Samedi 8 décembre 2012

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A peine levée, je tournai en rond, trépignant d'impatience de revoir Dan. Son train arrivait en début d'après-midi et je ne tenais pas en place. J'arrivais en avance au studio, espérant que me mettre au boulot tout de suite ferait passer le temps plus vite. J'avais bien sur recroisé Teddy, qui m'avait royalement esquivée. Tant mieux. Mélissa n'avait pas cherché davantage à savoir pour quelle raison j'étais partie si vite. Mes amis me manquaient.

Je sortis de l'entrainement douchée et sur des charbons ardents. Je souhaitait un bon week end à la cantonade et je courus comme une dératée jusqu'à la bouche de métro. Il arrivait dans vingt minutes. Je n'étais pas certaine d'être à l'heure. J'avais l'impression que mon cœur allait sortir de ma poitrine et je maudissais le conducteur de la rame de ne pas aller plus vite. Je me languissais d'être dans ses bras, tout contre lui... Je débarquai à la station Gare du Nord et je me précipitai à l'étage. J'arrivai devant le panneau des arrivées qui m'apprit que le train de Dan venait d'entrer en gare. Je volai jusqu'au quai numéro 7, où j'aperçus les premiers voyageurs passer les portiques de sécurité. Je jouai des coudes en tentant d'apercevoir Dan dans la foule. Je le vis enfin descendre du train. Son regard se posa sur moi immédiatement, comme s'il avait deviné ma présence. Je sautillai littéralement sur place, à l'image de mon cœur, et je courus jusqu'à lui. J'atterris dans ses bras et il enfouit son visage dans mes cheveux.

- Ma chérie..., souffla t-il à mon oreille.

Le stress et le manque de cette semaine s'envolèrent instantanément.

- Tu m'as manqué..., murmurai-je en me pressant contre lui.

- Toi aussi, tu ne peux pas t'imaginer à quel point.

- Si, je peux, dis-je en secouant la tête avec force.

Il attrapa mon visage entre ses mains et m'embrassa longuement. Sa chaleur me transporta.

- Tes lèvres m'ont manqué aussi..., murmura Dan, une lueur affamée dans les yeux.

Je plongeai mon regard dans le sien et mon corps tout entier se réchauffa. Si les hauts parleurs nasillards n'avaient pas crachoté à cet instant, j'aurais pu sauter sur Dan pour le déshabiller sur le quai. Il dut s'en rendre compte et, riant, il m'embrassa une nouvelle fois et passa un bras sur mon épaule pour m'attirer à lui.

- Je crois qu'on va devoir trouver rapidement un endroit plus intime sinon on risque de finir au poste pour attentat à la pudeur, déclara t-il avec un clin d'œil.

- C'est prévu, répondis-je. L'endroit plus intime, je veux dire.

Il rit et je l'entrainai, plus légère que jamais, vers mon hôtel. Le métro était bondé, nous restâmes donc debout, pressés l'un contre l'autre. Mon sang battait à mes oreilles. J'avais affreusement envie de lui.

- Distrait moi, lui soufflai-je, coquine. Je suis à deux doigts de te sauter dessus.

- Ça risque de faire un peu désordre, plaisanta t-il en passant tendrement sa main dans mes cheveux. On peut parler métro si tu veux. Celui de Montréal est beaucoup moins sale.

Je ris de sa conversation mais décidai de jouer le jeu.

- C'est l'un des plus vieux métro du monde. Mais il y a des choses beaucoup plus belles à voir à Paris.

- Comme toi.

Je souris, sous le charme et l'embrassai du bout des lèvres, écoutant sa douce respiration.

- On descend là.

Nous sortîmes du métro et Danick observa la première rue de Paris qu'il avait l'occasion de voir. Trouvant qu'il prenait un peu trop son temps, je l'entrainai vers l'entrée de l'hôtel.

Canada BluesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant