Chapitre 50

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Au même moment, dans une autre maison, Sasori rentrait enfin de sa nuit de travail. Il déposa ses affaires sur son lit et partit prendre une douche. Il revint dans la chambre quelques minutes plus tard, vêtu d'un bas de jogging et portant une serviette autour du cou. Il se frottait les cheveux avec l'une des extrémités, tout en étant prêt à se vautrer sur son lit. Mais une couleur blanche attira son attention, le stoppant dans son élan. Il jeta la serviette sur sa chaise de bureau et attrapa ensuite l'enveloppe à son nom qui était posée sur sa table de nuit. Il fronça les sourcils. C'était écrit à la main mais il ne reconnaissait pas l'écriture. Après quelques instants d'hésitation, Sasori ouvrit l'enveloppe. Il y trouva une lettre soigneusement pliée.


Bonjour, Sasori, c'est Sakura. Je t'ai laissé cette lettre pour t'annoncer mon départ de Konoha.


Juste en lisant cette simple phrase, Sasori en perdit l'équilibre et dû s'asseoir sut son lit. Ses mains tremblaient, il ne voulait pas y croire.


Désolée d'être aussi brutale, mais tu sais que la délicatesse n'a jamais été mon fort. Je ne voyais pas d'autre façon d'amener cette nouvelle. Cela faisait un moment que j'envisageais mon départ, mais des évènements m'ont poussé à partir plus tôt. Je suis désolée, Sasori, de ne pas avoir pu te dire au revoir. Mais il fallait que je parte au plus vite, que j'emporte mes problèmes loin de vous. Tous ces problèmes qui me collent à la peau ne concernent que moi, je ne voulais pas qu'ils viennent détruire la vie que tu as réussi à construire à Konoha. Tu as réalisé ton rêve Sasori, c'est génial. Je trouvais ça égoïste d'entraver ton rêve de ma présence problématique et d'un membre détraqué de notre famille.

Si je ne t'avais pas revu, jamais tu ne te serais fait tabasser et enlever, tout comme Itachi et Sasuke. Tu n'aurais jamais été dans leur ligne de mire. Je t'ai mise en danger. Mais tu vois, même si je m'en veux au plus profond de moi pour ça, je sais pertinemment que je ne serais pas restée loin de toi alors que nous nous trouvions dans la même ville, je n'aurais jamais résisté à l'envie de te voir. Tu es mon grand-frère, et j'aime être avec toi.

Je ne peux pas te dire qu'elle est ma destination, ni comment je vais faire pour arrêter toute cette merde, mais je vais le faire, je vais mettre un terme à cette histoire. Au fond, tu le savais, n'est-ce pas ? Tu savais que je ne renoncerais pas à débarrasser ce monde de cet homme. Quand tu es venu me voir ce soir-là, chez Tsunade, j'avais très bien compris que tu étais au courant, et je pense savoir comment tu as pu l'être.

Il faut que je le fasse Sasori, il faut que je sois sûre qu'il ne puisse plus vous faire de mal, plus jamais. J'aimerai que tu puisses vivre sans que la menace d'un détraqué plane au-dessus de ta tête à chaque instant. J'ai vécu avec son ombre qui planait sur moi, et cette sensation d'être oppressée par sa présence, je ne veux plus jamais la ressentir, ni que tu la découvres.

Alors, écoute moi bien Sasori. Je ne veux pas que tu sois triste, ou que tu te lances à ma poursuite. Je ne veux pas que tu pleures mon départ ou que tu penses que tout cela est ta faute. Tu as toujours été le meilleur grand-frère au monde, et tu le seras toujours à mes yeux.

C'est ma décision, Sas', je ne peux plus reculer.

Je ne te l'ai surement jamais dit, mais je t'aime grand-frère. Tu comptes énormément pour moi, et je ne souhaite que ton bonheur. Malheureusement, il ne sera pas à mes côtés. Mais te savoir si bien entouré et travailler dans ce qui te passionne, suffit amplement à me combler. On se reverra un jour, mais d'ici là, profite de ta vie. Tu vas me manquer grand-frère. Je t'aime.

L'enfance voléeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant