Chapitre 33

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24 Août 2015 :

SYDNEY, Maison, 08H35 :

La porte d'entrée claqua, signe qu'Anne venait de partir pour son travail. Je me levai lentement, comme si mon corps pouvait se briser dans un geste trop dur ou trop sec. Je ne pris pas de nouveaux vêtements, mais un nouvelle culotte, et filai à la douche. Je me déshabillai et entrai sous le jet d'eau chaude. L'eau épousait toutes mes formes, creusait tous ces rumeurs, et enlevait toute cette crasse qui me salissait depuis une semaine.

Une semaine était passait depuis la publication de l'article. Ashton m'avait embrassé une dernière fois, avant de partir chez Michael quelques temps. Luke venait chez moi, me réconforter lorsque je n'avais plus la force de retenir mes larmes. Il était présent pour moi, m'écoutait et ne me jugeait pas. Parce qu'il savait la vérité. Il savait que j'aimais Ashton. Il avait même essayé de le raisonner, mais rien à faire.

J'avais blessée Ashton comme personne, et j'en était consciente, impuissante. Tous les soirs, je revoyais son visage rongé par la déception lorsqu'il nous a vus, si amoureux et assortis, avait-il dit. Il avait juste enfilé un jeans et un pull, pendant que je pleurais dans mon lit, et était partit, sans un mot. Juste un baiser. Il m'avait embrassé, comme personne ne l'avait fait, de ses lèvres imbibées de tristesse, et de désespoir.

Il ne voulait rien savoir. Il ne voulait rien comprendre, sur le fait que je ne l'avais pas trompée, ni prit pour un idiot. Il ne voulait rien entendre, sur le fait qu'il savait tout. Il m'a juste embrassé, me laissant là, sur mon lit, recroquevillée sur moi-même. Il est partit, un manteau sur le dos, et à fermé la porte d'un air désolé.

Mon père avait eut beau me consoler, m'embrasser, me réconforter à la place de Ashton, il ne pouvait pas le remplacer. Je laissai quelques larmes rouler sur mes joues, qui se mélangèrent à l'eau qui ruisselait sur mon corps. Et ouvris les yeux, face à la réalité. Je sortis de la baignoire, les joues roses et le bout des doigts fripés. Je me séchai et m'habillai d'un nouveau pyjama.

Je descendis prendre mon petit déjeuner devant la télévision, mon téléphone à la main. Il vibra pendant que je mangeais une cuillère de céréales, puis une deuxième fois, je décidai de regarder. SMS 2. Luke me souhaita bon matin, et m'avertit qu'il passerait dans une petite heure. Le temps que tu te fasses belle, s'amusa-t-il à me dire. Je roulai des yeux et posai mon téléphone près de moi, continuant de boire mon bol.

SYDNEY, Maison, 10H41 :

J'étais allongée sur mon lit, et écoutais la radio. La discussion de la pluie et du beau temps de l'hiver me fit fermer les yeux. Je sursautai lorsque la porte claqua. Je me redressai, restant assise sur mon lit, et attendis que la personne monte. Elle ouvra la porte, et resta figée d'un air béat en me voyant.

- Oui, je vais bien. Merci Luke. Dis-je en souriant.
- Désolé, Lilou. Mais je t'avais dit qu'on sortait aujourd'hui. Dit-il en m'embrassant la joue.
- Je n'en ai pas envie. Désolé Luke, tu dois bien connaître quelqu'un d'autre. Dis-je, un sourire en coin.
- Mais je n'ai pas envie de quelqu'un d'autre, moi. Dit-il en pinçant ses lèvres entre elles.
- Je ne suis pas en état de sortir. Je veux rester enfermée, jusqu'à la fin de ma vie. Me lamentais-je en m'enveloppant de ma couette.
- Non, non. T'es sérieuse ? Dit-il en essayant de me lever.
- Oui. Dis-je en plongeant ma tête sous mon draps.

Luke prit la couette et la tira, mais je restai accrochée, tel un coquillage à son rocher. Il abandonna et, quelques secondes plus tard, il m'enroula dans la couette et me porta. Il avait une main sous mes jambes, et l'autre tenait mon dos droit, ma joue contre sa clavicule. Il me posa à terre, dans le couloir, et me força à lâcher mon draps.

- Tu vas t'habiller, maintenant. Me dit Luke d'un air plus sérieux, surement agacé par mon comportement.
- Tu me saoules, Luke ! Criais-je en m'enfermant dans la salle de bain.

Je me déshabillai machinalement, en tête de prendre une nouvelle fois la douche. Je fis couler l'eau quelques minutes, me savonna, et pris mon temps pour me rincer et me sécher. Je me couvris d'une serviette et entrai dans ma chambre, où Luke m'attendait. Il sortit et me laissa m'habiller correctement. J'enfilai un nouveau ensemble de sous vêtements, et choisis le Skinny clair au gros trou sur le genoux droit et un haut en voile noir. Je boutonnai le col et pris mes Van's Authentic noir.

Luke me sourit en voyant mon effort vestimentaire, que je n'avais pas fait depuis une semaine. Je lui souris en retour et on s'habilla de nos vestes en cuir. Je fermai la maison, et on montai dans la voiture de Luke, une Volkswagen Polo de 2013. J'avertis mon père qu'il serait seul au déjeuner, et Luke démarra.

SYDNEY, Centre Ville, 12H12 :

Luke s'engagea dans le drive d'un Mac Do et on choisit nos menus. Il paya, vérifia les sachets, et partit. Il me proposa un endroit sympa et tranquille, et je le remerciai pour cette attention. Il suivit une route départementale, direction la plage.

Je regardai la route, la tête appuyée contre ma vitre, lorsqu'une musique passa. Satisfaction des Rolling Stones. Je pouvais l'écouter partout, tout le temps, de plus en plus fort. Je me penchai pour augmenter le son mais Luke fit de même, et ma main rencontra la sienne. Je souris, gênée, et il creusa ses fossettes en se concentrant d'avantage sur la grande route. Il augmenta le son sur son volant, et l'atmosphère se détendue.

Je ne pouvais m'empêcher de bouger au rythme de cette chanson et Luke rit en me voyant secouer timidement les épaules. Il chanta de sa voix grave et rock, et je le suivis. On criait bientôt les paroles pour ne plus vraiment entendre les voix des chanteurs. Luke tapait ses doigts sur le volant au rythme du son fuzz de la guitare et mes pieds ne se lassaient pas du son martelé qui se cachait derrière le refrain des guitares.

Luke gara la voiture sur un parking délimité par des rondelles de bois, et on ouvrit nos portières. J'enlevai mes chaussures et m'assise en tailleur sur mon siège pendant qu'il différenciait les menus.

- Bon appétit ! Lança-t-il en croquant son hamburger au bacon.
- Bon appétit ! Souriais-je en prenant mes frites.

Moi et mon "demi-frère", Ashton Irwin - 5 SOSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant