Chapitre 18

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SYDNEY, Maison, 13H55 :

- Allô ? Dis-je d'une voix essoufflée.
- Lilou ? Lilou, ma chérie ! S'exclama une voix féminine.
- Maman ?! Dis-je, en criant presque.
- Ça va ma chérie ? Demanda ma mère d'un ton mielleu.
- Oui, et toi ? Pourquoi tu m'appelles ?
- Oui, très bien même. Dit-elle, évitant de me répondre.
- Maman, pourquoi tu m'appelles ? Dis-je agacée.
- Ton père ne me réponds pas, au téléphone. Je pensais que tu pouva-
- Il est au travail. La coupais-je.
- Ah. Tu pourrais lui di-
- Non. Je n'aime pas être dans vos histoires, et tu le sais très bien ! M'exclamais-je.
- Tu pourrais faire ça pour moi, quand même ? Me demanda-t-elle.
- Non. Si tu lui veux quelque chose et bien, appelle-le. S'il ne répond pas, laisse un message. Dis-je simplement.
- Tu me dois bien ça, Lilou. Dit-elle, sous entendant quelque chose.
- Je te dois quoi ? La vie peut être ? Dis-je en changeant de ton.
- Tu étais bien contente quand j'ai acceptée que tu ailles vivre à Sydney. Dit-elle en me narguant.
- Et bien, oui. Mais si tu comptes m'acheter avec ça, tu rêves. Je n'arrive pas à croire que tu n'es pas changée, en fait.
- Comment ça ? C'est toi qui devrait te remettre en question, ma pauvre.
- Mais tu t'entends parler ? Arrêtes toi maintenant. Tu commences à me faire regretter certains choix. Dis-je, les nerfs à fleur de peau.
- C'est toi qui me doit le respect. D'accord, jeune fille ? Dit-elle en commençant à s'énerver.
- Je respecte les gens qui sont respectables. Et si tu as acceptée de me reprendre sous ton toit, pour avoir un lien avec papa, je peux m'en aller.
- Pardon ? Tu aimerais que je te laisse, comme je te laisser à deux ans, en divorçant avec ton père ?
- Tu me dégoutes. Aucune mère n'a le droit de faire ça ! Criais-je, avant de raccrocher.

Je jetai mon téléphone sur mon lit. Mes mains tremblaient et mes yeux s'humidifiaient. Quelqu'un toqua à ma porte, j'avais du crier trop fort. Ils avaient du entendre. Je me maudis à cette pensée, fermant fortement mes yeux pour estomper mes larmes.

- Lilou ? Tu vas bien ? S'inquiéta-t-on, toquant de nouveau à ma porte.
- Oui, oui. Dis-j'en pas très sûre de moi.
- Tu es sûre ? Ouvres la porte, s'il te plait.
- Oui, j'en suis sûre. Dis-je en roulant des yeux, allant ouvrir ma porte.

Je tombai nez à nez avec Ashton. Ma bouche grimaça sous la douleur de mon ventre. J'aurais préférée Michael. Il avait encore ses mains vives, des yeux brillants et les sourcils froncés. Je devais avoir la même allure.

- J'aimerais te parler ? Dit-il, sur un ton sec.
- Pourquoi ?
- Arrêtes ton jeu, s'il te plait. Je suis désolé de te repousser à chaque fois que tu t'ouvres à moi... Dit-il sincèrement.
- Tu peux pas savoir, comme j'aimerais te croire. Mais tu m'avais dit ça hier. Dis-je d'une petite voix.
- Je suis vraiment désolé de ne pas t'avoir prévenu pour la tournée, aussi. Dit-il.
- Non. C'est de ma faute, j'aurais pas du jouée à la gamine et t'ignorer. M'excusais-je.
- J'aurais pas du rentrer dans ton jeu, moi non plus.
- Je suis désolée. J'ai pas voulu faire, tout ça. Dis-je, faisant des gestes avec mes bras.

Il me sourit timidement et je fis de même. Il s'avança et j'eus le réflexe de me reculer. Je m'excusai avant qu'il ne parte, le rattrapant de justesse par la main et il se retourna devant moi. Je le pris soudainement dans mes bras et il passa les siens au dessus, appuyant son menton sur le haut de mon crâne. Je le serrai un peu plus et sa main passa dans mes cheveux détachés. Il était si doux, et pouvait être si brusque. J'en frissonnai.

- Je ne voulais pas te faire mal, ou encore tu faire peur, tout à l'heure. Ok ? Murmura-t-il.

J'éclatai soudainement en sanglot. Il était désolé, et sincère. J'aimerais que ma mère en fasse autant. Je pleurai de nouveau mon manque parental, dans les bras de Ashton. Sans que ce dernier ne s'en rende compte, croyant être le coupable de mes pleurs.

Il descendit doucement ses mains sur mes hanches, me soulevant. Je compris et entourai son bassin de mes jambes, m'agrippant à son pull. Il passa une main derrière ma tête et une autre sur le dos, me calmant. Il se dirigea vers sa chambre, se tourna et ouvrit sa porte en la poussant avec son dos. Il écarta son visage du mien, regardant par terre pour ne pas tomber, et s'assit doucement sur son lit.

Je ne l'avais pas lâchée et lui, continuait de me chantonner quelques airs de chansons. Je séchai mes larmes en passant mes mains sur mes joues mouillées et il me sourit, me regardant intensément. Il était si beau.

- Lilou. T'es sûre que tu vas bien ? S'inquiéta Ashton.
- Tout le monde pleure, ne t'inquiètes pas. Dis-je gentiment.
- Je doutes que tu pleurs pour notre dispute... Je sais qu'il y a quelque chose d'autre.
- J-Je ne veux pas en parler. C'est compliqué. Bégayais-je.
- Tu fais comme tu le sens. Je comprends, ok ? Me rassura-t-il.
- Merci. Dis-je d'une voix à peine audible.
- Mais je veux que tu saches, que si ça va trop loin pour toi, je serais présent. Ok ?

Il m'avait pris le menton avec son index pour me regarder dans les yeux. Et je me suis sentis bien, juste avec lui. Je me sentais protégée de tout ce qu'il pouvait m'arriver.

- Ok. Souriais-je.

Moi et mon "demi-frère", Ashton Irwin - 5 SOSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant