Chapitre 10

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24 Juillet 2015 :

SYDNEY, Maison, 19H30 :

J'étais sur le lit de Ashton, en pyjama, douchée, affamée et seule. Je ne savais même pas si j'écoutais sa radio, ou si je regardais sa télévision, mais je l'attendais de pied ferme. Dès dimanche dernier, il avait passé la semaine au studio d'enregistrement avec le reste du groupe. Il revenait au petit matin, prenant une douche, une heure ou deux de sommeil, avant de repartir enregistrer ses chansons. Je ne l'avais pas croisée une seule fois de la semaine. Mais il le fallait absolument.

Je perdis patience et descendis à la cuisine, pour grignoter quelques chips. Je m'étais assise sur une chaise de bar, en face de l'îlot centrale de la pièce et entendis la porte d'entrée se refermer. Un sac tomba lourdement au sol, raisonnant dans le hall d'entrée de la maison. Je ne pris pas la peine de me retourner, continuant de manger. On m'embrassa mollement la joue, et je me retournai, pour saluer mon père qui venait d'arriver.

Mes yeux s'écarquillèrent lorsque je vis Ashton. Il avait des cernes creusant entièrement ses pommettes, des yeux vitreux et des cheveux en bataille. Il n'avait même plus la force de sourir, mais me souffla un faible salut. Je lui sautai au cou, l'entourant de mes bras. Il eu un mouvement de recul, risquant de s'écrouler face à mon geste, mais me serra le plus fort possible, de ses bras amorphes.

- Tu m'a manquée. Dit-il, soulagé.
- Toi aussi Ash. Soufflais-je dans son cou.

Il m'embrassa tendrement la tempe, me sourit puis monta prendre une douche. Je me levai, rangeai le paquet de chips et montai avec son sac. Je l'ouvris, pris les affaires sales à l'intérieur et les jetai dans la panière. Par chance, elle était dans le couloir de l'étage. Je décidai de m'occuper du linge. Lave-linge. Sèche-linge. Et remontai dans la chambre de Ashton, m'allongeant sur son lit. Je reçus un message de Abigail, et Ashton entra au même moment. Je ne pus m'empêcher de le regarder. Il était en caleçon, me laissant voir ses abdominaux plutôt bien dessinés et son beau torse. Wow. Calme tes hormones Lilou. Il me regarda en souriant, mettant un survêtement Nike, et me rejoignit sur le lit. Je restai allongée sur le côté, face à lui, et il fit de même. Ses yeux scrutaient les miens. Cela m'aurait gênée si je venais à peine de rencontrer Ashton, mais ça faisait maintenant deux semaines qu'il était là pour moi. Tous les jours, tous les soirs, j'étais restée à ses côtés. Il avait apprit à me connaître mieux que personne. J'avais une confiance aveugle envers lui. Peut être une attirance aussi.

- Tu penses à quoi, Lilou ? Me dit-il, ses yeux presque fermés.
- Il y a deux semaines, je t'ai achetée un bracelet pour que tu m'aimes bien. Rigolais-je.
- Je penses que je t'aurais aimé de la même façon, même sans. Sourit-il.
- Et... Tu m'aimes comment ? Demandais-je en prenant mon courage à deux mains.

Il me sourit, mettant sa main sur ma joue, et rapprocha doucement son visage du mien. Il embrassa le plus tendrement possible le coin de ma bouche. Oh my fucking God. Je sentis mes joues chauffées. L'effet qu'il me faisait était horriblement gênant. Il remit ses yeux face miens, lui aussi avait rougis. Je me collai contre son torse nu et mis ma tête dans le creux de son cou, entre le matelas et sa chaleur corporel. Il entremêla nos jambes et me prit dans ses bras.

- Je t'apprécies vraiment, énormément, Lilou. Me souffla-t-il à l'oreille.
- Tu m'avais manqué, Ashton.

25 Juillet 2015 :

SYDNEY, Maison, 10H45 :

Une main caressait ma joue depuis quelques minutes déjà. Mais je savais qu'en ouvrant les yeux, on arrêterait de me faire ces caresses. Ashton murmura mon prénom. Je grognai doucement et ouvris mes yeux. Il était devant moi, appuyé sur son coude, et me souriait de toutes ses dents. Je fis de même, avec sûrement moins d'assurance.

- Il est quel heure ? Demandais-je encore endormis.
- Presque onze heures. Tu as bien dormis ?
- Oui et toi ?
- Beaucoup mieux que cette semaine en tout cas. Ria-t-il.
- Tant mieux ! Baillais-je.

On descendit à la cuisine et nous saluâmes Anne, qui nous avait préparée des pancakes. Mon père ne rentrait de son travail que le midi. Anne resta alors avec nous, ses lunettes sur le nez, consultant son journal de rendez-vous. Elle était pédiatre.

- Je vais encore passer au studio aujourd'hui. Informa Ashton, engouffrant un pancake entier dans sa bouche.
- A quel heure ? Demanda Anne.
- Vers quatorze heures. Mais je vais passer chez Calum après.
- J'aimerais que tu me demandes avant, Ashton.
- Est-ce que je pourrais passer chez Calum, maman ? Demanda-t-il d'une voix aiguë.
- Oui mon chaton. Lui répond dit-elle aussi niaisement.
- Tu voudras venir avec moi ? Me demanda Ashton.
- Au studio ??
- Oui. Il y a le skate-parc tout près en plus. Je pourrais dire à Luke d'apporter son skate avant qu'il ne parte de chez lui, si tu viens. Me proposa Ashton.
- Oui, merci. Ce serait génial !
- Tu sors avec Luke, Lilou ? Me demanda soudainement Anne.
- Oh. Non, non. Pas du tout ! Dis-je, plutôt gênée.
- Tu sais, tu peux tout me dire, Lilou. Me dit-elle accompagnée d'un clin d'œil.
- Non, non. Je t'assures que non. Dis-je en riant.

Moi et mon "demi-frère", Ashton Irwin - 5 SOSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant