Chapitre 23

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Le match reprit. Les joueurs se positionnèrent de nouveau sur le terrain, le regard déterminé. Avec un score ex-aequo, la tension était palpable et les spectateurs furent bientôt réhabité par cette tension qui les avait maintenus en haleine pendant les deux premiers quart-temps. Avant que l'arbitre ne siffle, Sasuke adressa un regard discret à Sakura qu'elle ne manqua pas. Elle lui fit comprendre, en mimant de lui couper le cou, que s'il ne gagnait pas, il mourrait. Encore une fois, Sasuke ne put retenir un pouffement, les menaces de la rose lui donnait encore plus envie de gagner.

Le troisième quart-temps débuta et la lutte recommença. Cette bataille était acharnée, chaque équipe arrachant des paniers à l'autre. La force brute de Naruto n'avait pas baissée, la rapidité et l'agilité de Sasuke avaient même augmentées. Shikamaru évaluait encore mieux la situation après avoir vu jouer l'équipe adverse durant deux quart-temps. Neji tirait d'encore plus loin. Sans oublier la férocité de Kiba et ses réflexes à toute épreuve, faisant de lui une défense presque impénétrable. Sakura constata alors que l'équipe de Konoha était redoutable. Le troisième et quatrième quart-temps étaient une période où les joueurs devaient se remettre dans le match après la mi-temps et où ils étaient également les plus fatigués. Mais cela n'avait pas l'air de concerner l'équipe de Sasuke. Au contraire, on dirait que leur force était décuplée.

Malgré leur fatigue apparente, les basketteurs de Suna résistaient bien. Yuzuru ne cessait de les encourager et de lutter contre l'équipe de Konoha. Les flammes qui brûlaient dans ses yeux témoignaient de sa passion malgré la difficulté. Mais la fatigue et la frustration du score qui restait serré, se faisait de plus en plus ressentir au sein des joueurs de Suna. L'ailier, Katsuo, commençait à perdre patience. Sakura en voyait tous les signes. De plus, étant une ancienne élève de Suna, elle connaissait son caractère. Katsuo pouvait se montrer violent lorsqu'il était contrarié. Sakura avait un mauvais pressentiment.

La fin du troisième quart-temps arriva, et les basketteurs allèrent s'hydrater sur le banc avant de reprendre pour le dernier quart-temps. L'équipe de Konoha était plus légèrement détendue car elle menait maintenant de douze points d'avance. C'était peu, mais suffisant s'ils arrivaient à ne pas prendre de panier inutile. Donc il fallait essayer de marquer en minimisant un maximum le risque de se faire prendre le ballon. Du côté de Suna, la tension était intense. Surtout que Katsuo n'arrêtait pas de remuer la frustration des joueurs tandis que Yuzuru essayait de le calmer.

Le quatrième quart-temps commença et le jeu de Suna se fit encore plus agressif qu'au début du match. Leur véritable personnalité ressortait. Ils jouaient maintenant comme les jeunes issus du Sud qu'ils étaient, violents, agressifs, enragés, déterminés. L'équipe de Konoha avait plus de mal à parer les attaques mais tenait bon. Grâce à Sasuke et à sa rapidité, ils arrivaient à récupérer le ballon avant que Suna n'atteigne le panier, et ce malgré la violence et la puissance dont faisait usage leurs opposants.

Sasuke était en sueur, la respiration saccadée, ses membres étaient tendus. Sa position prédatrice montrait toute l'étendue de sa dangerosité. Mais ce n'était pas cet aspect qui captivait tant Sakura. C'était le sourire, aussi sincère que lumineux, qu'affichait le ténébreux tout en jouant. Il adorait, il vibrait, il vivait. Sakura ne l'avait jamais vu aussi expressif qu'en cet instant. Et elle était figée, complétement fascinée. Elle avait même du mal à décrocher son regard de lui pour suivre la balle et par la même occasion, le match.

Toutefois, elle y fut obligée lorsque Katsuo récupéra le ballon et fonça avec brusquerie vers le panier. Il réussit à mettre à mal la défense mais Naruto apparut subitement. Bien campé sur ses pieds, il était prêt à l'intercepter. Trop prit dans son élan et dans son excès de confiance, Katsuo crut qu'il réussirait à l'éviter. Mais il se loupa et rentra de plein fouet dans Naruto. Le blond fut violement projeté en arrière et son dos heurta durement le sol, lui coupant le souffle. L'arbitre siffla la faute du numéro 7 : passage en force.

L'enfance voléeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant