Samedi 25 août 2012

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-          Alicia !

La voix de Nicole résonna dans le gymnase à moitié vide. Je terminai de serrer le boulon d’un des pans du décor avant de lever la tête vers ma professeure.

-         Tu peux aller chercher les costumes et les bâtons dans la voiture ?

Je me redressai en retenant un soupir.

-         On a déjà tout descendu, répondis-je.

-         Non, il reste les robes de salsa et quelques bâtons. Dans une caisse bleue.

-         Les clés ?

Nicole me les lança et je les rattrapai de justesse. Je traversai le gymnase. Les garçons commençaient à placer les éléments de décor tandis que les filles triaient une dizaine de cartons et de caisses remplis de costumes et d'accessoires.

Nous nous produisions ce soir dans le gymnase de l'Harmonium. Rien de très grandiose, juste une représentation d’environ trente minutes sur un thème généraliste. Le public serait principalement composé de nos proches, peut-être aussi de quelques uns des adhérents des différents clubs qui étaient installés dans les locaux de l'Harmonium. C'était un grand complex sportif où l'on retrouvait une assez grande variété de discipline : danse, volley ball, natation, judo…et surtout, le club de hockey sur glace des Condors.

Il était à peine 14h, j’étais levée depuis 6h et j’étais déjà claquée. L’après-midi allait être longue, j'attendais avec impatience le début de la représentation.

Je sortis du gymnase et longeai la balustrade du premier étage. Je descendis rapidement les escaliers en marbre (je m’étais toujours demandé si c’était du vrai) et débouchai dans le grand hall.

Le Berlingo, l’une des « voitures de fonction » de l'Harmonium, était garée au beau milieu du parvis. J’actionnai la poignée du coffre, qui n’avait toujours pas été réparée. Je tirai fort dessus et manquai de tomber sur les fesses lorsque la porte s’ouvrit. Je grimpai dans le coffre à quatre pattes et repérai la caisse bleue. Je la tirai vers moi.

-         Oh, la vache !

Elle était sacrément lourde. Nicole y avait peut-être planqué des poids, sous prétexte d’entretenir nos muscles… Je posai la caisse par terre et refermai la voiture, tout en songeant que cela pourrait tout à fait être possible.

Je soulevai difficilement la caisse et me dirigeai maladroitement vers les portes d’entrée, en maudissant ma prof. Heureusement, l'Harmonium était équipé de portes battantes.
Je reculai et donnai un coup de fesses dans la porte, qui s’ouvrit brusquement. Je me dépêchai de passer de l'autre côté mais le battant se referma sur les bâtons, qui terminèrent sur le sol en caoutchouc du sas.

-         Et merde.

Je m’apprêtai à déposer la caisse par terre afin de remettre de l’ordre dans mon bazar. Mais quand je posai les yeux par terre, les bâtons avaient disparu.

-         Tu as fais tomber ça.

Je me retournai…et manquai de tomber. Un jeune homme me tendait les bâtons en me souriant timidement. Il était renversant… Grand, athlétique, des cheveux cuivrés en bataille et des yeux…des yeux d’un marron ambré et profond dans lesquels je me perdis immédiatement. Il portait un jean un peu délavé et une veste rouge et blanche portant l’emblème d’une équipe de sport que je ne reconnus pas.

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