Chapitre 4

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Côté Temari :

Sakura venait de partir au parc et Temari se retrouvait donc seule. Elle s'ennuyait à mourir dans cette maison. Elle était étalée sur son lit telle une larve et fixait le plafond, d'un air blasé. Soudain elle se releva d'un coup sur son lit :

-Mais j'ai qu'à sortir aussi ! Non mais je suis trop débile pourquoi j'y ai pas pensé avant. Que je peux être con parfois c'est dingue.

Après cette réflexion qu'elle se fit à elle-même, elle sauta presque du lit et attrapa sa veste en jean. Temari sortit de la maison et partit en direction du centre-ville qui était seulement à 15 minutes de marche. Elle avançait tranquillement, les mains dans les poches, en découvrant son nouvel environnement. Les rues de Konoha étaient tranquilles en cette fin d'après-midi, ce que la blonde apprécia. Elle qui était toujours très énergique, très excitée, ce calme était très relaxant et l'aidait à s'apaiser.

Mais alors que Temari se baladait avec une certaine sérénité, elle entra brusquement en collision avec quelque chose. Elle tourna rapidement la tête pour constater que ce quelque chose était en fait quelqu'un.

-Non mais tu peux pas faire attention ! Gueula une voix criarde.

Temari fronça les sourcils devant l'agressivité de la fille. Cette dernière avait le bras de son petit ami sur les épaules et lui aussi avait l'air d'être prêt à se jeter sur Temari.

-T'es sourde ou bien ? Reprit la même voix insupportable.

-Pourquoi les gens ont tous un grain dans cette ville. Râla notre blonde en soupirant, tout en sentant s'envoler le calme qui l'avait gagné quelques instants plus tôt.

« A dieu ma paix intérieure », pensa-t-elle en levant les yeux au ciel.

-T'as dit quoi là ? L'attaqua le copain de la fille en enlevant le bras de cette dernière et en s'approchant de Temari.

-Alors déjà, bonjour. Commença Temari.

-Fait pas la maline avec moi tu veux, un coup et je t'éclate. La menaça le garçon.

-De mieux en mieux. Soupira notre blonde. Bon, j'ai pas le temps pour ces conneries, enfin surtout pas l'envie. Oui on s'est rentré dedans et non je ne t'avais pas vu mais apparemment toi non plus. Fin de l'histoire. Ils vécurent heureux et eurent pleins d'enfants. Oui parce que je ne pense pas qu'un coup d'épaule te rendra stérile. Ajouta Temari à l'encontre de la fille avec un regard remplit de moquerie. Sur ce, salut la populace.

Notre blonde les contourna sans un regard tout en levant un bras signe d'adieu. Mais le garçon et la fille, blessés dans leur orgueil, n'allaient pas en rester là pour le plus grand désespoir de Temari. Le gars attrapa son bras levé et le coinça dans le dos de la blonde pour ensuite la plaquer contre un mur. Temari serra les dents mais sa patience était mise à rude épreuve et là, le gars venait de signer son arrêt de mort.

-Tu as une seconde pour me lâcher avant que tu ne perdes la vie ou ce qui te sert de virilité, à toi de choisir. Déclara la blonde d'une voix sourde.

Elle vit du coin de l'œil que la fille reculait, tremblant légèrement devant ce revirement de comportement. Toutefois, le garçon n'avait pas l'air de l'avoir remarqué.

-Ah oui et qu'est-ce que tu vas faire hein, pétasse. Dit-il d'un air hautain.

-Je vais te...

-Takumi, lâche-là immédiatement. Ordonna soudain une voix calme mais dure.

-Shi... Shikamaru. Bégaya le fameux Takumi.

Le brun avec les mains dans les poches s'avança en baillant. Takumi était comme figé, il n'osait plus faire un seul mouvement.

Temari fronça les sourcils, c'était le gars de ce matin, un ami de l'obsédé. Pourquoi est-ce qu'il ramenait sa fraise, elle n'avait pas besoin de lui.

-T'as pas entendu ? Continua le Nara toujours aussi calme mais terriblement froid.

Takumi eu comme un électrochoc et lâcha précipitamment la blonde à quatre couettes. En revanche Temari, elle, n'en avait pas fini. Elle se retourna d'un bloc et enfonça son genou dans un endroit très sensible de son anatomie. Takumi poussa un petit cri pas très viril et tomba à terre, roulé en boule. A dieu la descendance...

-Tu n'étais pas obligé d'intervenir, je gérais. Déclara Temari à l'encontre de Shikamaru qui était toujours dans la même position qu'à son arrivée.

-Ouais je vois. Tu gérais tellement bien que ta tête était joliment enfoncée dans le mur.

Temari serra ses poings si fort qu'ils blanchirent. Le Nara soupira comprenant qu'il l'avait mise en colère. Il ne voulait pas se disputer avec elle, il n'en avait pas l'énergie.

-Tu n'es qu'une salope. Grogna alors une petite voix.

La blonde tourna la tête vers la personne qui avait osé dire ça. Elle fusilla du regard Takumi toujours à terre en train de gémir de douleur.

-Pardon ? Grinça-t-elle des dents.

-Tu m'as bien compris salope !

La douleur devait annihiler sa raison et le rendre suicidaire. Pour Temari s'en était trop, il avait largement dépassé les limites de sa patience qui n'étaient déjà pas très grandes. Elle s'approcha vite de lui et lui envoya un magnifique coup de pied dans la tronche. Le coup fut si fort qu'on entendit même son nez craquer. Le cri strident de sa copine heurta subitement les oreilles de la blonde qui grinça des dents. Elle était à bout. Pas loin derrière elle, Shikamaru avait enfin une expression sur son visage endormi. Les yeux presque grands ouverts, il avait sans le vouloir retenu sa respiration après le coup si violent de Temari.

-Tu vois ! Enchaina brusquement Temari en se retournant. Tu n'as été qu'une simple distraction. Alors franchement, avec ou sans toi, ça revenait pareil pour moi. On ne peut pas dire que t'ais fait grand-chose.

-J'ai juste fait ce qu'il fallait et ça a réussi. J'aurais dû m'épuiser à la tâche alors que tu y arrives très bien toute seule, comme tu aimes si bien le dire ? Répondit le Nara en haussant les épaules.

-Tss.

-Tu pourrais au moins me remercier. Continua Shikamaru en baillant.

-Cause toujours tu m'intéresses. Grogna la blonde en levant les yeux au ciel.

-La prochaine fois fait attention, je ne serais pas toujours là pour voler à ton secours. Déclara Shikamaru en commençant à partir et en ignorant totalement Takumi à terre et sa copine lui tenant la main.

-Mais je n'ai pas besoin de toi merde ! S'écria Temari.

Shikamaru ne répondit rien et continua de s'éloigner les mains dans les poches. La blonde aux quatre couettes souffla d'agacement. Tout en fulminant, elle partit explorer le centre-ville. Elle passa le reste de son temps à ruminer sa colère plutôt qu'à observer ce qui l'entourait.

Finalement, elle rentra chez Tsunade vers 18 h 56, la tante de Sakura était dans la cuisine en train de préparer le repas et la rose devait surement être dans sa chambre. Sous la demande de Tsunade, Temari mis la table non sans râler puis s'installa sur l'une des chaises de la salle à manger. Sakura arriva quelques instants plus tard, descendant les escaliers au ralenti. Temari la trouva étrange tout au long du repas. Certes, Sakura ne parlait pas, comme à l'accoutumé, mais ce n'était pas le même silence. D'habitude, il était plutôt froid, glaçant, remplis d'une certaine intensité. Mais là, elle était clairement perdue dans ses pensées. Malgré ce changement, Temari ne fit aucune remarque. Déjà car Tsunade était présente mais également car elle n'arriverait à rien en questionnant la rose. Si Sakura voulait parler, elle le ferait. Mais si elle n'était pas décidée à le faire, rien ni personne ne pourrait l'y obliger.

Après ce repas silencieux, Sakura monta dans sa chambre après avoir salué son amie et Temari s'allongea sur le canapé faisant défiler les chaînes de télé. Malgré sa grande curiosité, la blonde allait patienter et simplement garder un œil sur son amie.

L'enfance voléeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant