Vendredi 19 avril 2013

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Le club tournait au ralenti et ce serait comme ça jusqu’à ce que la prochaine saison commence en août. J’avais donc tout le temps pour penser à Dan. Il occupait toutes mes pensées et je ne supportais plus de ressasser constamment les mêmes choses. Il fallait que je me change les idées. Je m’emparai de mon téléphone et envoyai un message à mon amie Justine.

« SOS besoin de sortir. Qu’est-ce que tu fais ce soir ? »

« Tiens, une revenante 😊 Barbecue chez Victor, avec Nathan, Yohann et toute la troupe »

Une soirée avec mes potes du collège, ce pouvait être un bon moment. Je ne me laissais pas davantage le temps de réfléchir, déjà encline à passer finalement la soirée seule chez moi.

« OK. Je passe te chercher vers 20h »

« Super. A toute »

L’horloge avait à peine sonné 16 heures que j’éteignis mon ordinateur et fermai mon bureau. Je passai volontairement près des vestiaires de la patinoire, espérant le croiser. La chance me sourit ; je l’aperçus en train de discuter avec Olivier. Je passai discrètement la tête dans le couloir. Son regard croisa le mien. Il mit rapidement fin à sa conversation et vint me rejoindre. Je m’adossai au mur et il se planta devant moi. Je baissai les yeux vers mes mains, ne voulant pas être déconcentrée par son regard.

-         C’était une bêtise.

-         Oui. Mais c’était bon, répliqua t-il avec un sourire.

Je me mordis la lèvre et fronçai les sourcils.

-         Que veux tu que je te dise ? Reprit-il. Que ca ne se reproduira plus ?

-         Par exemple, soufflai-je.

Il garda le silence un instant en me dévisageant.

-         Tu as oublié tes affaires. C’est un acte manqué. .., ajouta t-il avec malice.

Je ne pus m’empêcher de sourire mais posai ma main sur son torse quand il se pencha vers moi. Je devais essayer de résister. Et pour ça, il fallait que je parte, maintenant. Je l’embrassai rapidement et tournai le coin du couloir, avec l’impression de laisser mon cœur derrière moi.
 

***

Je passais chercher Justine chez ses parents qui me reprocha gentiment de ne pas avoir donné de nouvelles.

-         Excuse-moi. Je prépare le championnat et…

-         Ouais, t’es surtout amoureuse.

-         On a rompu, lâchai-je.

Son sourire s’effaça. Je lui racontai dans les grandes lignes. Ça me faisait du bien d’en parler avec quelqu’un d’extérieur au club, à la famille… Je m’étais toujours tournée vers elle quand j’avais besoin d’air.

-         C’est nul, commenta t-elle, je suis désolée pour toi. Mais ce soir, on va te changer les idées !

Je souris. Je me garai devant chez Victor et il vint nous ouvrir.

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