Lundi 24 décembre 2012

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En sortant du boulot, je repassai chez moi pour me préparer pour le réveillon. Je m’attelai tout d’abord à lisser mes cheveux. Je n’avais pas le temps de m’en occuper très souvent et j’étais toujours étonnée de constater qu’ils étaient aussi longs. Forcement, avec des cheveux frisés comme les miens, il était difficile de s’en rendre compte. J’insistai sur les pointes puis les laissai retomber sur le bas de mon dos. J’enfilai ma jupe fendue noire et mon débardeur long couleur écru parsemé de sequins dorés. Puis je me remaquillai, accrochai mes créoles et déposai un peu de parfum derrière mes oreilles. J’enfilai mes escarpins noirs puis repassai dans le salon. Je regroupai les cadeaux de Noël pour toute la famille dans un grand sac cabas.

Danick devait passer me chercher. En l’attendant, je zappai distraitement sur les nombreux bêtisiers de noël. Et je me demandais comment allait se dérouler ce réveillon. Danick s’intégrerait t-il à ma bruyante famille ? Il n’y avait aucune raison que cela se passe autrement mais j’étais quand même rassurée que David soit présent. J’appréhendais un peu les présentations, moi qui avais plutôt pour habitude d’être réservée. C’était comme si nous allions sortir de notre cocon. J’étais déjà nostalgique de cette époque.

Je reçu un message de Dan qui m’informait qu’il était en bas. J’enfilai mon trench coat, pris mon sac à main et les cadeaux et descendis.

-         Salut, Princesse, m’accueillit-il quand je m’installai dans l’habitacle.

-         Salut, beau brun.

Je me penchai pour l’embrasser.

-         Tu es magnifique, murmura t-il en caressant une mèche de cheveux.

-         Tu préfères comme ça ?

Il pencha la tête en réfléchissant et je trouvai ça craquant.

-         Ça te rend encore plus sexy…, dit-il d’une voix chaude. Mais les cheveux frisés, c’est tellement mignon, ajouta t-il avec un clin d’œil.

Je levai les yeux au ciel devant l’emploi du mot « mignon ». Il démarra en rigolant.

-         Qui passe chercher David ? Demandai-je. C’est nous ou c’est Romain ?

-         Romain s’en occupe.

Je montai le chauffage et m’écrasai au fond du siège.

-         23 degrés…, soupira Dan. Il ne gèle même pas.

-         Et c’est très bien comme ça. Je me languis d’être au printemps.

Il secoua la tête, amusé.

-         Tu n’es pas stressé de rencontrer ma famille ? Demandai-je.

-         Non. Pourquoi, je devrais ?

-         Pas spécialement. Mais je sais que si j’étais à ta place, je le serais.

-         Et il n’y aurait pas de raison non plus.

Je le mis tout de même en garde contre l’humour un peu tendancieux de quelques uns de mes cousins, la familiarité, agréable mais surprenante de ma tante Danièle et je le prévins du lever de coude impressionnant de mon oncle Jacques. J’espérais qu’il saurait se tenir ce soir.
J’indiquais à Danick de tourner à gauche.

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