Chapitre 8

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17 Juillet 2015 :

SYDNEY, Maison Hemmings, 11H45 :

J'ouvris doucement les yeux, m'étirant contre le corps endormis de Luke. Je me levai et remarquai que Ashton et Calum n'étaient plus sur le canapé. Je trouvai les toilettes du ré-de-chaussé et y entrai. Je croisai Calum en sortant, attendant son tour, et cherchai la cuisine. Mon téléphone sonna.

- Allo papa ? Dis-je, émergent encore.
- Lilou ? Ça va ? Demanda mon père, plutôt pressé.
- Oui, oui. Je viens de me réveiller. Pourquoi ?
- Parce que je veux que tu rentres à la maison, pour douze heures.
- Mais il est déjà midi moins dix, papa ! M'exclamais-je.
- Tant mieux. Tu ranges, s'il y a le bazars chez Luke, et tu rentres.
- Mais pourquoi ?!
- Peut être que je t'aurais laissé un peu plus de temps, si tu m'avais prévenu que tu dormais là-bas !
- Ashton m'a proposé, j'ai pensée que Anne le savait !
- Oui, mais c'est encore moi, ton père. C'est trop facile de demander à Anne, alors qu'elle n'oserait jamais te dire non.
- Ah oui ? Figures-toi que je t'aurais demandée la permission, si je pouvais au moins te voir quelques fois !
- Tu vas me reprocher mes heures de travail à moi aussi ?? Cria-t-il dans son cellulaire.
- Pardon ?? Ce n'est pas moi qui le reproche à maman, pour faire pareil !

Je raccrochai avant qu'il ne réplique. Ashton se dressa devant moi, une moitié de tartine dans la main, l'autre dans la bouche, me regardant pour m'inciter à parler.

- Je dois partir. Tu m'excuseras auprès de Luke. Dis-je sans lui accorder un regard, m'habillant de mon manteau.
- Attend. Pourquoi ? C'était qui au téléphone ?
- Mon père. Il ne savait pas que j'allais dormir chez un ami à toi, et j'ai pas spécialement envie qu'il apprenne que j'étais la seule fille ici. Dis-je énervée, ouvrant la porte de la maison.
- Je suis désolé Lilou. Je ne voulais pas que tu te disputes avec lui. M'assura-t-il.
- A ce soir. Lui balançais-je sèchement, quittant la villa de Luke.

SYDNEY, Maison, 21H00 :

J'eus le temps de quitter la table sous les regards peinés de Anne et de Ashton, de débarrasser mon assiette avant de monter dans ma chambre en contournant insolemment mon père, avant que des larmes dévalent mes joues. Je m'allongeai dans les draps de mon lit et fermai mes yeux remplis de larmes, espérant dormir au plus vite. Rien n'y faisait, je tremblais encore et respirais irrégulièrement. Mon lit s'affaissa sous un poids. Je ne relevai pas la tête, ne voulant voir personne, mais une main douce caressa mon dos. Je soufflai, soulagée.

- Je suis désolée que ton père est réagit de cette manière. S'excusa Anne.
- Non, c'est moi qui suis désolée. Dis-je en me redressant.
- Pourquoi ?
- Il a raison. Je n'ai pas à l'accuser de son absence. Ashton m'a invité et je ne me suis pas posée de questions.
- Ton père sait qu'il travaille beaucoup, et il est déçut de ne pas pouvoir être là pour toi. Je suis autant désolée, pour Ashton. Mais même si nous n'avons pas la même histoire, nous savons tous que grâce à notre travail, nous pouvons vivre dans une grande et belle maison. Tu ne penses pas ? Me demanda-t-elle sagement.
- Oui, tu as raison.
- Bien. Reposes-toi, Lilou. Me dit-elle, quittant ma chambre.

Je me recouvris dans mes draps, refermant mes yeux et pleurai en silence. Oui, un boulot qui pend du temps, pour nous payer une grande et belle maison, et laisser nos enfant sans parents dedans. C'est tout ce que j'avais tirée de cette discussion.

18 Juillet 2015 :

SYDNEY, Maison, 07H15 :

Une main me caressa doucement la joue encore humide, et m'embrassa la tempe. J'ouvris les yeux.

- Passe une bonne journée, Lilou. Me chuchota mon père.
- Je t'aime papa. Dis-je encore endormis.
- Je t'aime aussi ma fille. Dit-il, quittant la pièce pour partir au travail.

Je décidai de me lever peu de temps après. J'allumai brusquement la lumière de ma chambre et me frottai les yeux. Je pris un skinny noir, un pull gris, des sous-vêtements dans mon dressing et marchai le plus droit possible jusqu'à la salle de bain. Je pris une petite douche, mettant mes affaires dans la panière de linge sale. J'effaçai mon maquillage coulant sur mes joues et me brossai les dents. J'enfilai mes nouveaux vêtements et mis mes Van's Authentic noires, avant de partir les écouteurs dans les oreilles, un skateboard et un pain au chocolat à la main.

Moi et mon "demi-frère", Ashton Irwin - 5 SOSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant