'effort de parler, mais cet endroit et cette situation commençait à nous lasser. Nous savions tous que le moment serait bientôt venu de reprendre une vie d'étudiant ordinaire, qu'on ne pourrait pas se maintenir dans cette boucle de latence hors du temps, parce-que celui-ci, malgré tout et malgré nous, continuait de s'écouler. Nos examens approchaient à grand pas, ainsi que les vacances de Noël, et également le bal que Poudlard organisait en l'honneur de cette fête. En ce moment tout les élèves devaient déjà évoquer les tenus qu'ils porteraient, la décoration de la salle de bal, mais surtout les couples qui se formaient à cet effet. Puisque, pour la tradition, les professeurs insistaient toujours pour qu'on se trouve un cavalier ou une cavalière.

Le monde continuait à tourner, que l'on soit là ou pas, le temps passait et évoluait même si on désirait se figer entre quatre murs dans une infirmerie.
Sur cette pensée mon regard alla trouver Hansol, occupé à bouquiner au côté de Seungkwan. Depuis la bataille ces deux-là ne s'étaient presque pas lâché un seul instant, toujours les mains lié ou les corps à proximité, sans pour autant clamer haut et fort la nature de leur relation aux yeux curieux de tout leurs amis qui, sans vouloir les brusquer, n'attendaient que de savoir s'ils étaient en couple ou non. Des questions qui se murmuraient entre nous tous depuis leur escapade peu discrète durant une nuit

Moi j'en savais un peu plus, Hansol était venu me trouver il y a quelques jours pour me raconter ce que je supposais déjà. Il s'était transformé en loup le soir de la pleine lune, soutenu par Dumbledore et Seungkwan, il avait enfin choisi d'affronter sa malédiction en face. Et je m'en étais réjoui, jusqu'à ce qu'il m'avoue avoir raconté à Seungkwan comment il était devenu un loup-garou, lui révélant son statut de Mangemort et le mien aussi, puisque notre camarade l'avait alors deviné. Il m'avait assuré le Serpentard ne dirait rien, qu'il saurait garder le secret et je le croyais, seulement ça m'effrayait que de plus en plus de personnes soient au courant.

~ An Ode ~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant