Chapitre 42

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SYDNEY, Université, 18H45 :

Justine et moi sommes arrivées aux logements universitaires, les bras chargés de sacs de courses. J'ai ouvert la porte, et nous nous sommes précipitées sur la petite table de la cuisine pour déposer nos sacs.

Mon téléphone vibra pendant quelques secondes, alors je me suis excusée auprès de Justine, et j'ai répondu au FaceTime en entrant dans notre chambre.

- Allô ? Entendis-je alors que je ne regardais pas encore l'écran.
- Ashton ? Ça va ? Demandais-je en souriant.
- Ça va. C'est bizarre sans toi... Dit-il en soupirant.
- Je sais. J'ai passée une des journée les plus sérieuses depuis que je te connais. Riais-je doucement.
- Tu te plais ? Ta colocataire est arrivée ? Ce n'est pas un gars au moins ? Me questionna-t-il rapidement, ce qui me fis glousser.
- Non, Ashton, ce n'est pas un gars. Elle s'appelle Justine et elle est en troisième année. Elle est vraiment gentille. Le rassurais-je.
- Elle est étrangère ? Demanda-t-il.
- Non, c'est juste son prénom qui est typique. L'informais-je.
- Oh. D'accord. Fit-il en fronçant les sourcils.
- Les gars vont bien ? Et les parents ? Demandais-je en changeant de sujet.
- Tu manques à tous le monde, Lilou. Dit-il doucement.
- Vous me manquez aussi. Tu me manques aussi, Ashton. Dis-je en souriant tristement.

Il me sourit, et je fermai mes yeux un instant pour l'imaginer près de moi. Il me manquait affreusement, et je réalisai qu'on ne se verrait pas avant un long moment.

- Les gars et moi, ont aimerait adopter un chiot, et Michael à décidé de t'engager comme vétérinaire de l'animal pour que tu puisses rester auprès de nous même en tournée. Dit-il en rigolant.
- Tu ne peux pas Ashton. Souriais-je bêtement.
- Je sais. Dit-il en un chuchotement.
- On se reverra, c'est évidant. Dis-je en me voulant être rassurante.
- Je vais te laisser, tu as cours demain, et une colocataire à connaître. Dit-il gentiment.
- Oui, bonne soirée Ashton. Dis-je avec regrets.
- Bonne nuit mon ange. Murmura-t-il en embrassant l'écran en suite.
- Je t'aime. Dis-je avant que l'on raccroche.

Je laissai mon cellulaire sur mon lit, et quittai la chambre pour rejoindre Justine sur le clic-clac du salon-cuisine.

- Je suis désolé, mon copain m'a appelé. Dis-je en m'excusant.
- Je comprends. Ton petit copain ? Demanda-t-elle en un sourire en coin.
- Oui, enfin. Il est plus grand que moi, alors je ne l'appelle pas petit copain. Dis-je en souriant.
- Oui, je sais. Dit-elle en me souriant.
- Comment ç-
- J'ai rangée les courses, et vidée la boîte aux lettres. Dit-elle en me coupant, pointant la petite table de la pièce d'un geste de menton.
- Oh, merci. Dis-je en prenant l'enveloppe.

J'ouvris la grande enveloppe cartonnée et en sortis le contenu. Une lettre et mon emploi du temps.

- Alors ? Tu as ton casier ? Demanda Justine en se levant.
- J'ai le casier numéro 448, et je suis dans la classe 1VB. Qu'est-ce que ça signifie ces lettres ? Demandais-je en arquant un sourcil.
- C'est sûrement Vétérinaire et B pour la deuxième classe de première année.
- Oui, sûrement. Dis-je en haussant les épaules.
- Tu veux bien m'aider pour la cuisine, puis on pourrait apprendre à se connaître en mangeant ? Proposa Justine.
- Oh, laisse moi faire des pâtes. Tu as rangée les courses toute seule. Souriais-je.

Je préparai le repas et mis deux assiettes et quatre couverts sur la petite table avant de servir les pâtes. On s'installa sur les chaises et commença à manger en silence.

- C'est très bon, merci. Dit Justine en léchant ses lèvres d'un geste discret.
- Merci, c'est gentil. Dis-je en reprenant une bouchée.
- Alors ? Parle moi de toi, de ta famille, de ta vie ? Me proposa-t-elle d'une voix douce.
- Eh bien. J'habitais dans le Queensland à Brisbane puis mon père à emménagé chez sa nouvelle compagne à Sydney. J'ai bientôt dix-huit ans. Je pense que c'est tout ? Dis-je hésitante face à Justine qui semblait vouloir rire de ma présentation.
- Je suis sûre que ta vie est bien plus passionnante que ce récit. Rit-elle gentiment, me faisant sourire.
- J'ai une véritable amie, Abigail. Mais elle est restée à Brisbane pour faire des études d'Orthophoniste. Hum... Un copain qui m'aime et que j'aime énormément, et de nouveaux amis vraiment géniaux et immatures. Dis-je en souriant, me rappelant des disputes ridicules des gars.
- C'est déjà beaucoup mieux. Sourit-elle.
- Et toi ? Tu as sûrement des amis, et aussi un copain, non ? Demandais-je en finissant mon assiette.
- Pourquoi j'aurais un copain, c'est si évident ? Dit-elle en lâchant un gloussement.
- Tu es tellement... fille et élégante. Dis-je en lui souriant gentiment.
- Non, je n'ai pas de petit copain, Lilou. Dit-elle en débarrassant nos assiettes dans l'évier.
- Oh. Excuse-moi ! Je ne savais que tu étais.... Enfin que tu aimais les filles. Dis-je en rougissant violemment.
- Lilou ! Ria-t-elle en s'asseyant sur le canapé.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Souriais-je nerveusement, la rejoignant après avoir quittée la table.
- Je ne suis pas lesbienne. Je n'ai pas de petit copain parce que je n'en cherche pas vraiment, puis mes parents sont constamment sur mon dos pour mes études. Dit-elle en roulant des yeux.
- Oh. Je t'écoute, dans ce cas. Dis-je en ramenant mes genoux près de ma poitrine.
- Je suis née en France, à Lyon. Mes parents adorent ce pays et l'ont habités pendant un an. Ils sont médecins sans frontières et rarement à la maison. Je n'ai pas de frère, ni de sœur, ni de cousins, et ni même de tantes. Mes derniers grands parents sont morts cette année, et ma grand mère devait sûrement être ma seule véritable famille. Dit-elle doucement en haussant les épaules d'un air détachée.
- Je suis désolé. Murmurerais-je.
- Ce n'est rien. Ils étaient souvent malades, puis j'ai bientôt vingt et un ans alors j'ai eu le temps de profiter d'eux. Dit-elle en me souriant chaleureusement.
- Mon père est ma seule famille, mais sa compagne est très présente. Elle est simple et peut s'occuper de mes soucis de fille ou même m'acheter de nouveaux vêtements. Souriais-je en regardant un point fixe.
- Je suis vraiment désolé pour ta mère. Ça n'a pas dû être facile à ton âge. Dit-elle en me caressant doucement l'épaule.
- Quoi ? Je. Elle n'est pas morte. Dis-je d'un ton las en comprenant le mal entendu.
- Oh. Je me sens embarrassée. Dit-elle en riant nerveusement.
- Il ne faut pas. Elle ne m'aime pas, et moi non plus d'ailleurs. Dis-je durement.
- Tu veux en parler ? Tu sais, nous sommes colocataires pour un bon moment. Je me dois d'être à ton écoute. Dit-elle chaleureusement.
- Mon père m'a élevé seul, étant donné que ma mère n'a pas pût restée plus de deux ans pour s'occuper de moi. Dis-je en évitant le regard de Justine.
- Elle a vraiment été la plus garce de toutes les mères. Dit-elle, et je restai troublée par son langage.
- J'ai repris contact avec elle, grâce à mon père. D'ailleurs, elle m'avait menacée de mettre mes études en l'air avec son avocat, pendant ces vacances-là. Dis-je en roulant des yeux, exaspérée.
- Excuse moi de mes mots, mais elle est vraiment irrespectueuse, et s-salope ! Tu ne mérites pas d'avoir cette mère... Dit-elle en fronçant ses sourcils, elle n'avait clairement pas l'habitude d'être aussi vulgaire.
- Tu n'as pas besoin de t'excuser, encore moins pour cette femme. Dis-je en posant ma main sur son bras.

Elle me sourit et me prit soudainement dans ces bras. Je resserrai mon étreinte, puis on se détacha l'une de l'autre.

J'entrai dans la salle de bain pour me déshabiller et enfiler un grand tee-shirt d'Ashton. Je me brossai les dents et détachai mes cheveux de mon chignon mal fait.

Je retrouvai Justine sur son lit et me couchai dans le mien, me couvrant de ma couette après avoir mis mon réveil-matin assez tôt.

- Bonne nuit Justine. Lui dis-je avant qu'elle ne parte à la salle de bain.
- Je suis contente de te connaître, Lilou. A demain. Sourit-elle en un fin trait de lèvres, avant de quitter la pièce et que je ne fermes les yeux.

Moi et mon "demi-frère", Ashton Irwin - 5 SOSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant