Chapitre 23 : Il me fallait Negan

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Daryl fit sentir les affaires de Negan au chien pour que celui-ci le traque. Je sortis alors de la cellule et suivis l'archer qui se préparait à partir.

- Tu d'vrais pas venir, me grogna-t-il dessus.

- Comme ça si tu l'trouves tu l'élimines sans témoins ! lui criais-je presque dessus.

Les larmes qui coulaient tantôt s'étaient changées en une haine profonde. Je ne savais pas à cause de qui je ressentais cette rage : Negan, le con qui l'a libérée ou même peut-être Daryl. Tout ce que je savais, c'est que j'avais besoin de la laisser sortir.

- C'était une solution, me répondit-il avant d'ouvrir la barrière et de suivre le chien vers la forêt.

Je courrais alors derrière eux suivie par Aaron. Au moindre rodeur que je voyais, je lui fracassai le crâne. Aaron se rendit compte que je défoulai la colère sur tout ce qui n'était plus vivant.

- Tu ne devrais pas risquer ta vie pour leur enlever la leur, dit-il pendant que nous reprenions notre souffle.

- Je sais c'que je fais! Merci, mais j'ai pas besoin de tes conseils!

- Comme tu voudras, c'est juste que j'ai déjà connu quelqu'un qui faisait le même que toi et ça n'a pas bien fini pour elle...

- Tant mieux pour toi, marmonnais-je en reprenant la course aux talons de Daryl.

Après plusieurs heures, nous arrivâmes devant un bus. Le chien se mit à aboyer vers celui-ci alors nous nous mirent sur nos gardes, prêt à tuer tout ce qui s'en prendrait à nous. On avança sans faire de bruit, le plus furtivement possible et quand nous contournâmes le bus pour faire face à nos assaillants, nous fîmes face à un massacre.

- Cherche, le Chien, beugla Daryl en entrant dans le bus tandis que je restai sans rien faire face à ce massacre.

Il y avait là, un jeune garçon d'à peine 10 ans aux côtés de sa mère, morts, le crâne perforé. En face d'eux, on aurait dit un homme, mais sa tête était tellement défoncée, que je ne savais pas voir qui c'était.

Ce spectacle me fit tourné l'estomac et j'en vomissais ce que j'avais de dans au sol.

- Ça va, Jennifer, me demanda inquiet Aaron.

Je secouai la tête en signe d'approbation. Daryl sortit enfin du véhicule. On le regarda en attendant qu'il nous dise une bonne nouvelle, mais il n'y avait pas de trace de Negan. Ce qui veut dire qu'il est passé par ici et qu'il a réussi à en repartir et ça, ça veut dire que c'est peut-être lui qui a tué ces personnes.

Même si je savais qu'il avait changé, je ne pouvais m'enlever cette idée de la tête. Après tout, il avait dit qu'il m'aimait, mais il s'est tiré à la première occasion qui s'offrait à lui alors, sur quoi d'autre avait-il mentit ?

- Il va bientôt faire nuit, on d'vrait rentrer, conclut Daryl. Allez, vient le Chien!

- On peut pas repartir, on l'a pas encore retrouvé. Je voulais des explications et pour ça, il me fallait Negan.

- Et c'est pas mon problème. S'il est encore en vie, il f'ra plus long feu seul dans la nature alors qu'il y reste!

- Tu vas laisser mourir un homme? Tu ne vaux pas mieux que lui, Daryl, lui dis-je en entamant la marche vers Alexandria.

Une fois rentré, je m'enfermai chez moi et m'assis contre la porte. Le souvenir de ces derniers temps aux côtés de Negan revenait petit à petit et cela me fit comprendre que tout cela, ses sourires, ses sa voix, son odeur, son rire... ferait peut-être partit du passé pour toujours...

On me sortit de mes pensées en frappant à ma porte. Ne voulant voir personne, je ne répondis pas en attendant que la personne s'en aille.

- Jenny, je sais que tu es là et je ne partirai pas tant que tu n'auras pas ouvert cette porte!

- Dégage Raphaël! C'est pas possible, c'est un vrai pot de colle ce gars !

- Je sais que j'ai été un con et...

- Ça, c'est sûr, le coupais-je.

- Et je suis désolé, reprit-il. T'avais raison, j'étais jaloux de ce que Negan avait, car il t'avait toi et moi j'assistais à ça sans rien faire... J'étais amoureux de toi, depuis le premier jour où je t'ai vu rentrer dans l'immeuble où on travaillait, mais je n'ai jamais rien tenté alors que Negan a osé. C'est pour ça que j'ai été aussi con, j'en suis désolé.

Il était sincère, ça, je le savais. Je me levai et lui ouvris doucement la porte. Il eut l'air surpris lorsqu'il me vit et quand son regard inquiet se posa dans mes yeux, je me remis à pleurer. Aussitôt, il s'avança vers moi et me prit dans ses bras. Je déversai tout mon chagrin sur Raphaël.

- Ça va aller, Jenny!

On resta ainsi un certain temps sans plus rien dire. Quand le soleil laissa place à la lune, mon ami rentra chez lui et je montai me coucher. Je m'endormis rapidement épuisée par la marche et toutes ces foutues émotions ! Cette nuit-là, je ne fis pas de cauchemars et je pus rêver à un avenir meilleur...

All I want, is youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant