Jeudi 21 mars 2013

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En sortant de l’entraînement vers 20h30, j’eus la surprise de trouver Dan qui m’attendait dans le hall. Il m’accueillit avec un petit sourire mystérieux.

-         Je te manquais tellement que tu n’as pas pu attendre mon retour ? plaisantai-je en l’embrassant.

-         Il y a de ça, répondit-il, taquin.

-         Ça, ça veut dire qu’il y a autre chose, relevai-je.

-         Viens.

Il me prit la main et m’entraîna vers la porte du fond, qui donnait sur les vestiaires publics de la petite patinoire. Cela me rendit instantanément suspicieuse.

-         Où est-ce que tu m’emmènes ?

Il ne répondit pas, se contentant de me lancer un regard amusé. Je stoppai net, gardant sa main dans la mienne.

-         Il y a un truc louche, insistai-je en me renfrognant.

Il se tourna vers moi avec un grand sourire.

-         Tu ne croyais quand même pas que j’avais oublié ? S’exclama t-il.

Je déglutis difficilement, comprenant malheureusement très bien où il voulait en venir.

-         Je l’espérais, lâchai-je, soudain morose.

-         Cela aurait été mal me connaître. Allez, viens, ajouta t-il en me tirant par le bras.

Je ne bougeai toujours pas, bien décidée à ne pas lui offrir ma collaboration.

-         Tu ne crois tout de même pas qu’on va aller patiner maintenant ? demandai-je, sceptique.

-         Et pourquoi pas ?

-         Hors de question, refusai-je en faisant mine de tourner les talons.

-         Ah non, tu ne fuiras pas, rit Dan en m’attirant à lui.

-         Je suis fatiguée, j’ai pas envie.

-         Tu cherches des excuses.

-         Je peux en trouver de très bonnes.

-         J’en doute pas mais rien de ce que tu diras ne pourra te sauver.

-         Ah, tu vois ! M’écriai-je en le pointant du doigt. Tu parles de sauvetage, c’est bien que ça peut être dangereux.

Il ne put s’empêcher de rire en levant les yeux au ciel.

-         Arrête ton cirque. Je croyais que tu étais courageuse.

-         Je ne réponds pas aux provocations, boudai-je.

-         Il n’y a pas besoin de parler pour patiner.

Il passa derrière moi et posa ses mains sur mon dos pour me pousser gentiment vers l’entrée des vestiaires. Je fis quelques pas de mauvaise grâce.

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