Cela faisait plusieurs semaines que je marchais à travers bois, simplement accompagnée de mon couteau et de mon arc à flèches, à l'affut du moindre bruit autour de moi.
Je ne sais plus depuis combien de temps les morts avaient commencé à revenir à la vie, depuis combien de temps cette saloperie de virus avait touché le monde entier, car le temps n'était plus vraiment l'une de mes préoccupations !
Maintenant, l'unique chose qui importait était : SURVIVRE !
Je faisais partie d'un groupe. On avait découvert une petite ville et, alors que l'on pensait tous être à l'abri, les charognes ont détruit nos « murs » et nous ont obligé à quitter cette modeste vie paisible pour retourner affronter la réalité. Et du coup, depuis ce jour, je suis seule... Je ne sais pas où je suis au point de vue géographique, et je ne sais pas où je vais. Autant dire que je suis totalement perdue !
La nuit allait bientôt tomber, il fallait que je trouve une maison où passer la soirée. Je sortis donc des bois pour rejoindre la route et chercher un abri. Alors que l'obscurité s'abattait de plus en plus, j'entendis des grognements derrière moi. Je me retournai vers la source du bruit et vis une charogne qui arrivait, bras tendus prêts à me bouffer. J'attendis qu'elle soit à proximité de moi pour lui planter mon couteau dans son crâne. En sortant mon arme, je remarquai un autre mort qui approchait. J'avançai vers lui et lui enfonçai mon couteau. Malgré cela, les grognements ne s'étaient pas arrêtés, au contraire, ils étaient plus nombreux et plus proches.
Je compris en apercevant des dizaines de dépouilles sortir de la forêt, qu'une horde approchait. Il fallait à tout prix que je parte d'ici ! Je me mis ainsi à marcher en arrière tout en observant et lorsque d'autres cadavres sortirent des bois, je pris mes jambes à mon coup !
Il faisait de plus en plus noir, ce qui ne m'aidait pas à trouver un abri. Mes pieds claquaient sur le sol et le bruit attirait les morts...
Je courrai en changeant de direction dès qu'il y avait un croisement de rues. Je sentais mon souffle accélérer et l'air me brûler les poumons. Je commençais à avoir du mal à respirer : passer mes journées derrière un ordinateur n'était pas la meilleure façon d'entretenir mon endurance même si, ces dernières années, j'avais été obligée de m'y mettre !
Après presque une demi-heure à courir, je n'entendais plus le bruit des charognes : leurs dents qui claquent, leurs grognements, leur poids lourd à chaque pas qu'ils faisaient. Et, cerise sur le gâteau, j'étais arrivée dans ce qui ressemblait à une petite ville !
Je choisis la première maison que je vis. Avant d'entrer, je tapai aux fenêtres et attendis quelques secondes... Rien, pas de rodeurs à l'intérieur. Je rentrai et barricadai la porte avec tous les ameublements que je trouvais : canapé, table basse, meuble de télévision... Ensuite, je pris les draps/couvertures que j'attachai comme je pouvais aux vitres. Avec les vieilles gazettes, j'allumai la cheminée pour éclairer la pièce un minimum. Je me mis à fouiller les tiroirs, à la recherche de vivres, de lampes torches, de bougies...
Par chance, je trouvais deux pilles et j'avais dans mon sac une lampe torche ! Je montai alors à l'étage. Il y avait trois chambres vides et une salle de bain avec ce qui ressemblait à une salle de jeux pour des enfants. Je me dirigeai immédiatement vers la douche et je poussai le levier.
- Enfin une bonne chose ! m'exclamais-je.
L'eau coulait, j'allais au bout du compte, pouvoir prendre une douche, chose que je n'avais plus faite depuis des semaines ! Je me regardai dans le miroir avant de filer me laver : mes cheveux d'habitude blonds et ondulés étaient crassés par la boue et l'hémoglobine et remplis de nœuds. Je n'avais jamais vu ma peau aussi brune. D'habitude, elle est fort pâle, voire blanche. Je ne ressemblais plus à rien avec mes vêtements troués et tachetés de sang. Moi qui avant, étais toujours bien habillée avec une jupe et un tailleur, les cheveux attachés en une longue queue de cheval.
Je faisais peur et ne me reconnaissais plus... Sans plus tarder, je filai sous la douche et profitai de chacune des gouttes d'eau qui coulait sur mon corps comme si c'était la dernière.
Après presque une heure, ayant le bout de mes doigts qui commençait à friper, je sortis de la salle de bain et j'allai me coucher au rez-de-chaussée près de la cheminée.
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Voici le premier chapitre. J'espère qu'il vous aura plu et que vous avez hâte de lire la suite. N'hésitez pas à laisser un commentaire sur ce que vous en avez pensé, et votez si ce chapitre vous a plu. Bonne continuation ;)
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All I want, is you
FanfictionJe m'appelle Jennifer Morton. Cela fait plus de 10 ans qu'une épidémie a touché notre monde, désormais nous vivons parmi les morts. J'étais dans un groupe. Malheureusement, il a été détruit. J'y ai perdu tous mes amis, ma famille... Cela faisait p...