Lundi 10 juin 2013

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Je me garai devant chez Dan. J’avais l’impression de ne plus être consciente. Je préférais de toute façon ne pas l’être. Je sortis et montai au deuxième étage, les jambes flageolantes. Comment allais-je gérer cette situation ? Comment allais-je supporter de devoir lui faire mes au revoir ? J’arrivai devant sa porte et restai plantée là, le souffle court. J’inspirai profondément et frappai à la porte. Il vint ouvrir.

-         Salut, souffla t-il.

Je reçus un nouveau coup de poing dans le cœur. Il était tellement…parfait.

-         Salut, lâchai-je, la bouche sèche.

Je restai immobile, comme clouée sur place par l’appréhension de ce moment.

-         Entre, dit Dan en voyant que je ne semblais pas en mesure de prendre l’initiative.

Je passai devant lui et fis quelques pas jusqu’à la cuisine. Je m’attendais à voir des cartons le long du mur et les étagères vides mais tout était à sa place. Il se planta devant moi.

-         Je suis content de te voir, déclara t-il sur le ton de la discussion.

Je ne me sentis pas capable de répondre. Je tirai le double des clefs de la poche de mon sac et lui tendis. Je lui déposai dans le creux de la main, il ferma le poing et laissa mollement retomber son bras, maintenant dépourvu d'écharpe, le long de son corps. Puis il se pencha vers moi pour mettre les clefs sur le bar. Je reculai, consciente que son contact pourrait me faire perdre toute volonté. Je sentis la planche du bar dans mon dos et, les jambes tremblantes, je m’y appuyai. Dan s’avança davantage vers moi, son corps touchant presque le mien. Ses yeux accrochèrent les miens et une lueur y brilla. Mon sang se réchauffa tandis que je ne pouvais le quitter des yeux. Il leva lentement la main et caressa doucement ma joue. Puis il approcha son visage du mien. Je dus faire un effort surhumain pour poser mes mains sur son torse pour l’arrêter.

-         Dan…, lâchai-je en secouant la tête.

Il s’approcha encore de moi. J’accentuai la pression de mes mains contre son torse.

-         Non…

-         Une dernière fois, souffla t-il d’une voix chaude et éraillée. S’il te plait.

Ses yeux et sa bouche me suppliaient. Je ne pouvais pas y résister. Toutes les fibres de mon corps le réclamaient. Dan sentit que ma réserve s’envolait et que j’allais céder. Je plongeai dans son regard ; c’était à mon tour de le supplier. Ses pupilles s’assombrirent et il pressa soudainement son corps contre le mien. Ses mains attrapèrent ma taille et il écrasa ses lèvres sur les miennes avec autorité. Ma respiration s'accéléra et nos souffles se mêlèrent. Je laissai échapper un gémissement de plaisir. Les muscles de Dan se tendirent et ses mains passèrent sous mes fesses. Il les agrippa et me souleva pour m’asseoir brusquement sur le bar. Je n’avais jamais eu autant envie de lui – il avait pourtant toujours provoqué en moi des émotions intenses. Il semblait en être de même pour lui. Ses mains autour de ma nuque plaquaient ma bouche contre la sienne et je m’agrippai à ses cheveux. Nos respirations étaient saccadés et nos gestes fébriles. Dan m’attira à lui et je glissai du bar pour atterrir contre lui. Mes lèvres dévorant toujours les siennes, il me poussa vers le couloir. Dan me plaqua presque brutalement contre le mur et releva mes mains au dessus de ma tête. Je mordis légèrement sa lèvre et il poussa un grognement. Les mains de Dan passèrent sous ma jupe et je sentis ses doigts glisser sous mon collant. Il tira dessus et le tissu se déchira. Je m’en rendis à peine compte. Ses doigts s’étaient déjà insinués dans mon intimité et je gémis bruyamment. Puis il me pénétra. Je hurlai de plaisir. Il commença un va et vient, maintenant toujours mon corps contre le mur. J’enroulai mes jambes autour de sa taille et Dan m’emporta vers le canapé, son sexe toujours en moi. Nous basculâmes sur le divan et je l’attirai de nouveau à moi, excitée plus que jamais.

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