78. 𝕆𝕓𝕤𝕔𝕦𝕣𝕚𝕥𝕖́

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Rappel :
T/p: Ton prénom
T/n: Ton nom
C/c: Couleur des cheveux
C/y : Couleur des yeux
A/f: Animé favori
J/f: Jeu favori

Pdv Kenma :

Kuroo est reparti après avoir terminé ma couleur. Maintenant que je suis seul, je stress. L'angoisse monte et les larmes coulent sans vraiment savoir quelle est la raison. Je suis là, seul dans mon lit à chercher désespérément de la chaleur. Juste un peu, histoire de pouvoir dormir quelques heures. Le noir m'entoure et m'oppresse, il fait devenir de simples ombres, des monstres prêts à m'emmener dans la folie. Le clic répétitif de l'horloge du couloir forme un rythme macabre qui m'emmène peu à peu dans cette partie obscure de mes pensées.

Peut-être que si je vais mal, elle reviendra ? La simple idée de revoir son visage me donne le tournis tant l'excitation monte. Mon esprit s'imagine déjà marcher jusqu'à la salle de bain et prendre une aiguille, la piquer et l'enfoncer doucement dans les veines de mes bras, de mes jambes et de mon torse. Peut-être même que si mon visage est sali par le sang, quelqu'un remarquera ma douleur... Je cligne des yeux et tout autour de moi redevient noir. Mon lit, grand et froid, ne m'apportera jamais la satisfaction de l'avoir près de moi même si, après autant de temps sans elle, l'odeur à fini par s'effacer de son oreiller. Je ne peux la voir nulle part dans toute cette obscurité, aucun tableau blanc pour dessiner les contours de son visage angélique qui me permettent de tenir. Ce n'est peut-être qu'un an mais je sais que ce n'est que le début, le début sombre de ma vie sans elle.

J'écris et réécris ce même message sans jamais lui envoyer, sachant pertinemment que ce numéro ne lui appartient plus. J'ai ce dernier espoir de pouvoir un jour lui dire ces mots que j'écris chaques soirs dans l'unique but de ne pas me noyer. Mon corps est là mais mon esprit divague entre plusieurs pensées sombres pendant que l'heure tourne. Je le sais, un jour j'irai dans la salle de bain et je sortirai la boîte à couture du placard. Et cette aiguille, si brillante et tranchante sera là pour me faire oublier la cause de ce carnage qu'est mon cœur.

Je souhaiterais ne jamais pouvoir t'oublier mais je sens que ta présence s'efface. Il ne reste de toi, que le son de ton rire et la dernière image fixe de ton sourire, encerclé de larmes. Les au revoir datent et je me demande même si tu as bien été là. Le bonheur que je ressentais en ta présence était si intense que mon esprit me joue des tours. J'en viens même à penser que tu n'es qu'un rêve, bien trop beau pour avoir exister. Et tous ces gens qui tentent de me retenir, je sombre oui, car je me rends compte seulement maintenant que ma vie n'a toujours été qu'une illusion.

J'ai toujours imaginé être heureux mais le vrai bonheur, c'était toi qui me l'apportais. Mes sentiments étaient toujours faux, je n'ai respirer qu'en ta présence. Une sorte de masque m'avait toujours caché du monde mais ta lumière l'a brûlé. Maintenant que tu m'as mis à nu, je reste sans armes face au monde qui ne cesse de me prouver que je ne suis définitivement rien sans toi. Je déteste le fait que tu m'aies dévoilé aux autres, je te déteste de leur avoir fait croire que j'étais différent. Je n'ai pas changer, j'ai juste toujours été moi intérieurement. Ils n'avaient pas besoin que je leurs montre mon vrai visage et les larmes qui l'ont recouvert tant de fois depuis ton arrivée. Tu es à la fois la tempête et le refuge qui me fait rester en vie. Je souhaite une chose, que tu ne saches jamais à quel point je te déteste de m'avoir abandonné, sans armes face au monde entier.

***

Les mois passent sans que je ne m'en rende réellement compte. Toutes ces heures à fixer le vide en espérant te sortir de ma tête sont inutiles, tu restes dans mes pensées et je ne veux plus qu'une chose, que ce calvaire se termine. J'en viens à me demander comment j'ai pu vivre sans toi à mes côtés. La tentation de voir le liquide rouge sortir de mes veines étaient trop forte...

Le première fois, c'était une erreur. Je voulais recommencer à étudier et au moment où la feuille a touché ma main, une coupure est apparu dans ma paume. J'ai longuement observer le sang rougeâtre et chaud couler le long de ma main avant d'atterrir sur le sol. Est venu le moment où j'ai sorti une des aiguille de son coffret, elle paraissait si fine et inoffensive... Comment pourrait-on croire que la peau se perce aussi rapidement ? Je ne comprends moi-même pas ce qui me pousse à cette acte. Peut être que le fait de ressentir une douleur physique me permet d'évacuer celle que je ressens au niveau de mon cœur ? Je n'en sais rien, mais ce que je sais, c'est que mon corps cicatrise de moins en moins bien, peut être à cause du peu de nourriture que j'avale.

Je me sens fatigué et malade, peut-être devrais-je voir un médecin ou un spécialiste ?

Il y a quelques mois, Hinata a pris contact avec moi, certainement par pitié. On a pu discuté un peu et il m'a fait me rendre compte que je n'étais finalement pas le seul à souffrir de son absence.

En résumé, ma vie actuelle n'est qu'un long couloir sombre et sans portes. Mentalement, je suis au plus bas, et en ce qui concerne le physique, rien ne va non plus.

Je n'attend plus qu'un signe pour prendre un aller droit pour la France même si, au fond, rien ne m'en empêche réellement. Je me suis fait prisonnier de ces murs pendant tant de mois, sans penser qu'il serait une bonne idée de me déplacer jusqu'à elle ? En soi, le fait d'aller la voir m'est interdit par son père mais une fois en France, il me serait possible de faire croire à un voyage entre amis ! Quoiqu'il en soit, je ne vais pas assez bien pour voyager et les examens de deuxième année arrivent. J'attendrai les vacances pour envisager ça, en attendant, j'espère pouvoir me reprendre en main, même si je ne suis pas sûr que l'idée soit réellement bonne. Ne suis-je pas mieux dans cette situation, à attendre chaques lendemains en espérant revoir son sourire ?

À suivre...

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Jᴏᴜᴇ ᴀᴠᴇᴄ ᴍᴏɪ   /   Kᴇɴᴍᴀ x ʀᴇᴀᴅᴇʀOù les histoires vivent. Découvrez maintenant